Adopter un furet : 7 conseils indispensables pour réussir

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Le furet connait une popularité croissante parmi les familles françaises, séduisant par son allure dynamique et sa personnalité curieuse. Toutefois, son arrivée dans une maison requiert une préparation et une connaissance approfondie de ses particularités. Voici sept aspects essentiels à considérer avant d’accueillir un furet dans votre foyer.

1 – Le furet, un animal exigeant

Adopter un furet, ce petit animal plein de vitalité, implique souvent de réaménager en profondeur son espace de vie et d’adapter son rythme quotidien. Contrairement à un chat ou un chien, un furet a besoin de plus d’attention et de conditions spécifiques. Sa durée de vie pouvant atteindre une décennie, il est crucial de prévoir à l’avance les éventuels changements dans votre environnement, comme l’arrivée d’un enfant, pour assurer un cadre adapté à ses besoins. Si vous réalisez tard que votre mode de vie ne lui convient pas, sachez qu’il ne peut pas être relâché dans la nature. En cas de séparation, il faut le confier à une association spécialisée, car cet animal est strictement domestique et ne peut survivre dans la nature sauvage.

2 – Il passe beaucoup de temps à dormir

Un furet peut dormir entre 16 et 20 heures par jour, ce qui en fait un véritable adepte du sommeil. Pour comparaison, un chat dort en moyenne 16 heures. Lorsqu’il est éveillé, il ne faut pas le limiter à une cage, mais lui offrir un espace suffisamment vaste pour qu’il puisse s’épanouir. En plus de cela, il a besoin que l’on s’investisse à ses côtés : le promener, jouer avec lui, partager des moments d’activité. Si votre emploi du temps ne vous permet pas de lui consacrer ces instants, envisager un couple de furets peut être une option, à condition de bien se renseigner sur leur cohabitation et leur reproduction, si vous souhaitez éviter d’avoir des bébés furets.

3 – Une perception limitée du danger

animal très curieux et ayant tendance à explorer sans relâche, le furet peut rapidement se retrouver dans des endroits dangereux. Il adore fureter dans des zones improbables comme la machine à laver, derrière les tapis ou dans des coussins. La vigilance des personnes dans le foyer doit donc être constante pour prévenir tout accident grave. Cela peut poser problème, notamment si des jeunes enfants sont présents, car leur sécurité pourrait être compromis par cette curiosité insatiable.

4 – L’importance de l’éducation

Le furet a une nature têtue et difficile à modeler, mais il est essentiel de lui apprendre dès le plus jeune âge la propreté et le comportement social. Dès ses deux mois, instaurer une routine ludique et douce permet de lui enseigner les bonnes habitudes. Le processus requiert patience et constance, car il ne répond pas aux punitions corporelles, qui seraient contre-productives. L’éducation positive, basée sur la récompense et la douceur, est la seule méthode efficace. Avec le temps, vous apprendrez à comprendre ses signaux : cris pour exprimer la peur, grincements pour indiquer la méfiance, ou encore ses sauts lorsqu’il souhaite jouer.

5 – La forte odeur du furet

Quand on aime un animal, on doit accepter ses particularités, y compris ses odeurs. Le furet émet une odeur notable, qui peut ne pas convenir à tout le monde. Il est primordial d’en être conscient avant de faire le choix de l’adopter. La suppression des glandes anales, intervention autrefois utilisée pour limiter cette odeur, est aujourd’hui interdite en Europe sauf en contexte thérapeutique, en raison de son inefficacité. Elle est encore pratiquée dans certains élevages américains, mais il vaut mieux privilégier une source responsable. L’odeur est liée à la production de substances par les glandes sébacées pour protéger la peau, et aucun lavage excessif ne parviendra à la faire disparaître. Accepter cette caractéristique fait partie intégrante de l’adoption d’un furet.

6 – Un régime strictement carnivore

Ce petit carnivore se nourrit principalement de viande, ce qui peut poser question selon nos habitudes alimentaires. Il n’y a pas de consensus universel sur la meilleure alimentation pour le furet : certains préconisent un régime entièrement basé sur la viande (« BARF »), tandis que d’autres estiment qu’un apport en protéines animales d’au moins 33 % suffit. Il faut garder en tête qu’un furet doit vivre selon sa nature carnivore. Si cette réalité vous gêne ou si vous n’êtes pas prêt à lui offrir un régime approprié, il serait préférable de ne pas en adopter.

7 – La nécessité de la stérilisation

Les furets, qu’ils soient mâles ou femelles, manifestent souvent des comportements difficiles à tolérer lors de la période de reproduction. Leur odeur devient plus forte, et leur pelage devient plus gras. Les mâles, en particulier, cherchent à se reproduire en permanence, même avec des autres animaux, pendant près de neuf mois par an. La problématique principale concerne surtout les femelles : à leur arrivée en chaleur, seule une reproduction peut mettre fin à cette période, au risque de mettre leur vie en danger en cas de non-accouplement. La stérilisation est donc indispensable pour leur santé. Il est essentiel qu’elle soit réalisée dans des conditions respectueuses : dans certains pays, comme aux États-Unis, la stérilisation précoce, avant l’âge de deux mois, est interdite en raison de ses effets délétères. Les élevages responsables attendent que la femelle ait environ 6 mois, et le mâle un peu plus, pour intervenir. Une alternative consiste à poser un implant hormonal chez la femelle, une procédure moins invasive et moins stressante pour l’animal. La castration du mâle reste quant à elle une étape incontournable.