Que deviennent les chevaux de course après leur vie sportive ?

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Les athlètes équins engagés dans la compétition, notamment les chevaux de course, consacrent une grande partie de leur vie à briller sur les hippodromes. Cependant, leur parcours professionnel s’achève souvent plus tôt que prévu, avec des trajectoires variées. Certains d’entre eux se voient offrir une seconde vocation grâce à des programmes de reconversion ou d’élevage, tandis que d’autres restent destinés à la reproduction. Malheureusement, une partie de ces chevaux connaît un avenir peu prometteur après leur carrière, étant encore trop nombreux à finir dans des abattoirs.

Options pour un cheval de course en fin de carrière

La durée d’activités d’un cheval de compétition varie généralement entre trois et dix ans. Après cette période, plusieurs destins s’offrent à lui :

  • Se tourner vers la reproduction, en tant que père ou mère de futurs poulains,
  • Se reconvertir dans des disciplines équestres de loisir ou sportives, telles que le polo, la chasse, le dressage ou la participation à des concours,
  • Intégrer une structure équestre pour continuer à vivre dans un cadre associatif ou privé,
  • Rejoindre un haras où il pourra bénéficier d’un repos bien mérité,
  • Être acquis par des passionnés qui ne peuvent pas le remettre dans la compétition, mais souhaitent lui offrir une nouvelle vie.

L’importance de la reconversion pour les chevaux retraités

Après une carrière exigeante en compétition, il est crucial qu’un entraîneur expérimenté prenne en charge ces chevaux afin de leur permettre d’aborder d’autres disciplines que la course. En effet, leur parcours en piste leur a permis d’acquérir des capacités particulières, telles que l’endurance, la vitesse ou la réactivité. Pour qu’ils puissent évoluer sereinement dans le loisir ou la détente, leur entraînement doit être adapté, en privilégiant des méthodes différentes pour assurer leur sécurité et leur bien-être.

Ce processus de réhabilitation implique souvent d’apprendre à répondre à des sollicitations simples comme sauter de petits obstacles, se déplacer dans un manège ou encore faire des promenades en forêt. Le but n’est plus de former de futurs champions, mais de leur permettre de retrouver calme et sérénité, tout en s’intégrant dans une nouvelle discipline équestre.

La reconversion concerne principalement les jeunes chevaux qui, pour diverses raisons, n’ont pas pleinement répondu aux attentes en compétition. Lorsqu’ils sont mis de côté, ils sont alors pris en main pour qu’ils adoptent d’autres habitudes, en vue d’entamer une nouvelle étape de leur vie. Ce travail de transition est aussi bien physique que mental, et nécessite un programme personnalisé qui sert d’intermédiaire entre leur précédente expérience et leur nouvelle vocation. Enfin, la majorité d’entre eux passent par une phase de dressage spécifique à leur nouvelle discipline.

Le destin sombre de certains chevaux de course

Malheureusement, tous les chevaux de course ne bénéficient pas d’une fin de carrière heureuse. Pour certains propriétaires peu scrupuleux, l’aboîtement demeure une solution tristement répandue pour se débarrasser d’eux. Des associations engagées se mobilisent activement pour prévenir cette réalité inhumaine et sauver un maximum de chevaux des abattoirs. Bien que ces initiatives aient permis de réduire le phénomène, la problématique reste préoccupante, avec chaque année près de 10 000 chevaux réformés, principalement des trotteurs, qui sont abattus pour diverses raisons, notamment :

  • Aucunement compatible avec leur âge ou leur performance,
  • En raison d’un manque de résultats en course,
  • Parce qu’ils présentent une inaptitude physique,
  • Lorsque leur propriétaire ne peut plus financer leur entretien.

Malgré tous les efforts de sensibilisation et de programmes de reconversion financés par des associations, certains chevaux de course continuent de subir un destin tragique. Cependant, il est encore possible de leur offrir une seconde chance en leur permettant de vivre une vie apaisée et remplie de bonheur, à condition que l’on veuille bien leur donner cette opportunité.