Comme son nom l’indique, cette race équine trouve ses origines dans le mélange de deux populations majeures de chevaux de selle : le Pur-sang anglais et l’Arabe. Originaire de la région du sud-ouest de la France, l’Anglo-Arabe a été élevé pour bénéficier des qualités de chaque race : élégance, légèreté, endurance du Pur-sang britannique, associées à la vitesse, la stature et la puissance de l’Arabe. Son développement s’est fortement lié aux actions des haras français au XIXe siècle, sous l’impulsion de figures emblématiques telles que Raoul de Bonneval, Antonin Laurent Chébrou de Lespinats et Eugène Gayot. À ses débuts, la race avait une vocation principalement militaire, mais elle a rapidement évolué vers le sport et la compétition, notamment la course. La création officielle de son registre a eu lieu en 1833.
Origines et histoire de l’Anglo-Arabe
Ce cheval de sang, né dans le sud-ouest, est le fruit d’un croisement stratégique entre le Pur-Sang anglais, apportant finesse et endurance, et l’Arabe, connu pour sa vitesse, sa taille imposante et sa robustesse. La génèse de cette race remonte à une politique volontaire d’élevage pour produire des chevaux polyvalents, capables de s’adapter à diverses disciplines. Son développement a été encadré par des autorités comme Raoul de Bonneval, puis Antonin Laurent Chébrou de Lespinats et Eugène Gayot, afin de créer un modèle performant. Si ses premières utilisations étaient principalement militaires, ses qualités athlétiques l’ont rapidement orienté vers la compétition. Son livre généalogique, ou Stud-Book, a été lancé en 1833 pour suivre ses lignées.
Morphologie et caractéristiques physiques de l’Anglo-Arabe
Grâce à une sélection rigoureuse, l’Anglo-Arabe a vu ses formes et son caractère évoluer significativement. Il affiche aujourd’hui une silhouette équilibrée : un corps avec un dos plutôt court, une croupe horizontale, et une queue solidement attachée en hauteur. Sa tête, fine et de petite taille, présente généralement un profil rectiligne, pouvant parfois s’avérer légèrement concave. L’encolure musclée et arquée se prolonge par un garrot saillant. Son thorax est large, avec une poitrine profonde, épaulée d’épaules fortes et inclinées. Ses membres, longs, fins, secs mais solides, témoignent de sa constitution robuste. Historiquement peu élevé en taille par rapport à l’Arabe, sa taille moyenne a augmenté avec le temps, avec certains exemplaires atteignant 1,66 m. Son poids varie entre 450 et 550 kg. La palette de couleurs inclut principalement l’alezan, le bai, le bai brun, et le gris, mais toutes les teintes sont possibles. Bien que rare, le noir existe, et les marques blanches, qui peuvent varier en taille, sont courantes.
Atouts et qualités de l’Anglo-Arabe
Ce cheval allie des qualités physiques remarquables à une forte intelligence morale, faisant de lui un compagnon idéal pour différents types de cavaliers, qu’ils soient débutants ou confirmés, en utilisant douceur et finesse. Son tempérament nerveux associé à sa loyauté et sa sincérité en font un partenaire performant et généreux lors du travail. Son allure de mouvement est notable pour son galop élégant, avec une souplesse et une tenue exceptionnelles. La silhouette harmonieuse de l’animal, combinée à sa personnalité affirmée, lui confère un charme indéniable apprécié par les cavaliers.
Utilisations et disciplines où excelle l’Anglo-Arabe
Reconnu pour ses aptitudes sportives, l’Anglo-Arabe est un compétiteur polyvalent capable d’atteindre des niveaux élevés dans diverses disciplines. Il excelle particulièrement en concours complet (CCE), où sa rapidité, sa résistance et sa réactivité impressionnent. Son talent en saut d’obstacles (CSO) est aussi remarquable, grâce à ses qualités de sauteur et de galopeur. En équitation de loisir ou en promenade, il se montre également très à l’aise. En France, une production spécifique d’Anglo-Arabes destinée à la course (galop et obstacles) existe, principalement dans le sud-ouest, où les meilleures épreuves réunissent les compétiteurs de la race dans un esprit de haute performance.
Anglo-Arabes célèbres et reproducteurs emblématiques
Parmi les étalons de renom, Prisme est connu pour avoir élevé une génération de 58 reproducteurs. Zeus, né en 1972, est une figure majeure qui a enrichi les stud-books internationaux comme ceux du KWPN, de l’Oldenbourg, du Hanovre et du Westphalien. Inschallah, anciennement Josselin, né en 1968, a longtemps dominé la scène en Allemagne pour la dressage. Sur le plan sportif, de nombreux Anglo-Arabes ont brillé sur la scène mondiale, notamment Ali Baba, médaillé olympique en 1952 en saut d’obstacles avec Pierre Jonquères d’Oriola. Flambeau C a été médaillé de bronze par équipe lors des Jeux Olympiques de Séoul en 1988 avec Frédéric Cottier. Twist la Beige, quant à lui, a été champion d’Europe de concours complet sous la selle de Jean-Lou Bigot.
Élevage de l’Anglo-Arabe
Les lieux d’élevage traditionnels se concentrent principalement en Aquitaine, Midi-Pyrénées et Limousin. Cependant, la production s’est étendue à une vaste partie du territoire français, notamment en Normandie, en Poitou-Charentes, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Corse. Depuis 2012, l’élevage a connu une internationalisation croissante, avec des élevages en Espagne, en Suisse, en Pologne et au Maroc. Le stud-book, créé en 1833, classe les Anglo-Arabes en plusieurs catégories selon leur pourcentage de sang arabe :
Type de cheval | Pourcentage minimum de sang arabe |
---|---|
les Anglo-Arabes (AA) | 25% |
Les Anglo-Arabes de complément (AC) | 12,5 à 25% |
Les Anglo-Arabes de croisement (AACR) | Variable |
Les Demi-sangs anglo-arabes (DSAA) | Variable |
Les deux dernières catégories, considérées comme AQPS, ne sont pas intégrées au registre officiel de la race.