Le furet, animal carnivore par nature, doit bénéficier d’une alimentation rigoureuse pour rester en bonne santé. Un régime approprié est essentiel pour éviter tout problème médical lié à une mauvaise nutrition. Voici quelques conseils pour lui préparer une nourriture adaptée à ses besoins spécifiques.
Quels sont les aliments recommandés pour votre furet ?
Pour simplifier, la règle d’or est : privilégiez la viande ! Ce petit mustélidé ne peut se nourrir que de protéines animales. Tout autre type d’aliment risquerait de perturber son système digestif, qui est conçu pour fonctionner avec de la viande uniquement.
Il est important de noter que le furet ne supporte ni la consommation de fibres ni celle de céréales. Sa courte intestination grêle limite également son absorption des nutriments, ce qui le pousse à digérer rapidement, en un délai de 1 à 3 heures. Il nécessite donc une alimentation riche en graisses pour lui fournir un apport énergétique immédiat.
En revanche, la consommation de sucres — qu’ils soient de digestion lente (glucides) ou rapide (hydrates de carbone) — peut augmenter le risque de développer un cancer du pancréas chez cet animal.
Le régime à base de viande crue : attention aux sentiments sensibles !
La nourriture crue à base de viande constitue la meilleure option pour satisfaire les besoins du furet.
En France, ce type d’alimentation est souvent désigné par l’acronyme “BARF”, signifiant Biologically Appropriate Raw Food, ou en français “nourriture crue adaptée à la biologie”. Cependant, cette dénomination mélange parfois avec le Raw Feeding, qui désigne aussi l’alimentation crue mais diffère légèrement. La principale distinction étant que le BARF inclut également des fruits et légumes, alors que le Raw Feeding se concentre uniquement sur des muscles, os, abats et levures de bière.
Il faut rappeler que, pour le furet, les fruits et légumes sont à exclure. Tout régime incluant ces aliments n’est pas adapté à ses besoins physiologiques.
Le menu idéal pour un furet
Un bon équilibre alimentaire pour votre compagnon se compose essentiellement de :
- 80 % de viande musculaire, dont 5 à 10 % de matière grasse
- 10 % d’os
- 10 % d’abats, comprenant notamment 5 % de foie
Il est recommandé de privilégier la viande de volaille, plus faible en graisse que celle de bœuf ou de cheval. Pour renforcer cette alimentation, vous pouvez ajouter des huiles végétales ou issues du poisson, comme celles du saumon ou de la truite, à condition qu’elles soient peu ou pas riches en thiaminase. Les poissons comme la morue ou la perche conviennent également. Les abats tels que cœur, foie, rognons, cervelle et langue doivent également provenir de volaille. En ce qui concerne les os, il est conseillé d’utiliser de la farine d’os, des carcasses de poulet ou de canard, ou encore des coquilles d’œufs finement broyées. La levure de bière joue un rôle bénéfique pour la digestion et offre un joli éclat au pelage.
Une fois tous ces éléments mixés ou finement découpés, vous pouvez les diluer avec de l’eau, ajustant la consistance selon les préférences de votre furet : certains préfèrent une texture plus liquide, d’autres plus compacte.
Seule de l’eau propre et renouvelée régulièrement doit accompagner cette nourriture. Étant très joueur, le furet peut tenter de renverser sa gamelle. La solution recommandée est d’opter pour un biberon, comme ceux utilisés pour les lapins, afin d’éviter tout déversement accidentel.
Mythes et réalités sur la viande et le comportement du furet
Il arrive que certains propriétaires, qui eux-mêmes ont abandonné la viande dans leur alimentation, pensent que donner des protéines végétales pourrait convenir au furet. Cependant, cet animal supporte exclusivement les protéines d’origine animale, et leur donner autre chose peut nuire à sa santé.
Une croyance répandue veut que la viande rende le furet agressif. Cela est totalement faux, tout comme l’idée absurde de devoir tuer un chien après qu’il a mordu quelqu’un ou une autre bête. La science a désormais prouvé que la nutrition et le comportement sont des domaines distincts, et que priver le furet de viande n’a aucun fondement scientifique.
Les spécialistes s’accordent pour dire qu’il est difficile, voire impossible, de garantir une bonne santé à un furet nourri exclusivement de végétaux ou d’aliments végétaux enrichis. La viande reste indiscutablement la meilleure option pour maintenir son équilibre.
Les aliments à éviter absolument
Malgré leur curiosité naturelle et leur gourmandise, les furets peuvent rapidement être tentés par vos friandises ou biscuits. Cependant, même une petite portion de ces aliments peut entraîner des diarrhées, car leur système digestif est très sensible. Ils ne feront pas le lien entre cet aliment et leur inconfort, et redemanderont certainement davantage.
Il est aussi crucial de rappeler que le chocolat est hautement toxique pour eux, pouvant provoquer une mort rapide en cas d’ingestion. Bien qu’ils aiment certains fruits ou légumes, ceux-ci doivent être strictement évités. Le raisin, qu’il soit frais ou sec, peut causer une insuffisance rénale aiguë. Les alliums, tels que l’ail, l’oignon ou l’échalote, sont également très dangereux, entraînant une anémie potentiellement mortelle.
Pourquoi éviter les croquettes
Les croquettes conçues spécifiquement pour les furets ne semblent pas être la meilleure option pour leur digestion. Leur composition est souvent mal adaptée, notamment en ce qui concerne la provenance des protéines, qui n’est pas toujours claire. De plus, elles contiennent souvent des glucides et des fibres qui ne conviennent pas à leur physiologie.
Si vous choisissez néanmoins de leur en donner, privilégiez celles dont la composition indique une haute teneur en ingrédients d’origine animale, sans céréales. Analysez attentivement l’étiquette : une proportion d’au moins 80 % d’ingrédients animaux est préférable, et celles sans céréales sont à favoriser.
Comprendre la diversité des régimes alimentaires animaux
Le régime d’un animal est déterminé par son environnement naturel. Pour le connaître, on peut :
- Observer son mode de vie
- Étudier ses restes alimentaires : restes de proies, gnawing sur des végétaux, etc.
- Analyser son contenu digestif après sa mort
- Ou examiner ses déjections.
Ces observations permettent d’établir le régime alimentaire de l’espèce.
Les animaux se nourrissent principalement :
- De manière exclusive d’autres animaux (carnivores)
- De végétaux (herbivores)
- Ou d’un mélange des deux (omnivores).
Les herbivores se spécialisent souvent dans un type précis de végétal : herbivores stricts qui mangent uniquement de l’herbe, granivores qui consomment principalement des graines, frugivores qui privilégient les fruits, ou nectarivores qui se nourrissent de nectar. Connaissez-vous des exemples d’animaux que vous pouvez associer à ces catégories ?
Chez les carnivores, il existe également une grande diversité : certains se spécialisent dans les insectes, d’autres dans les poissons ou dans le charognage.
Enfin, les omnivores, comme la baleine, qui se nourrit principalement de plancton, mangent une combinaison d’éléments d’origine animale et végétale, s’adaptant à leur environnement disponible.