Aliments susceptibles de nuire à la santé du furet

Accueil » Les animaux domestiques » Furet » Aliments susceptibles de nuire à la santé du furet

Le régime alimentaire essentiel du furet est précis et doit être strictement respecté pour assurer sa bonne santé ; à défaut, sa vie pourrait être en danger. La principale source de nourriture pour cet animal est la viande, à l’exclusion de tout autre aliment, qui pourrait être toxique ou nuisible. Nous allons dresser une liste des aliments à absolument éviter dans l’alimentation du furet, une liste qui s’avère étonnamment longue.

La nature du furet

Ce qui peut surprendre ceux qui ne connaissent pas bien cet animal, c’est qu’il ne possède pas d’instinct précis lui indiquant ce qui est comestible ou non. Par nature, le furet est très curieux et explore tout ce qui l’entoure. La plupart des propriétaires savent qu’il lui arrive de mâchouiller divers objets, comme des éponges ou des gommes, et qu’il faut anticiper ses petites escapades pour le préserver de lui-même.

Si vous avez des plantes vertes, il est crucial de savoir lesquelles elles sont toxiques, et de les tenir hors de portée de votre furet. Certaines plantes comme l’Acalypha, l’aspérule, les jacinthes, les jonquilles, les bégonias, les browalia, le buis, le muguet, l’iris, le pois de senteur, le chèvrefeuille, le laurier rose ou les lys peuvent s’avérer dangereuses si votre furet venait à les ingérer.

Très gourmand, le furet est attiré par de nombreuses friandises, biscuits ou petits gâteaux. Une fois qu’il a goûté, il cherchera à en obtenir à nouveau, sans faire de distinction, souvent sans réaliser que cela peut entraîner des troubles gastro-intestinaux ou d’autres problèmes de santé.

La première catégorie d’aliments à éliminer : les produits laitiers

Les produits laitiers contiennent du lactose, un sucre que le furet ne peut pas digérer. Même une petite trace de lait ou de crème laissée dans un bol peut provoquer des troubles digestifs. Bien que les laitages soient une source de calcium pour nous, il est préférable de lui fournir ce nutriment via des os, notamment ceux de ses morceaux de viande comme les cuisses de poulet ou de canard. Il est déconseillé de donner des petits os susceptibles de se briser en morceaux pointus ou de bloquer l’œsophage, au risque de causer des lésions internes. Une alternative sûre consiste à ajouter de la poudre d’os, commercialisée pour les chiens, à la ration de viande de votre animal.

Deuxième catégorie d’aliments à bannir : fruits et légumes

Contrairement à nous, les furets ne peuvent pas se nourrir d’un régime instinctif, étant incapables de digérer efficacement fibres et végétaux. Ils sont omnivores dans une certaine mesure, mais leur système digestif est vraiment spécialisé pour la consommation de protéines animales. Donc, après avoir évité les produits laitiers, il faut exclure tout fruit ou légume de leur alimentation, car cela pourrait entraîner de graves troubles intestinaux. Toutefois, il leur arrive d’aimer certains fruits ou légumes, qu’il est préférable de leur donner avec modération, uniquement en récompense, et pas plus d’une fois par mois.

Il existe aussi des fruits et légumes qui sont toxiques pour ces animaux, et qu’il ne faut jamais leur offrir, même en petite quantité :

  • raisin et raisins secs ;
  • aïl, oignon et échalote ;
  • avocat ;
  • noix ;
  • amandes ;
  • arachides.

Aucun sucre, sel ou chocolat dans leur alimentation

Les excès de sucre et de sel, que l’on consomme souvent en abondance, sont particulièrement néfastes pour le furet, qui y est très sensible. Ces substances sollicitent ses reins, qui doivent filtrer le surplus, ce qui favorise une usure prématurée de ses organes et peut entraîner des insuffisances rénales. De plus, le sucre endommage ses dents et peut contribuer à l’obésité, malgré son activité très soutenue. Le chocolat est également extrêmement toxique, principalement en raison de la présence de théobromine. En cas d’ingestion, il peut provoquer des vomissements, des tremblements, une agitation anormale ou, dans les cas graves, des troubles cardiaques, voire le coma. La consommation importante peut conduire à un décès rapide.

Prudence avec les œufs crus

Les œufs crus contiennent de l’avidine, une substance qui détruit la biotine, essentielle au métabolisme des protéines. Seul le jaune d’œuf peut être envisagé, mais il est conseillé de le cuire avant de le donner à votre furet, en veillant à le laisser refroidir pour éviter tout risque de brûlure.

La viande et ses précautions

Si vous optez pour la viande crue, assurez-vous qu’elle est fraîche, pour éviter la contamination bactérienne. La prudence est encore plus grande avec le poisson, qui doit également être consommé rapidement et dans de bonnes conditions de conservation pour éviter tout risque d’intoxication.

Le seul liquide acceptable : l’eau

Le furet, comme tout animal, doit se désaltérer exclusivement avec de l’eau. Les boissons telles que le thé, le café ou les sodas ne doivent jamais lui être proposées, car elles sont néfastes pour sa santé.

Peut-on envisager un régime végétalien pour son furet ?

Le régime végétalien élimine tout aliment d’origine animale, ce qui peut sembler aligné avec une éthique pour certains propriétaires. Cependant, il est important de rappeler que le furet est un carnivore strict, dont le corps et le métabolisme sont parfaitement adaptés à la consommation de protéines animales. Son organisme ne peut pas tirer profit des protéines végétales, qui ne fournissent pas tous les acides aminés essentiels. Accorder un régime végétalien à un furet n’est pas compatible avec ses besoins physiologiques et peut entraîner carences, troubles digestifs, douleurs, et à terme, un état de santé dégradé. Il est donc préférable de respecter sa nature en lui fournissant une alimentation adaptée à ses caractéristiques.

Pourquoi donnait-on du pain et du lait aux furets ?

Historiquement, les furets étaient principalement élevés pour la chasse, et les légendes racontent que leurs maîtres leur donnaient occasionnellement du pain trempé dans du lait, parfois avec un œuf cuit, lorsque aucune autre source de nourriture n’était disponible. Ce régime, cependant, restait occasionnel, car leur alimentation naturelle comprenait principalement de la viande de volaille, de lapins ou d’autres proies de chasse. Même si leur alimentation pouvait manquer de viande à certains moments, ils ne mourraient pas immédiatement, mais leur santé pouvait en pâtir si leur régime restait déséquilibré.