Comme beaucoup d’animaux de compagnie, le furet nécessite une attention particulière pour préserver sa santé et garantir son bonheur au quotidien. Voici quelques recommandations pour accompagner l’adoption d’un furet dans les meilleures conditions !
Tout savoir sur le furet
Le furet, dont le nom scientifique est Mustela putorius furo, appartient à la famille des mustélidés, tout comme le vison, la belette ou l’hermine. Ce petit carnivore est un cousin du putois, mais il est exclusivement domestiqué, puisqu’il n’existe pas à l’état sauvage. Historiquement, il servait principalement à traquer les rongeurs, tels que les lapins, en pénétrant dans leurs terriers. Sa valorisation était aussi liée à sa fourrure ou à des utilisations en laboratoire. Ce n’est que dans les années 1980 que le furet a commencé à être adopté comme animal de compagnie par des particuliers.
Il existe deux principales variétés de furets :
- Le furet albinos, blanc avec des yeux rouges, qui fut le premier utilisé pour la chasse ;
- Le furet putoisé, issu de croisements avec le putois, à la base de toutes les nouvelles races de furets domestiques.
Aujourd’hui, le furet est le troisième animal domestique le plus populaire après le chien et le chat. La diversité de ses pelages en fait un compagnon très recherché.
Les caractéristiques essentielles
Facile à reconnaître, le furet répond à son nom, utilise une litière pour ses besoins et peut évoluer librement dans une maison, à condition que les espaces soient sécurisés. Son rythme de sommeil est important : il peut dormir entre 16 et 18 heures par jour, tout en étant très curieux et joueur. Lors de la saison hivernale, il prend du poids normalement, son poids oscillant entre 500 grammes et 2 kilogrammes. Sa longévité moyenne est d’environ 7 ans, et il atteint la maturité vers l’âge de 4 à 5 ans. Depuis 2011, la loi impose que tout propriétaire de furet doive faire identifier son animal par une puce électronique, implantée par un vétérinaire à gauche du cou.
Comment accueillir un furet chez soi ?
Désarmant et affectueux, le furet peut partager son espace avec d’autres animaux à poils, à condition de respecter certaines règles. Voici dix conseils pour créer une cohabitation harmonieuse.
1 – Le rôle de l’éducation
Étant naturellement mordant, le furet doit recevoir une formation dès son plus jeune âge pour prévenir d’éventuelles blessures. Il est intelligent et comprend assez rapidement les “non” ou d’autres ordres. Instaurer des barrières et faire preuve de fermeté dès le début sont essentiels. Si l’animal tente de mordre lors des manipulations, ne pas céder, au contraire : renforcer votre attitude ferme. Lorsqu’il mord, saisissez-le par la peau du cou en prononçant un “non” clair et évitez de le punir avec la violence ou la force. Si nécessaire, utilisez l’eau froide pour le décourager. Jamais il ne faut frapper ou insulter un furet, car cela risque de le stresser ou de le rendre méfiant, et la violence n’aide en rien à établir une relation de confiance.
2 – Manipulation sûre et respectueuse
Avant toute manipulation, lavez-vous bien les mains, afin de ne pas effrayer l’animal avec une odeur inhabituelle. Pour le prendre, soutenez-le avec deux mains : une pour saisir son thorax, en enroulant les doigts autour de son cou (sans pression excessive), et l’autre pour maintenir ses pattes arrière. Si le furet est nerveux ou ne vous connaît pas encore, immobilisez-le doucement en le tenant par la peau derrière les oreilles et au niveau du cou, tout en soutenant toujours ses pattes. En cas d’agressivité, une serviette peut également servir à le manipuler avec précaution.
3 – Cohabiter avec d’autres animaux
Le furet peut cohabiter avec des chats ou des chiens, mais uniquement si ces derniers sont stérilisés. Si vous possédez déjà ces animaux, introduisez-les progressivement tout en surveillant leurs interactions, car la patience est essentielle. Si vous souhaitez associer le furet à d’autres petits compagnons comme des lapins, hamsters ou reptiles, faites attention : certains de ces animaux pourraient être perçus comme des proies. Il est indispensable de leur réserver des espaces séparés pour éviter tout incident, notamment en raison du risque de transmission de maladies.
