Certains problèmes de santé du furet sont plus faciles à repérer que d’autres. En effet, certains symptômes restent subtils ou ne sont pas immédiatement visibles, ce qui peut amener à manquer une maladie même si vous surveillez de près votre compagnon à quatre pattes. Bien que cette espèce soit reconnue pour sa robustesse, il est important de noter que, lorsqu’elle est malades, la plupart du temps, ces signes ne sont pas évidents dès le départ. Voici un aperçu des principales affections auxquelles peut faire face un furet. Toutefois, cela ne doit pas substituer une visite annuelle chez le vétérinaire pour un contrôle approfondi.
La grippe chez le furet
Ce virus respiratoire se transmet aisément, que ce soit d’un être humain à un furet ou dans le sens inverse, via les sécrétions respiratoires. Les animaux manifestent alors des symptômes similaires à ceux des humains : température élevée, toux, écoulements oculaires ou nasaux. Une diarrhée peut également se produire. Tout comme chez nous, le furet devient rapidement fatigué. Chez les jeunes ou les furets affaiblis, la maladie peut évoluer vers une forme plus grave. La fièvre, qui est une réponse naturelle du corps pour éliminer le virus, ne doit pas être abaissée de force. La priorité consiste à contrôler la température, assurer une hydratation optimale, ainsi qu’une alimentation adaptée. Si les signes persistent ou si le furet ne redonne pas de vitalité, une consultation vétérinaire s’impose pour envisager un traitement à base d’antibiotiques ou d’anti-inflammatoires.
Il est conseillé aux propriétaires malades de limiter tout contact avec leur animal pour éviter la transmission du virus.
La maladie de Carré du furet
Il s’agit d’une infection très contagieuse et quasiment toujours fatale. Aucun traitement curatif n’existe, seule la vaccination permet de prévenir cette maladie. Lorsqu’elle se déclare, la fièvre peut dépasser 40°C. Le furet montre des signes d’épuisement, avec une perte d’appétit et une fatigue intense. Les premiers symptômes incluent souvent une conjonctivite, accompagnée d’écoulements nasaux purulents. La peau autour du menton, des lèvres, ainsi que la zone anale et inguinale, devient rouge, épaissie, et peut former des croûtes. La formation de durcissements au niveau des coussinets plantaires est aussi à noter. Le diagnostic est effectué par des analyses sanguines ou des prélèvements.
La maladie aléoutienne du furet
C’est un virus qui infecte principalement les élevages de visons, mais qui peut également toucher les furets. Il demeure encore beaucoup d’incertitudes concernant cette maladie : sa période d’incubation reste inconnue, pouvant durer jusqu’à un ou deux ans, et la façon dont elle se transmet reste floue. La majorité des furets porteurs ne montrent pas nécessairement de symptômes, mais peuvent diffuser le virus. Aucun traitement spécifique ni vaccin n’existe pour cette maladie, qui est malheureusement mortelle. La seule façon de limiter sa propagation repose sur une hygiène rigoureuse, en utilisant par exemple des désinfectants virucides ou une solution de Javel diluée à 10 %.
L’entérite catarrhale épizootique (ECE) chez le furet
Ce trouble intestinal est causé par un coronavirus. La majorité des furets s’en remettent, sauf ceux qui sont âgés ou en faiblesse, pour qui la maladie peut être plus dure. Les symptômes incluent des vomissements, une diarrhée de couleur verte pouvant être hémorragique, une grande fatigue, et une perte d’appétit. Certains furets peuvent héberger le virus sans présenter de symptômes visibles, et ils peuvent aussi le transmettre. Selon la gravité, le traitement comprend des soins pour l’estomac, des médicaments contre la diarrhée, voire des antibiotiques. Il faut souligner que cette infection peut évoluer vers une forme systémique, souvent fatale.
Cancers chez le furet
Les tumeurs du pancréas, comme l’insulinome, provoquent des hypoglycémies fréquentes chez les furets de plus de 3 ans. Elle survient souvent chez ceux qui ont été nourris avec une alimentation riche en sucres, alors que leur régime naturel est strictement carnivore. La chirurgie visant à retirer partiellement le pancréas peut soulager, mais n’est pas toujours une solution définitive. La maladie des glandes surrénales est une autre tumeur courante, provoquant une production excessive d’hormones sexuelles. Elle apparaît principalement chez les furets stérilisés âgés, et se manifeste par une chute de poils débutant au niveau de la queue, puis s’étendant vers la tête. L’ablation de la glande atteinte ou un traitement hormonal peut améliorer la qualité de vie. Enfin, certains furets peuvent développer un cancer des tissus lymphatiques, conduisant à des troubles digestifs, des prolapsus rectaux, une diarrhée chronique ou une perte de poids. Le diagnostic précis passe par un bilan sanguin complété par une biopsie.
La stérilisation préventive de la femelle furet
Pour éviter des complications telles que l’aplasie médullaire, il est fortement recommandé de faire stériliser une femelle furet dès l’âge de 6 mois si vous ne souhaitez pas la faire reproduire. En cas d’absence de stérilisation, la femelle peut entrer en chaleurs prolongées, ce qui maintient un taux élevé d’œstrogènes. Cette situation perturbe gravement le fonctionnement de l’organisme, en particulier la production de cellules sanguines, pouvant conduire à une anémie sévère. La maladie peut alors évoluer rapidement vers une issue fatale.
Kystes rénaux du furet
Les kystes au niveau des reins sont une affection courante chez le furet. Bien qu’ils puissent faire grossir l’organe, leur présence ne met pas systématiquement en danger la santé de l’animal. Leur évolution doit cependant être surveillée pour éviter toute complication.
Les intoxications chez le furet
Le furet, par sa curiosité naturelle, aime explorer et peut manger involontairement des substances toxiques. Par précaution, il est essentiel de sécuriser son environnement en évitant de laisser à sa portée tout produit dangereux. Lorsqu’un jeune furet ingère un objet ou une substance inhabituelle, cela peut entraîner divers troubles graves, notamment si le corps étranger reste coincé dans l’estomac pendant plusieurs semaines. Chez les jeunes, la mastication de matériaux mous comme le caoutchouc ou le latex est courante. Si un objet passe dans l’intestin sans être expulsé, il faut consulter rapidement un vétérinaire. La perte d’appétit, la diminution du poids, les vomissements occasionnels, les selles anormales et une certaine agressivité peuvent alerter. La radiographie permet de confirmer une occlusion, nécessitant parfois une intervention chirurgicale.
Au-delà de la prévention des maladies
Pour assurer une vie saine et épanouissante à votre furet, il est conseillé de lui prodiguer régulièrement quelques soins essentiels : couper ses griffes (en évitant la partie rose), nettoyer ses oreilles, vérifier sa dentition et entretenir son pelage. Ces gestes simples contribuent grandement à son bien-être au quotidien.