Il existe plusieurs méthodes pour différencier le sexe d’un furet. Dans cet article, nous allons explorer les différentes approches pour y parvenir.
La taille est un indicateur entre femelle et mâle
Pour reconnaître le sexe d’un furet à l’œil nu, on peut se baser sur son apparence générale. Certains traits physiques permettent de distinguer le mâle de la femelle de manière relativement simple.
Le mâle a tendance à être considérablement plus robuste, pouvant peser jusqu’à 2 kg, alors que la femelle reste généralement entre 400 g et 1 kg. Ce décalage notable dans les dimensions est une différence facilement perceptible au premier coup d’œil.
Cependant, il faut faire preuve de prudence en estimant le sexe uniquement par la taille.
Bien que leur croissance soit rapide, il vaut mieux attendre que le furet ait atteint sa maturité pour faire une identification précise. La taille adulte est généralement atteinte vers 2 mois et demi pour la femelle, et un peu plus tard, vers 3 mois et demi, pour le mâle. Il est préférable de prendre en compte l’âge le plus avancé pour faire cette estimation.
À ce stade de leur croissance, les furets continuent à évoluer, notamment en automne où leur corps se prépare à affronter l’hiver. Ils prennent alors du poids, principalement constitué de graisse, qu’ils perdront par la suite. Ce phénomène peut représenter jusqu’à 40 % de leur poids total. Ce cycle se produit indépendamment du sexe, bien que les furets stérilisés tendent à conserver leur masse de fin d’été tout au long de la saison froide.
Ces observations ne s’appliquent qu’aux furets en bonne santé. Certains cas exceptionnels, comme ceux dont le développement est compromis, nécessitent une attention particulière :
Chez un furet mal sevré
À la fin de leur période de sevrage, vers 25 jours de vie, les jeunes furets ont déjà un poids standard, indépendamment de leur origine ou de leur fratrie. Si leur alimentation n’est pas optimale lors de la transition vers une alimentation solide, leur croissance peut en pâtir, provoquant un retard de développement. Un mâle doit généralement prendre entre 140 et 160 g par semaine, ce qui lui permet d’approcher ou de dépasser le kilogramme vers 70-75 jours. Pour une femelle, la croissance hebdomadaire est moindre, entre 130 et 150 g. Un retard de croissance supérieur à 10 % pour ces chiffres indique souvent une problématique nécessitant une intervention.
Chez le dernier-né, le furet « cul-de-portée »
Ce petit animal, souvent plus petit que ses frères et sœurs, ne parvient pas à atteindre le poids standard. Il reste généralement fragile, avec une taille plus réduite, et sa survie est parfois compromise. S’il survit, il peut aussi faire face à des problèmes de santé récurrents.
Chez un furet mal nourri
Certains propriétaires ignorent ou refusent d’admettre que le furet est un carnivore strict. Leur alimentation inadéquate peut conduire à un retard dans son développement et à des carences.
Chez un furet malade
Lorsqu’un furet souffre, ses habitudes alimentaires et son apparence en sont souvent affectées. Par exemple, les femelles non stérilisées pouvant être atteintes d’aplasie médullaire, une maladie qui touche la moelle osseuse, présentent une anémie, une grande fatigue, une perte d’appétit, une perte de poids et un pelage pauvre en état.
Certains éleveurs avancent que les femelles ont un museau plus fin ou pointu, mais cela demande une grande expérience pour pouvoir faire cette distinction avec certitude.
Les particularités olfactives en fonction du sexe
Les mâles non castrés sont connus pour diffuser une odeur assez forte, mais les femelles ont également une senteur distincte et soutenue. La différence olfactive est difficile à percevoir sans un sens olfactif développé, ce qui ne permet pas de se fier uniquement à ce critère. Il suffit d’être un peu familiarisé avec l’odeur pour tenter de faire la distinction.
La stérilisation modifie cette caractéristique : elle diminue considérablement l’odeur produite par les glandes sébacées, effaçant ainsi la différence entre mâles et femelles.
Comportements différents selon le sexe
Pour les experts, il n’existe pas de différences comportementales flagrantes entre mâles et femelles en dehors de la période de reproduction. La majorité des traits tels que l’agressivité, l’énergie, l’amour du jeu ou la tendresse dépendent surtout du caractère individuel de chaque furet.
Cependant, lors de la reproduction, des différences apparaissent. Les femelles en chaleur ont un museau plus pointu, deviennent plus câlines, et leur vulve peut gonfler. Chez les mâles non castrés, la période de rut s’accompagne d’un pic dans les marquages urinaires, d’une agressivité accrue et d’un comportement plus territorial, dans le but de se reproduire avec tout ce qui passe à proximité.
Comment repérer les organes génitaux d’un furet
La méthode la plus fiable pour déterminer le sexe d’un furet reste l’observation directe de ses organes génitaux. Il ne faut pas être gêné par cette étape, car elle est simple à réaliser et fournit des résultats précis, qu’il soit jeune ou déjà stérilisé.
Il suffit de positionner doucement le furet sur le dos pour examiner la zone située entre l’anus et l’organe génital : chez un mâle, le pénis est placé à une certaine distance de l’anus, avec des testicules visibles chez le furet adulte non castré, surtout en période de rut. La femelle, quant à elle, présente une vulve, une petite fente située juste devant l’anus.
Le pénis du furet est peu apparent, mais il peut être palpé au niveau du bas-ventre, notamment en sentant l’os pénien. Lorsqu’il est non castré et adulte, le mâle a tendance à avoir des testicules facilement repérables, surtout en période de passion, car ils sont alors plus volumineux.
Il est inutile de chercher la présence de tétines chez la femelle, cela reste une indication trop aléatoire.