Tout savoir sur le bien-être des chevaux et les mesures à adopter

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Le bien-être d’un équidé reflète un état général de santé harmonieux, tant sur le plan physique que comportemental. Les chevaux, n’étant pas capables de verbaliser leur sentiment de bien-être ou de malaise, nécessitent une attention particulière à leur langage corporel. Un observateur expérimenté peut décoder leur comportement pour s’assurer que leur environnement répond à leurs besoins fondamentaux, qu’ils soient corporels, sociaux ou affectifs. Aujourd’hui, il est crucial pour tout propriétaire de cheval de s’intéresser activement à ces aspects.

De nos jours, l’approche envers les chevaux dépasse la simple exploitation de leurs qualités physiques. La responsabilité des humains envers ces animaux a considérablement évolué, mettant en avant la nécessité de leur offrir une vie saine et épanouissante. Apprendre les bonnes pratiques pour assurer leur bonheur et leur santé est devenu essentiel dans une démarche de respect et de conservation de ces compagnons. Voici ce qu’il faut connaître pour favoriser leur bien-être, comme cela existe depuis des millénaires aux côtés de l’homme.

Une immersion dans le bien-être équin

Le concept de bien-être chez le cheval englobe à la fois sa santé physique et mentale. Cela concerne divers domaines : alimentation équilibrée, logement adapté, soins vétérinaires réguliers, activité physique optimale, et interactions sociales. Un cheval heureux et en bonne santé ne se limite pas à l’absence de maladie, mais bénéficie également d’un environnement qui satisfait ses besoins naturels en comportement et en physiologie.

L’origine des cinq libertés

Les « cinq libertés » constituent aujourd’hui une référence incontournable dans la protection animale, notamment dans le secteur de l’élevage et du soin des chevaux. Leur origine remonte au rapport Brambell publié en 1965 par le gouvernement britannique, un document pionnier qui a lancé une réflexion mondiale sur le traitement éthique des animaux d’élevage. Ce rapport dénonçait notamment les conditions souvent déplorables dans les systèmes intensifs, soulignant l’importance de respecter certains droits fondamentaux. Parmi eux figuraient la possibilité pour un animal de se tenir debout, de se coucher, de se tourner ou d’entretenir son hygiène personnelle, des références qui ont forgé ces libertés fondamentales.

L’évolution des cinq libertés

Le concept s’est progressivement institutionnalisé. En 1979, le Conseil pour le bien-être des animaux d’élevage (FAWC) a été créé au Royaume-Uni pour continuer à promouvoir ces principes. En 1992, il a formalisé officiellement ces libertés en tant qu’élément clé pour la protection animale. Celles-ci se résument ainsi :

  • Accès à de l’eau potable et une alimentation adaptée pour maintenir la santé ;
  • Possibilité d’évoluer dans un environnement adéquat, avec un abri et des zones de repos confortables ;
  • Soins vétérinaires préventifs et traitements rapides en cas de maladie ou blessure ;
  • Un espace suffisant, des installations appropriées, et la compagnie d’autres animaux si nécessaire ;
  • Conditions qui garantissent un traitement exempt de souffrances psychologiques ou mentales.

Connaitre les besoins essentiels d’un cheval

Pour assurer le bien-être de tout animal, il est indispensable de connaître ses besoins spécifiques. En ce qui concerne le cheval, il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’une créature socialement liée à ses congénères. Dans leur habitat naturel, ils évoluent en troupeaux et manifestent des comportements précis comme le pâturage ou le déplacement régulier. Omettre ces exigences peut entraîner des comportements anormaux ou des complications psychologiques.

Malgré la domestication, les instincts naturels des chevaux restent présents. Il est donc conseillé d’approcher la vie en captivité en imitant autant que possible leur cadre sauvage. La surveillance vétérinaire régulière demeure essentielle, car un cheval domestique est généralement plus vulnérable qu’un équidé sauvage, dont la résilience est souvent le fruit d’une sélection naturelle stricte.

