Les variétés et couleurs du furet : tout ce qu’il faut savoir

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Le furet, animal domestique dont la domestication remonte à plus de deux millénaires, a été initialement reconnu pour ses compétences naturelles à traquer les rongeurs. Aujourd’hui, il occupe la troisième place parmi les compagnons à quatre pattes préférés, juste derrière le chien et le chat. S’intéresser à la diversité des colorations et des morphologies du furet permet non seulement de mieux comprendre cette espèce, mais aussi d’apprécier sa beauté unique en l’observant de près. Nous vous proposons ici un guide pour vous aider à naviguer parmi les différentes appellations et descriptions qu’on lui attribue.

Les défis liés à la dénomination

Contrairement aux chiens et aux chats, qui font souvent l’objet de concours de beauté avec des classifications précises basées sur les couleurs et les caractéristiques du pelage, il n’existe pas de standard aussi strict pour le furet. Néanmoins, certains schémas récurrents permettant d’identifier les différentes variétés sont fréquemment utilisés. Cependant, la nomenclature reste souvent subjective, variant selon les auteurs et les contextes.

Pour caractériser une variété de furet, on prend généralement en compte plusieurs critères :

  • la teinte du pelage, des yeux et de la truffe,
  • la distribution des poils sur le corps,
  • les marques distinctives (ou marquages),
  • la longueur du poil.

Il est également courant de parler de « masque » pour désigner une zone de poils de couleur différente autour des yeux, qui peut se démarquer du reste de la tête.

Les différentes nuances de couleur du furet

Trois principales appellations sont employées pour décrire la teinte des poils du furet :

  • albinos (blanc),
  • zibeline (teinte allant de marron à noir),
  • champagne (alternant entre blond et roux).

Entre ces catégories, on trouve une multitude de nuances intermédiaires, dépendant de la saturation ou de la dilution de la couleur, ainsi que des variations dans la teinte des yeux et de la truffe qui peuvent influencer la désignation de l’animal.

Chez l’albinos, la coloration est liée à une mutation génétique limitant la production de mélanine, la pigment principal responsable de la couleur. Ce déficit entraîne un pelage entièrement blanc, avec des yeux rouges et une truffe rose. En absence de nettoyage, le sébum peut donner une teinte jaunâtre ou orangée aux poils blancs, ce qui contraste avec l’aspect immaculé attendu.

La zibeline, quant à elle, évoque les teintes naturelles du putois sauvage dont dérive le furet domestique. Le poil de garde présente des nuances allant du brun au noir, et la couleur de la truffe peut aller du rose au noir ou être marbrée. La présence de poils bruns correspond à la variété zibeline, tandis que le noir est souvent qualifié de “zibeline sable”, “zibeline dark” ou “black”.

Le coloris champagne se caractérise par un poil de garde oscillant entre le jaune et le beige, avec un nez rose et des yeux noirs ou violet foncé. Parmi les autres nuances fréquemment rencontrées, figurent les termes chocolat et cannelle, qui désignent des variations plus chaudes ou plus profondes de la couleur.

La répartition des poils chez le furet

On reconnaît quatre principales configurations de répartition des poils :

La disposition la plus proche de celle du putois sauvage, dite “standard”, se caractérise par un pelage dont la teinte est plus claire sur le corps, tandis que la queue et les pattes présentent une couleur plus sombre. Le masque est généralement marqué et bien visible.

Un pelage homogène, où la coloration est uniforme sur tout le corps, y compris la queue et les pattes, est désigné comme “plein”. Dans ce cas, le masque tend à être discret ou absent.

Le type “siamois” ou “putoisé” possède une teinte plus claire sur le corps que sur les pattes et la queue, mais sans obligatorité d’un masque marqué. La tête peut être plus pâle, et le bas du dos peut présenter une teinte plus foncée.

Enfin, le furet rouan affiche un motif où alternent des poils blancs, distincts du sous-poil, avec des poils colorés, créant un effet de robe mélangée. Il est important de différencier ce motif d’un blanchiment dû à l’âge ou à une usure naturelle.

Les marques distinctives ou marquages

Le marquage désigne des motifs de couleur blanche qui apparaissent en complément de la couleur de base du pelage :

  • les pieds blancs, appelés “Mitts”,
  • une zone blanche en forme de bavette sur la poitrine, dite “bavette” ou “à bavette”,
  • combinaison des deux précédents, qualifiée d’“arlequin”,
  • une fine flamme blanche sur la tête, en sus des pattes et de la bavette, appelée “arlequin à flamme”,
  • une large bande blanche sur le sommet du crâne, désignée par “burger”,
  • tête entièrement blanche, avec éventuellement les bouts de pattes aussi blancs, ce qui donne le qualificatif “panda”.

La longueur du pelage

En règle générale, les furets ont un poil court, sauf pour la variété angora, qui possède une toison longue similaire à celle de certains chats, lapins ou cobayes spécialisés. Ces furets ont été sélectionnés dans des élevages suédois, offrant un large éventail de couleurs. La particularité de l’angora ne se limite pas à la longueur du poil : leur truffe bimodale est plus volumineuse, parfois déformée, avec une peau supplémentaire. Certains exemplaires ont une truffe recouverte de poils, ce qui peut favoriser l’apparition de troubles respiratoires plus fréquents chez eux.

Une grande diversité chez le furet

Nous vous avons présenté des repères pour mieux appréhender la riche variété de pelages chez le furet. Toutefois, il est conseillé de ne pas se fixer sur des critères trop stricts lors du choix de votre animal. La couleur et la morphologie peuvent évoluer avec le temps, en fonction des saisons, de l’âge ou de la stérilisation.

Le pelage change au fil des saisons, notamment à cause du cycle de mue : l’été, le sous-poil s’éclaircit, donnant l’impression que le poil de garde s’assombrit. La coloration peut également varier en vieillissant ou après stérilisation. Il est donc essentiel d’adopter une approche flexible et d’apprendre à apprécier votre furet tel qu’il est, avec ses particularités naturelles.