Il est courant de rêver d’une coexistence harmonieuse avec nos animaux de compagnie, en imaginant que leur douceur et leur innocence créent un environnement idyllique. Cependant, la réalité peut être plus complexe : certains animaux, surtout s’ils ne sont pas encore bien socialisés ou éduqués, peuvent présenter des risques, tout comme nos enfants. Parmi les mammifères domestiques populaires en France, le furet occupe la troisième place, après le chat et le chien, mais est-ce une option adaptée pour une famille avec de jeunes enfants ?
L’importance d’une éducation solide
Les furets attirent par leur caractère affectueux et leur nature curieuse. Leur comportement jovial et leur besoin constant de jouer font partie intégrante de leur personnalité, mais ces traits peuvent aussi les pousser dans des situations dangereuses si aucune vigilance n’est exercée. Leur instinct de jeu intense peut mener à des accidents, et leur faible conscience de leur propre sécurité les rend vulnérables. La question se pose alors : comment assurer leur sécurité en tenant compte de leur tempérament parfois imprévisible, tout en protégeant les autres autour d’eux ?
Un furet possède une intelligence appréciable, ce qui implique qu’il doit recevoir une éducation adaptée dès qu’il rejoint le foyer. Il faut faire preuve de patience, car l’apprentissage peut s’étaler sur plusieurs semaines voire plusieurs mois. La méthode la plus efficace est celle de l’éducation positive, qui évite la violence et privilégie le renforcement des comportements souhaités. En revanche, punir un furet peut provoquer de l’agressivité ou une peur excessive, rendant la communication plus difficile. L’enseignement des bases telles que la reconnaissance du nom, la propreté et l’interdiction de mordiller doit être abordé avec douceur et cohérence, surtout si l’animal a été bien socialisé dès son jeune âge.
Ce que dit le comportement d’un jeune furet
Comme tous les jeunes animaux, les furets en bas âge apprennent à travers le jeu. Ils aiment mordre, simuler des combats avec leurs frères et sœurs, sans faire de distinction avec l’humain. La peau plus épaisse du furet ne rend pas ses morsures moins douloureuses ou dangereuses pour nous, car leur force relative peut déjà suffire à causer des blessures importantes. Leur non-conscience de leur force exige une vigilance accrue lors des interactions.
Pour corriger ce comportement, il est conseillé d’adopter une attitude spécifique : dès qu’il mord, il faut réagir immédiatement en attrapant doucement le furet par la peau du cou, à la manière d’une mère, pour le secouer légèrement en lui disant fermement “Non”. Après cela, il faut l’éloigner et l’ignorer quelques minutes, puis reprendre le jeu. La répétition de cette méthode, avec de la patience, aidera l’animal à assimiler que mordiller n’est pas acceptable.
Soins des griffes du furet
Les griffes du furet ne se rétractent pas, ce qui nécessite une attention régulière : il faut couper celles qui deviennent trop longues pour éviter qu’elles ne deviennent ingérables ou qu’elles causent des douleurs. En observant attentivement chaque patte, on remarque que les griffes des pattes avant s’usent plus lentement que celles de l’arrière, ce qui doit guider la fréquence des coupe-ongles. Il est essentiel d’utiliser des outils adaptés, spécifiquement conçus pour cette tâche. La coupure doit être faite avec précaution pour éviter toute saignement, et il peut être utile de faire appel à un vétérinaire pour apprendre la bonne technique.
Quelle relation peut-on attendre entre un furet et un enfant ?
Un furet bien élevé et dont les griffes sont régulièrement taillées peut-il être considéré comme totalement inoffensif pour un jeune enfant ? La réponse dépend en partie de l’âge de ce dernier.
Indépendamment du comportement de l’animal et de son degré d’éducation, il est crucial de ne jamais laisser un enfant de moins de trois ans seul avec un furet. Un bébé dégage une odeur spécifique qui peut influencer le comportement du furet, parfois de manière imprévisible. De plus, un nourrisson ne maîtrise pas ses gestes et peut involontairement provoquer une réaction agressive de l’animal. Il est donc indispensable de faire preuve de surveillance constante.
En ce qui concerne les enfants un peu plus âgés, leur impulsivité et leur maladresse peuvent aussi entraîner des risques. Il est essentiel de continuer à leur apprendre le respect de l’animal et d’éviter de forcer toute interaction si le furet montre des signes d’agitation ou de peur. Des caresses contrôlées, dans un moment calme, peuvent favoriser une relation de confiance, mais toujours sous surveillance attentive pour garantir le bien-être de tous.
Chacun doit percevoir et respecter la personnalité unique du furet et de l’enfant. Un enfant de quatre ans peut faire preuve d’un calme étonnant face à l’animal, alors qu’un autre de huit ans pourrait avoir du mal à respecter les consignes. Il faut rapidement inculquer à l’enfant la notion de respect envers l’animal, notamment en lui expliquant qu’un furet n’est pas une peluche avec laquelle on peut jouer n’importe comment. Il est aussi fondamental de lui faire comprendre que cet animal a besoin de repos, et que le réveiller inutilement peut être frustrant et stressant pour lui.
Entre 4 et 8 ans, vous pouvez encourager l’enfant à participer à des soins simples, comme nourrir ou brosser le furet, sous la supervision d’un adulte. Ces responsabilités doivent rester occasionnelles pour éviter toute erreur ou maltraitance. À partir de 9 ans, il devient crucial que l’enfant comprenne l’importance de respecter l’animal, de manipuler avec douceur, et de garder ses jouets à l’écart pour éviter qu’il ne s’en installe ou ne les endommage.
Enfin, il est toujours important de rester vigilant. Même chez les adolescents, s’occuper d’un furet demande de l’attention et de la patience, car les contraintes du quotidien peuvent rapidement engendrer de la lassitude ou des comportements inadaptés.