Nutrition et hydratation indispensables

Les chevaux sont des herbivores stricts. Leur régime idéal se compose principalement d’herbe ou de foin, mais leur petit estomac limite la quantité de nourriture qu’ils peuvent ingérer à chaque repas. Pour cette raison, ils doivent être nourris plusieurs fois par jour afin d’éviter tout trouble digestif. Leur alimentation doit être riche en fourrage de qualité, complétée par des concentrés si nécessaire, pour prévenir des affections comme les coliques ou les ulcères gastriques.

L’eau représente une nécessité vitale pour ces animaux. Un cheval adulte doit pouvoir boire quotidiennement entre 20 et 30 litres d’eau froide, une quantité pouvant augmenter avec la chaleur ou l’effort physique. La fourniture d’eau propre et fraîche est non négociable pour leur santé.

L’abri adéquat pour un cheval

Étant une espèce très sociale, le cheval a besoin de la compagnie de ses semblables pour se sentir en sécurité. La vie en groupe favorise son bien-être mental. Il est également primordial pour leur protection contre les intempéries de leur offrir un abri. La structure doit être suffisamment spacieuse pour qu’il puisse se coucher et se relever confortablement, avec une litière propre et sèche afin de prévenir les infections des sabots.

L’importance du pâturage

Le cheval, étant naturellement nomade, requiert un accès à un espace herbeux en permanence. Le pâturage lui permet de se déplacer librement, de socialiser, et de consommer de façon naturelle. La gestion du pâturage doit être étudiée pour éviter la surexploitation ou l’ingestion de plantes toxiques. La rotation régulière des zones de pâturage assure un approvisionnement constant en nourriture, tout en limitant les risques liés à l’excès de calories, surtout au printemps et à l’automne où l’herbe est très sucrée. Une alimentation trop calorique peut provoquer nervosité, comportements hyperactifs ou réactions excessives au stimuli.

Les soins vétérinaires, une priorité

La santé des chevaux passe par des vaccinations régulières contre des maladies courantes telles que le tétanos, la grippe ou la rhinopneumonie. La prophylaxie contre les parasites par vermifugation est également indispensable. Par ailleurs, des soins dentaires réguliers sont nécessaires, car la croissance continue des dents peut entraîner la formation de pointes douloureuses qui doivent être limées.

Par ailleurs, leur activité quotidienne naturelle inclut de longues périodes de déplacement à faible vitesse. Un cheval sauvage peut parcourir jusqu’à 15 km par jour pour subvenir à ses besoins. En captivité, il est vital d’assurer une activité physique régulière pour préserver leur santé locomotrice, en effectuant des parages de sabots toutes les 6 à 8 semaines si leur activité ne leur permet pas de marcher suffisamment.

L’entraînement et la stimulation

Les chevaux sont des animaux sociaux qui aiment jouer et se toiletter mutuellement. L’isolement et l’absence d’interactions provoquent souvent du stress ou des comportements aberrants. En revanche, une interaction régulière et bienveillante avec l’humain est bénéfique. La pratique du travail basé sur le renforcement positif est privilégiée, tout comme les séances de pansage ou de jeux.

En tant que mammifères, leur besoin de stimulation ne se limite pas à leur alimentation. En liberté, ils passent beaucoup de temps à rechercher de la nourriture, à boire et à surveiller leur environnement. En captivité, la mise en place d’exercices réguliers, tels que le travail monté, la longe ou des promenades en liberté, permet de maintenir leur condition physique tout en évitant l’ennui, partie intégrante de leur bien-être mental.

Mieux comprendre pour limiter le stress

Il est essentiel de se rappeler que les chevaux peuvent devenir rapidement stressés face à des changements d’environnement, des méthodes d’entraînement inappropriées ou une gestion inadéquate. La clé réside dans la création d’un cadre apaisant, basé sur la patience et le respect. Même lors de déplacements en van pour des compétitions, leur traitement doit rester doux et rassurant, pour préserver leur équilibre mental.