De nombreux cavaliers rêvent un jour de posséder leur propre cheval. Cependant, la gestion d’un tel animal demande une organisation rigoureuse et une disponibilité non négligeable. Trouver un terrain accessible pour rendre visite quotidiennement à son cheval n’est pas toujours évident, surtout si l’on habite en ville. Il est également bien connu que pour assurer le confort et la bonne santé d’un équidé, celui-ci doit bénéficier de la compagnie de ses semblables. La possession de plusieurs chevaux étant souvent impraticable, la pension devient alors une solution pratique pour assurer leur garde tout en bénéficiant de divers services en option. Cet article a pour but de vous aider à comprendre les différentes formules de pension et à estimer le coût associé.
Le principe d’une pension
Alors que certaines races rustiques, comme le mustang, peuvent vivre librement en extérieur toute l’année, cela n’est pas le cas de toutes. La vie en plein air nécessite également la présence de compagnons pour que l’animal s’épanouisse. Si vous ne possédez qu’un seul cheval, la meilleure option est souvent de le confier à un centre spécialisé, où des professionnels s’occupent de son bien-être quotidien et peuvent le monter selon vos souhaits : c’est ce qu’on appelle la pension complète. Il existe toutefois des alternatives moins coûteuses, comme la demi-pension ou la pension au pair.
La pension complète implique généralement que votre cheval soit hébergé dans un box, avec une sortie quotidienne, soit dans un paddock, soit sous la supervision d’un marcheur, un équipement qui permet de faire marcher plusieurs chevaux dans un couloir circulaire ou oval. Ce dispositif est reconnu pour ses bénéfices sur la santé de l’animal. Dans le cadre d’un centre équestre, le forfait peut aussi inclure des cours collectifs ou individuels, et votre cheval peut être travaillé par un professionnel selon vos objectifs.
Les services compris dans la pension sont rarement tous inclus par défaut ; il est important de vérifier si des prestations supplémentaires comme la tonte, le toilettage, la vermifugation (quatre fois par an), ou le suivi vétérinaire (vaccins annuels) sont proposés, parfois en supplément. Attention à bien lire le contrat pour connaître ce qui est couvert, car tout ce qui n’est pas explicitement mentionné reste à votre charge. Les frais liés au maréchal-ferrant, par exemple, restent souvent à votre dépendance.
Pour un hébergement simple, le tarif peut débuter autour de cent euros. Dans ce cas, il est crucial de clarifier les modalités : la nourriture est-elle fournie ? La litière est-elle changée régulièrement ? Le cheval sort-il quotidiennement ? Ces détails influencent grandement la qualité du service. En augmentant le nombre de prestations incluses, la facture s’alourdit généralement. Si vous souhaitez que votre cheval soit régulièrement travaillé par un professionnel, le coût mensuel peut varier entre 350 et 600 euros, en fonction du nombre de séances, mais aussi selon le centre équestre choisi.
La demi-pension
Le dispositif de demi-pension permet à un propriétaire de partager l’usage de sa monture avec une autre personne. Chacun se charge de l’entretien et de l’hygiène du cheval durant la moitié du temps, incluant le nettoyage du box et une sortie à pied un jour sur deux. La personne qui partage le cheval a alors la possibilité de le monter à sa convenance, pour autant que le cheval soit en état. Le propriétaire conserve toutefois la priorité en termes de planning.
Ce type d’arrangement est généralement accessible à partir d’environ 170 euros par mois pour chaque participant si le cheval réside en pré. Si l’hébergement est en box, le tarif peut atteindre environ 300 euros par mois par personne. Il faut également prendre en compte les coûts liés aux soins vétérinaires et au maréchal-ferrant, qui peuvent être répartis entre les deux parties. En cas de blessure ou d’incident lors d’une sortie, la personne qui montait le cheval devra assumer seule les dépenses médicales.
Ce partage permet au propriétaire de réduire ses coûts et son temps de soin, tout en maintenant une certaine relation avec son animal. La personne qui monte le cheval peut bénéficier d’un accès privilégié sans pour autant s’engager à long terme.
La pension au pair
Ce type de pension est avantageux pour le propriétaire puisqu’il n’a aucune dépense à prévoir. En contrepartie, le centre ou l’établissement où est confié le cheval peut en disposer à sa guise. Selon la structure, les frais de soins courants comme la vétérinaire ou le maréchal-ferrant peuvent aussi être pris en charge. Il est néanmoins essentiel de bien vérifier ces conditions pour éviter toute surprise, surtout si votre budget est limité.
La contrepartie à l’absence de frais financiers est que le cheval sera monté par différents cavaliers dont le niveau peut varier considérablement, ce qui peut avoir des effets négatifs sur son comportement. Le cheval risque de perdre en réactivité ou de se désintéresser de ses commandes, ce qui peut même modifier son caractère à long terme.
Points importants pour l’éleveur
Il est recommandé de bien étudier chaque proposition, en tenant compte à la fois du budget et du confort de l’animal. La localisation de la pension joue aussi un rôle : si vous vivez en ville, vous devrez éventuellement prévoir du temps supplémentaire pour les déplacements, ce qui peut vite devenir contraignant.
Les infrastructures du centre sont également un indicateur de sérieux. La présence d’une carrière, d’un manège ou d’un parcours d’obstacles sont des plus, surtout si votre objectif est que votre cheval continue à travailler. Lors de la visite, portez une attention particulière à l’état des clôtures, la propreté des box, et l’hygiène générale du site. Il est impératif que les lieux soient bien entretenus et que l’hygiène y soit irréprochable, avec un nettoyage quotidien des box et un changement régulier de la litière pour limiter la propagation de maladies. En somme, assurez-vous que l’ensemble des installations inspire confiance et sécurité.