Le furet est une créature profondément attachante, qui partage certains traits avec le chat, mais présente également des exigences particulières. Connaître ces besoins est essentiel pour assurer à votre compagnon une vie harmonieuse à vos côtés. Cet article explore les cinq principales erreurs à éviter lors de la prise en charge de cet animal.
Erreur n° 1 : Percevoir le furet comme un animal sauvage
Contrairement à l’idée reçue, le furet n’est pas un animal sauvage. Il est le fruit de l’évolution de l’ancien putois domestiqué, et il ne pourrait survivre seul dans la nature sans soins humains. Sa vulnérabilité est donc significative. À l’opposé de certaines croyances, ces petits rongeurs ne sont pas sales ; ils peuvent adopter un comportement propre, à condition qu’on leur apprenne à utiliser leur litière. S’ils ne sont pas guidés, ils ont tendance à faire leurs besoins dans des coins de leur espace, en évitant les zones où ils mangent, dorment ou jouent.
Pour leur apprendre à aller à l’endroit que vous aurez désigné, il faut faire preuve de patience et leur consacrer du temps, généralement deux à trois semaines. Notamment, ils ont tendance à faire leurs besoins peu après leur réveil : placer leur litière près de leur couchage facilite cet apprentissage. Lorsqu’ils lèvent la queue ou font des mouvements caractéristiques, il convient de les repositionner rapidement pour qu’ils se habituent à faire leurs besoins dans la litière. La récompense lors de chaque succès les encouragera à adopter ce comportement. De même, placer quelques crottes à l’endroit visé peut inciter l’animal à l’utiliser comme toilette.
Si votre furet se soulage en dehors des zones prévues, évitez toute forme de punition, car il ne comprendrait pas. Au lieu de cela, utilisez des répulsifs naturels comme l’huile de citron ou d’autres odeurs que les furets détestent, pour dissuader qu’ils recommencent à utiliser certains endroits. Il est aussi primordial que la litière soit adaptée à leur morphologie, leur permettant de s’y rendre confortablement et sans difficulté. Enfin, une hygiène rigoureuse est indispensable : nettoyez la litière quotidiennement et remplacez-la une à deux fois par semaine.
Erreur n° 2 : Prendre pour acquis la prudence innée du furet
Lorsqu’ils ne sont pas en phase de sommeil, les furets sont particulièrement actifs. Leur morphologie leur permet de se faufiler partout et très rapidement. Leur nature insouciante les rend également peu conscients du danger : ils peuvent facilement mettre leur vie en péril en explorant des espaces risqués ou en escaladant des objets instables. La responsabilité revient à leur propriétaire de sécuriser leur environnement pour éviter tout accident.
Il faut rester vigilant en permanence : tout objet ou trou peut devenir un support d’escalade ou une cachette. Radiateurs, sacs, boîtes, plantes, conduits d’évacuation ou cheminées doivent être soigneusement sécurisés. Même si votre appartement est situé au dernier étage, il est crucial de prévenir vos voisins et de leur demander d’intervenir rapidement en cas d’évasion, afin de limiter leur peur et de les aider à signaler la disparition. La mise en place d’un parc de qualité, comme un parc Marshall, est recommandée mais doit être testée avec vigilance pour s’assurer qu’aucun passage ou trou ne permette une fuite. Si vous souhaitez laisser votre furet en extérieur, évitez de poser le parc directement sur le sol, pour éviter qu’il ne creuse un passage. Privilégiez des surfaces bétonnées ou recouvertes d’une bâche pour limiter ces risques.
En plus de l’évasion, la curiosité du furet peut aussi le pousser à mâcher tout ce qu’il trouve, notamment des matériaux molles ou élastiques. Il est donc judicieux d’installer une puce d’identification, pour faciliter sa localisation en cas de fugue. Le coût varie généralement entre 50 et 75 €, et une assurance pour animaux peut également s’avérer bénéfique face à l’accumulation des risques et des frais vétérinaires potentiels.
Erreur n° 3 : Négliger la stérilisation des femelles furets
Une femelle furet atteint la puberté entre 7 et 10 mois, période pendant laquelle elle manifeste ses premières chaleurs. Son vulve peut alors devenir enflée et rouge, et l’animal se montre plus câline. La différence avec les autres petits mammifères, comme les chattes, réside dans le fait que leurs chaleurs ne s’arrêtent que lorsqu’elles s’accouplent avec un mâle. N’étant pas généralement destinées à la reproduction domestique, elles restent en chaleur, ce qui entraîne une surproduction d’œstrogènes par leurs ovaires. Cela peut conduire à une anémie sévère et à la destruction de leur moelle osseuse, mettant leur vie en jeu en peu de temps. La stérilisation préventive est donc essentielle pour éviter ces complications, souvent réalisée via un implant sous-cutané, avec un renouvellement à prévoir au bout de quelques années.
Erreur n° 4 : Croire que le furet peut se distraire seul
Les furets détestent la solitude. Leur besoin d’attention tourne généralement autour de deux heures par jour. Si votre emploi du temps ne vous permet pas de leur consacrer du temps, il est conseillé d’adopter deux furets pour qu’ils s’aident mutuellement à passer le temps. Sinon, ils apprécieront énormément jouer avec vous. Cependant, leur attitude lors des interactions peut parfois devenir excessive, avec des morsures liées à leur excitation. Dans ces situations, il faut privilégier une éducation douce, basée sur le renforcement positif, en évitant toute violence qui pourrait renforcer leur méfiance. Un simple “non” ferme, prononcé lorsqu’ils mordent, combiné à une stimulation constante, leur apprendra à contrôler leur comportement.
Pour varier les activités et renforcer la complicité, n’hésitez pas à leur apprendre quelques astuces : donner la patte, s’asseoir sur commande, faire des roulades ou sauter à travers un cerceau. La patience et la persévérance sont clés pour développer leur aptitude à apprendre ces tours.
Erreur n° 5 : Croire que laver fréquemment diminue leur odeur
Entretenir un furet ressemble beaucoup à l’hygiène d’un chat. Il n’est pas nécessaire de le laver régulièrement, sauf s’il est sali ou a rencontré des matières sales. La forte odeur de ces petits animaux provient de leurs glandes sébacées, qui sécrètent une substance protectrice pour leur peau. Laver leur peau régulièrement peut stimuler cette production, renforçant ainsi leur odeur naturelle.
Si votre furet s’est roulé dans quelque chose de sale, que ce soit de la boue, des excréments ou de l’urine, il est alors conseillé de procéder à un nettoyage léger. Utilisez un shampoing spécifique pour furets, en évitant tout contact avec leurs yeux et leurs oreilles. La séance doit être sécurisée, en évitant une immersion totale : limitez-vous à couvrir le haut du corps, avec une eau tiède. Après le lavage, il est crucial de bien rincer et de sécher soigneusement pour empêcher tout risque de refroidissement. Si votre furet tolère le sèche-cheveux, utilisez-le à une température modérée, en contrôlant le bruit et la chaleur. La séance doit durer suffisamment longtemps pour assurer un nettoyage efficace tout en restant agréable pour l’animal et son propriétaire.