Tout savoir pour adopter une chèvre en toute serenité

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Les chèvres, animaux particulièrement sociables, gagnent rapidement en popularité en tant que nouveaux compagnons d’intérieur ou d’extérieur. Leur présence parmi les animaux de compagnie en plein essor s’accompagne toutefois de plusieurs précautions à connaître avant de faire le saut. Voici les principales informations à mémoriser pour un choix éclairé.

1 – La chèvre : un animal malin et profondément affectueux

Reconnaissable à leur tempérament souvent joueur, les chèvres sont aussi très proches de leurs propriétaires. Leur curiosité naturelle leur confère une douceur appréciable, non dénuée d’une touche de caprice ou d’espièglerie, surtout lorsqu’elles perçoivent une situation susceptible de les faire réagir. Leur intelligence se manifeste par une capacité d’apprentissage rapide, mais cela demande aussi de la patience pour leur inculquer des interdits ou des règles. Cependant, leurs goûts alimentaires sont peu sélectifs : il est prudents de penser qu’elles consommeront tout ce qui leur passe sous la dent, y compris vos plantes préférées. Leur espérance de vie se situe généralement entre 15 et 18 ans, ce qui signifie qu’un engagement à long terme est essentiel. Pour leur bien-être, il est conseillé de leur offrir une compagnie dès leur jeune âge – idéalement deux chèvres ou d’autres animaux sociaux comme un cheval, un âne ou des oiseaux. Si vous disposez d’un espace suffisamment vaste, il faut noter que les femelles sont généralement moins odorantes que les mâles.

2 – Choisir la race de chèvre idéale

En fonction de leur utilisation, les chèvres possèdent des caractéristiques variées. Certaines, comme les Angora, Pygora ou Cachemire, sont valorisées pour leur pelage laineux, utilisé dans la fabrication de textiles. D’autres, dont la production laitière est privilégiée, permettent la fabrication de fromages réputés. Avec plus de 200 races disponibles, il est judicieux pour un débutant d’opter pour des espèces faciles à élever et esthétiquement plaisantes. Les chèvres naines telles que la Kinder, les Pygmées ou la Nain du Nigéria, qui ne dépassent pas 50 cm au garrot, sont particulièrement adaptées comme premier animal de compagnie grâce à leur robustesse. Les chèvres poitevines sont plus grandes, solides face aux terrains difficiles, et leur tempérament calme et leur lait onctueux en font également des choix intéressants. Les chèvres alpines, d’un gabarit moyen, sont très performantes pour leur production laitière et résistent bien aux terrains escarpés. Enfin, d’autres races comme Kiko, Texmaster ou Savannah sont élevées pour leur chair et répondent à un autre type de besoin.

3 – La chèvre, un animal énergique et joueur

Originaire de zones nomades, la chèvre possède une grande vitalité et une tendance à ne pas rester immobile. Elle adore découvrir, explorer et grimper dans son environnement, alors la constructor un espace sécurisé avec palettes ou bottes de paille sera un vrai plaisir pour elle. Leur respiration est souvent accompagnée de vocalises variées, notamment des bêlements qui peuvent signaler la faim, la soif ou tout simplement leur besoin de compagnie. En situation de danger, leur cri devient beaucoup plus aigu et strident, alertant leur entourage. Leur tempérament peut aussi se révéler têtu, n’hésitant pas à tester leur liberté en faisant des bêtises ou en tentant de s’échapper si la clôture n’est pas suffisamment sécurisée. Leur force et la présence de leurs cornes à l’âge adulte peuvent représenter un danger pour un chien ou d’autres animaux si la vigilance n’est pas de mise. La prudence reste donc de mise, surtout au début de leur intégration dans votre environnement.

4 – L’espace nécessaire pour une vie sereine

Les chèvres ont besoin d’un espace libre pour broutter à volonté, favorisant leur santé et leur bien-être. Elles aiment particulièrement l’herbe, les pousses, ainsi que les feuilles des arbustes et des petits arbres. Pour un groupe de chèvres, il faut prévoir une surface initiale de 200 m² pour la première et 100 m² supplémentaires pour chaque chèvre supplémentaire, en divisant l’espace pour leur permettre de pâturer par rotations. La clôture doit mesurer au minimum 1,30 m de haut, être robuste et sécurisée pour éviter toute fugue ou blessure. Les clôtures électriques composées de plusieurs fils sont recommandées pour assurer leur maintien. Leur habitat doit comporter une étable d’au moins 2 m² par animal, où elles trouveront de l’abreuvement, du foin, des branches et du feuillage pour se sustenter à tout moment, tout en leur offrant un espace suffisamment élevé pour se reposer ou ruminer.

Lorsqu’on héberge plusieurs chèvres, il est important d’éviter les conflits lors de leur alimentation. Chaque animal doit disposer d’un espace dédié pour manger, car elles ont tendance à établir une hiérarchie. La dominance de certains peut empêcher d’autres de se nourrir correctement, d’où l’intérêt de respecter cet ordre naturel.

5 – Soins et entretien des chèvres

Malgré leur robustesse, les chèvres nécessitent quelques soins réguliers. Leur capacité à atteindre diverses parties de leur corps avec leurs dents ou leurs cornes impose de vérifier leur état deux fois par an, notamment lors des périodes humides, ou une fois si elle évolue sur des terrains rocheux. Les chèvres laineuses demandent également une tonte annuelle pour leur pelage, surtout en période chaude. Les chèvres laitières doivent être traites quotidiennement pour assurer une production optimale.

6 – Les démarches administratives pour accueillir une chèvre

Les formalités réglementaires pour accueillir une chèvre sont relativement simples. Chaque animal doit être identifié par deux boucles auriculaires, accompagnées d’un document de circulation officiel. L’enregistrement auprès de l’Établissement départemental de l’élevage (Tendances et animaux) est obligatoire dès le premier animal, et doit être renouvelé chaque année pour garantir une traçabilité complète.