4 – La stérilisation comme étape clé
Le furet dégage une odeur caractéristique liée à son sébum et à ses urines. Autrefois, on pratiquait une ablation des glandes anales pour limiter cette odeur, mais cela n’était pas suffisant. La stérilisation reste la solution la plus efficace pour réduire le désagrément olfactif. Elle contribue également à assurer une vie plus calme, surtout si plusieurs furets vivent sous le même toit, en diminuant les bagares et les comportements agressifs.
5 – Aménager adéquatement sa cage
Même si le furet évolue en liberté dans la maison, il doit disposer d’un espace personnel sécurisé. La cage idéale doit atteindre 1 mètre de haut, 1 mètre de large et au moins 50 centimètres de profondeur, avec une bonne ventilation grâce à des barreaux. Les étages multiples sont recommandés pour satisfaire son besoin d’escalader et jouer. Placez la cage dans un endroit tempéré, à l’abri des courants d’air, du bruit et de la lumière directe du soleil. Évitez également la proximité de sources de chaleur ou de produits chimiques. Équipez la cage avec une nourriture solide fixée solidement et utilisez une litière de qualité. N’hésitez pas à installer des cachettes, comme un vieux vêtement ou un hamac, pour que votre furet se repose dans un lieu cosy.
6 – La nécessité de sortir régulièrement
Les furets adorent se dégourdir les pattes ; il est donc conseillé de leur consacrer au minimum deux heures de sortie par jour sous surveillance. La pièce doit être sécurisée et exempte d’objets dangereux. Pour varier les plaisirs, proposez-lui des tunnels ou des jouets pour stimuler son esprit et développer son agilité. La promenade en laisse dans un espace vert peut également être une excellente activité.
7 – Surveiller leur santé
La sensibilité du furet à la chaleur impose de veiller à ne pas l’exposer à des températures supérieures à 27 °C. La transpiration lui étant inexistante, il craint énormément le coup de chaud, qui peut entraîner une hyperthermie, de la fatigue ou une respiration difficile. Respectez aussi son rythme circadien, surtout en hiver, pour éviter des troubles hormonaux. Une alimentation inadéquate peut favoriser diverses maladies : tartre dentaire, gingivite, gastro-entérites, calculs urinaires ou défaillances rénales, voire tumeurs.
8 – La nutrition, un point essentiel
En tant que carnivore, le furet digère très rapidement. La base de son alimentation doit être composée de croquettes adaptées, riches en viande de volaille et en lipides, tout en limitant les glucides, notamment les céréales ou sous-produits animaux. Il faut veiller à un faible taux de fibres (moins de 2 %). Les pâtés peu nutritifs sont à éviter, mais des croquettes pour chaton ou des aliments de haute gamme spécifiques peuvent convenir. Certains aliments sont toxiques pour le furet, comme : produits laitiers, charcuterie, pâtisseries, pâtes, chocolat, cacahuètes, amandes, croquettes pour chien, fruits ou sucreries. Des proies entières comme des poussins ou cailles peuvent aussi compléter son régime, à condition de retirer rapidement les restes s’ils ne sont pas consommés pour éviter tout risque gastro-intestinal. La viande crue seule ne suffit pas ; une petite portion hebdomadaire en complément est recommandée.
9 – Les soins vétérinaires essentiels
Vacciner votre furet contre la maladie de Carré est vital, surtout si un chien partage votre habitat. La vaccination contre la rage peut aussi être obligatoire selon la réglementation locale. N’oubliez pas de pratiquer un traitement antiparasitaire interne et externe, en complément d’un entretien régulier comme la coupe des griffes, le nettoyage des oreilles (toutes les 6 à 8 semaines maximum) et éventuellement le bain, limité à une fois par mois pour limiter l’odeur. Utilisez des produits spécialement formulés pour les furets. Après le bain, essuyez-les soigneusement pour éviter un refroidissement.
10 – Voyager avec votre furet
Partir en vacances avec votre animal est envisageable si vous le préparez correctement. Placez-le dans une cage adaptée équipée d’un hamac et d’une litière propre. Fixez un récipient d’eau fraîche et une nourriture accessible. Pour une transition en douceur, habituez-le à sa nouvelle cage quelques jours avant le déplacement. Vérifiez aussi que ses vaccins sont à jour et emportez ses papiers d’identification. En voyage, privilégiez un transport sécurisé dans une caisse à chat pour garantir sa sécurité et son confort.