En matière d’hippologie, la nuance de la robe d’un cheval désigne sa coloration. Il est important de connaître les caractéristiques propres à chaque teinte, qu’elle soit simple ou composée, ainsi que les critères utilisés pour la déterminer. Par ailleurs, les marques naturelles visibles, qui permettent d’identifier un équidé, jouent également un rôle essentiel. Enfin, une présentation exhaustive des différentes robes équines complète cette description.
Comment se définit la robe d’un cheval ?
La singularité de chaque robe repose sur un nom précis, principalement basé sur une couleur spécifique. Cette couleur se manifeste à travers plusieurs éléments, notamment :
la pigmentation de la peau,
la coloration des crins,
la teinte des poils,
et la couleur des yeux.
La combinaison de ces aspects détermine ce qu’on appelle la robe fondamentale de l’animal. Initialement, on ne prend en compte que la couleur principale, éventuellement agrémentée de quelques poils blancs dispersés, la couleur de base étant la seule mention indispensable.
Par la suite, d’autres critères visibles entrent en ligne de compte, tels que :
le mélange de poils blancs et noirs,
les plages blanches appelées panachures,
les marques supplémentaires ou adjonctions, touchant crins, peau ou poils, telles que zébrures ou raie de mulet.
Il est aussi crucial de mentionner que les marques naturelles, comme les marques blanches au niveau des membres ou du chanfrein, ainsi que certaines particularités distinctives, enrichissent encore l’identification d’un cheval. Ces éléments viennent compléter la description de sa robe.
En résumé, la désignation complète d’une robe équestre s’articule selon la formule : « robe de base + mélange + panachure + adjonction ».
Les grandes familles de robes de base
Les couleurs fondamentales des chevaux se répartissent en quatre principaux groupes :
Noir :
Dans cette catégorie, la peau, les poils, et les crins sont uniformément noirs, avec des yeux également foncés. La présence de marques blanches est possible sans en faire une caractéristique principale. On inclut aussi le noir pangaré, une teinte ponctuée de taches fauves, souvent visibles sur l’intérieur des cuisses, les naseaux ou le ventre.
Bai :
Ce groupe se distingue par un poil fauve, avec des extrémités noires, notamment crins, peau et pointes. Les yeux demeurent foncés. La famille comprend plusieurs nuances de bai, allant du foncé au clair. Elle intègre aussi des robes spécifiques comme :
- Isabelle : caractérisée par des yeux foncés, une base fauve, mais avec des zones noires sur la peau, le crin, et parfois des marques blanches. La teinte varie du clair au foncé, avec des particularités comme des zébrures possibles.
- Souris : avec une peau noire, des extrémités sombres, un crin gris cendré à noir, et un poil gris cendré. Des adjonctions de marques blanches ou autres sont fréquentes.
Alezan :
Les équidés de cette famille possèdent un poil fauve avec des yeux et une peau généralement plus claire, sauf pour la teinte rose. Les variations incluent :
- Alezan brûlé : avec une peau noire, des yeux foncés, et des crins ainsi que des poils de couleur « café torréfié ».
- Palomino : caractérisé par des yeux foncés, une peau grise ou noire, et un crin blanc argenté. La robe peut donner des tons dorés ou cuivrés, et évolue souvent, étant plus claire à la naissance puis plus foncée avec l’âge. La variation appelée palomino charbonne indique l’apparition de poils noirs additionnels.
- Café au lait : présentant une peau claire, des yeux foncés, et des crins et poils couleur café au lait.
Autres :
Ce groupe recouvre diverses autres robes, notamment :
- Gris : avec des yeux foncés, une peau noire, et des poils mêlés de blanc et d’autres couleurs, qui s’éclaircissent avec le temps. Différentes nuances existent, comme le gris moucheté ou tourterelle.
- Chocolat : peau foncée, yeux foncés, et poils chocolat noir ou marron foncé, parfois indiscernables entre eux.
- Blanc : avec une peau rose, des yeux foncés, et une robe entièrement blanche, sans marques visibles. Cette robe est rare, avec peu de poils de couleur.
- Crème : caractérisée par des yeux clairs (verts, noisette ou bleus), une peau rose, et des poils et crins crème. Elle se divise en deux variantes : perlino (crins grisâtres, poils plus clairs) et cremello (crins et poils blancs plus foncés).
Une robe qui reflète l’unicité de chaque cheval
Au-delà des principales familles, chaque cheval arbore une robe qui lui est propre, rendant chaque équidé unique, presque comme une empreinte digitale. Cette individualité résulte de multiples détails qui composent sa robe.
Les mélanges de poils :
Les nuances de la robe incluent la proportion de poils blancs présents. Selon le pourcentage—faible ou élevé—, on utilise des termes spécifiques. Si le mélange est stable, cette robe se nomme granite. En cas de variation avec le temps, elle est qualifiée de mélangée. Si la proportion de poils blancs augmente avec l’âge, on parle de robe grisonnante. Par ailleurs, la présence de poils noirs mêlés à la robe peut la qualifier de fumée.
Les panachures :
Il s’agit de plages de couleur ou de blanc qui apparaissent à la surface du pelage, de tailles, formes et localisations variées. Les panachures sont classées selon deux grands types :
- Les pie, comprenant balzan, overo, tobiano, sabino, tovero.
- Les tacheté, tels que rayé, cape, léopard, bringé ou marmoré.
Les adjonctions :
Les détails complémentaires concernent :
- La peau : par exemple la teinte champagne,
- Les crins : pouvant être argentés, lavés ou mélangés,
- Les poils : notamment cap de maure, bandes scapulaires, raies de mulet ou zébrures, entre autres.
Les marques spécifiques :
Les marques blanches situées sur la tête se décrivent avec précision : emplacement, forme, taille, orientation. Leur dénomination dépend de leur position :
- Au niveau du front, on parle d’en-tête,
- Sur le chanfrein, cela devient la liste,
- Sur le menton ou autour des lèvres, on utilise ladre ou grisonné,
- Sur les membres, en fonction de leur localisation, les appellations vont de balzane à bracelet.
Les particularités des poils, comme les mouchetures ou les zébrures, complètent encore la description précise de la robe, en utilisant des termes spécifiques pour chaque détail.