À chaque saison Printemps, les insectes volants, en particulier les mouchettes, refont surface dans les stalles. Leur présence provoque de nombreuses désagréments : elles piquent, irritent la peau, provoquent du stress chez les chevaux et peuvent également être responsables de diverses infections et affections. Heureusement, il existe plusieurs méthodes pour réduire leur nuisance, comme l’utilisation de dispositifs de protection tels que les masques, les vêtements anti-insectes ou encore des solutions répulsives. Dans cette analyse, nous allons voir quelles stratégies sont efficaces pour préserver nos compagnons équins des piqûres et des risques sanitaires associés.
Qu’est-ce qui attire autant les mouches sur le cheval ?
Les chevaux constituent une cible privilégie pour ces insectes pour plusieurs raisons. La vie en liberté au pré leur permet d’être constamment exposés aux diptères. Leur mode de régulation thermique par transpiration entraîne la libération d’une sueur salée, que les mouches aiment particulièrement. Les zones humides du corps, comme la salive, les sécrétions oculaires ou les écoulements nasaux, attirent également ces insectes. En outre, la saleté accumulée dans le pelage, couplée à la présence de crottins, crée un environnement idéal pour leur prolifération, attirant de nombreux parasites.
Quels dangers pour la santé du cheval ?
Une forte concentration de mouches peut rapidement devenir problématique pour le bien-être du cheval. Elle peut entraîner des troubles comportementaux tels qu’un manque de concentration, de l’agitation ou du stress, mais aussi des complications sanitaires comme des irritations ou infections, notamment au niveau des yeux et des voies respiratoires. Parmi les parasites, on trouve les hématophages comme les tiques, les puces ou encore les moustiques, qui se nourrissent du sang de l’animal. Les mouches charbonneuses, ou stomoxes, sont connues pour transmettre la maladie du charbon, tandis que le taon est responsable de maladies graves comme l’anémie infectieuse équine, une pathologie potentiellement mortelle. Face à ces menaces, le cheval utilise instinctivement ses crins, la tête, ou ses mouvements pour tenter de chasser ces intrus. Cependant, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour limiter leur impact nocif.
Comment choisir un masque anti-mouches efficace ?
Les masques anti-mouches jouent un rôle crucial pour protéger la tête du cheval, notamment contre les conjonctivites douloureuses causées par ces insectes. Qu’il soit en course ou en pâture, ce dispositif empêche leur infestation. On distingue principalement trois types :
- Modèles avec ou sans protège-naseaux ;
- Version avec ou sans protection pour les oreilles ;
- Modèle complet couvrant yeux, oreilles et naseaux.
Certains produits sont dotés d’un traitement anti-UV, afin de protéger les yeux du cheval à la fois contre les papillons et les rayons solaires nocifs. Pour une efficacité optimale, il est essentiel de choisir un masque parfaitement ajusté, en prenant soin de mesurer trois dimensions clés de la tête de l’animal. Un masque bien taillé évite toute intrusion d’insectes et assure le confort de l’équidé. Ces équipements sont fabriqués dans des matériaux extensibles et respirants comme le polyester ou le nylon elastique, tissés en mailles serrées, laissant une zone ample pour la vision. Il est conseillé de nettoyer quotidiennement ces masques afin d’éliminer les impuretés susceptibles de causer des irritations oculaires.
Quelle couverture anti-mouches pour protéger son cheval ?
Les chevaux sensibles aux piqûres de mouches ont souvent du mal à supporter ces nuisibles lors d’efforts ou de sorties. La solution consiste à couvrir leur corps avec une chemise spéciale anti-insectes. Pour les animaux très réactifs, il existe des couvertures qui protègent aussi le cou, le ventre, la queue, et même les organes génitaux ou les mamelles. La gamme de produits est vaste : certains disposent d’une fermeture ajustable à la poitrine, d’autres proposent un couvre-cou amovible. Conçus en filet léger, ces vêtements assurent une bonne circulation de l’air et limitent la transpiration excessive. La chemise doit être souple, bien ajustée, mais suffisamment ample pour ne pas gêner les mouvements, tout en empêchant les insectes de s’y infiltrer. Récemment, certains modèles présentent des motifs zébrés, réputés pour désorienter les mouches : les insectes ayant du mal à localiser leur point d’atterrissage se déplacent vers d’autres zones.
Quels répulsifs naturels pour éloigner ces indésirables ?
Les boutiques spécialisées proposent une variété de répulsifs sous différentes formes : sprays, gels, shampoings, ou roll-ons. Parmi eux, les produits naturels à base de citronnelle ou d’huiles essentielles se révèlent souvent efficaces, mais nécessitent une application régulière pour maintenir leur action. Leur durée de vie est limitée, notamment à cause de la transpiration du cheval. Il est fondamental de respecter certaines précautions, comme ne pas appliquer ces produits sur les muqueuses, privilégier une utilisation en plein air, secouer le flacon avant emploi pour homogénéiser, et consulter un vétérinaire avant toute utilisation. Des tutoriels en ligne proposent aussi des recettes maison, utilisant des ingrédients comme le vinaigre (de vin ou de cidre) et des huiles essentielles (géranium, citronnelle) dilués dans de l’eau. Testez leur efficacité selon la sensibilité de votre compagnon.
Comment réduire la présence de mouches dans l’écurie ?
Le meilleur moyen de limiter leur population est de maintenir un environnement propre et hygiénique. Il faut veiller à :
- Retirer régulièrement la nourriture restante dans les mangeoires et sur le sol ;
- Balayer les allées et les zones de passage ;
- Ramasser et éloigner rapidement les crottins ;
- Vider et fermer hermétiquement les poubelles ;
- Éviter que des seaux d’eau stagnent ou croupissent.
En complément, vous pouvez utiliser des solutions insectifuges pour le nettoyage, ainsi que des bandes adhésives destinées à capturer les mouches. La mise en place de ventilateurs dans l’écurie peut également réduire leur vol. Lors des grands nettoyages de printemps, il est conseillé de désinfecter en profondeur les boxes, tout en préservant la présence des araignées. En tant que prédateurs naturels de plusieurs insectes, elles constituent des alliés efficaces dans la lutte contre les parasites ailés.