L’univers de l’équitation englobe une multitude de pratiques différentes, bien que toutes tournent autour d’un point commun fondamental : le cheval. La popularité de cette activité se manifeste aussi par l’usage interchangeable de termes tels que « monter à cheval », « faire du cheval » ou « pratiquer l’équitation ».
Selon la discipline, les participants évoluent en équipe ou en individuel. Parmi celles reconnues à l’échelle olympique, il en existe également d’autres qui se pratiquent dans des environnements plus spécialisés.
Explorez les principales formes d’équitation et comment faire le bon choix face à cette diversité impressionnante. À la fin de cette lecture, vous saurez celle qui correspond le mieux à vos compétences et à vos préférences.
les disciplines olympiques individuelles d’équitation
Ce groupe comprend trois disciplines principales :
Dressage | Saut d’obstacles ou CSO | Concours complet d’équitation ou CCE |
1 – Le dressage
Ce championnat se déroule sur une surface plane où l’objectif est d’enchaîner des figures et mouvements précis, tels que cercles, diagonales ou serpentin, dans une chorégraphie synchronisée avec le cheval. La discipline valorise l’élégance, la maîtrise de soi et l’harmonie avec l’animal. Les juges attentifs évaluent la précision de chaque pas, la posture et la fluidité des mouvements, en qualifiant l’ensemble par une « reprise » lorsqu’elle est exécutée dans la carrière.
Le duo cavalier-cheval doit faire preuve d’une finesse remarquable pour impressionner et obtenir la note maximale. Si vous aimez la délicatesse, la patience et la précision, cette discipline pourrait parfaitement vous convenir, tout comme elle pourrait séduire ceux qui apprécient la grâce artistique.
2 – Le CSO ou concours de saut d’obstacles
Très répandue en France, cette activité consiste à parcourir un circuit d’obstacles dans un ordre fixé à l’avance, qui doit être appris par cœur par le cavalier. L’objectif est d’en franchir un maximum en un minimum de temps, tout en évitant de faire tomber des barres. La performance sans erreur, ou « sans-faute », est récompensée, tandis que chaque erreur ou refus entraîne des pénalités.
Ce sport demande aux cavaliers de faire preuve de dynamisme, d’anticipation et d’une grande écoute envers leur compagnon équin. La complicité et la réactivité du binôme jouent un rôle crucial pour réussir. Si vous aimez les sensations fortes, les retournements soudains et le travail en équipe, le CSO saura satisfaire votre goût pour l’émotion et la vivacité. Beaucoup participent en groupe, partageant leurs émotions dans une ambiance conviviale.
3 – Le CCE ou concours complet d’équitation
Le CCE combine le dressage, le saut d’obstacles, mais y ajoute une étape de cross-country. Lors du cross, le parcours comporte des obstacles naturels ou artificiels tels que pentes, haies, rivières ou terrains accidentés – des défis qui exigent au cavalier et à sa monture une grande adaptation. La discipline exige une variété de compétences et une certaine tolérance au risque. La maîtrise du partenariat avec son cheval sur un parcours technique est essentielle.
Si vous recherchez du changement, des émotions intenses, et que vous avez besoin de diversité et d’élégance, le concours complet pourrait vous correspondre. Il offre la complexité du dressage et du saut, tout en apportant une dose d’aventure dans un cadre souvent proche de la nature sauvage.
Une information utile : Pour participer à un concours de dressage, CSO ou CCE, il est nécessaire de posséder le galop 7, attestant d’un certain niveau de maîtrise technique et théorique.
les sports équestres en équipe
Ces disciplines requièrent une très bonne compétence en équitation, en particulier pour contrôler l’animal, anticiper ses réactions et collaborer efficacement avec d’autres cavaliers.
Le Horse-ball
Ce sport collectif oppose deux équipes de six cavaliers, dont quatre sur le terrain. L’objectif est d’envoyer un ballon dans des buts élevés (3,5 mètres) à l’aide de leurs chevaux. Le ballon, doté de six anses en cuir, doit être attrapé à la main et ne peut être conservé plus de 10 secondes. Le jeu demande une réactivité accrue, ainsi qu’une grande capacité d’adaptation et de souplesse. Les matchs sont rapides et dynamiques, exigeant une excellente maîtrise de sa monture et une anticipation précise. Le horse-ball est idéal pour les cavaliers énergiques qui aiment le rythme effréné.
Les pony games
Malgré leur nom, ces jeux peuvent se faire à cheval. Il s’agit de courses en parallèle dans des couloirs, avec relais ou manoeuvres d’objets. Ces activités requièrent rapidité, agilité et souplesse, et sont particulièrement adaptées aux jeunes ou à ceux qui aiment l’action.
Le polo
Deux équipes composées de 3 ou 4 cavaliers s’affrontent en maniant un maillet pour diriger une balle en bois ou en plastique vers des buts définis par deux poteaux. Ces buts sont situés à chaque extrémité du terrain, généralement en herbe, et chaque but marqué implique un changement de côté pour reprendre la partie. La discipline demande une bonne maîtrise équestre, de la rapidité et une précision dans les gestes. La pratique du polo nécessite d’être droitier ou suffisamment ambidextre, puisqu’il est interdit de manier le maillet avec la main gauche. Pour les plus jeunes, il existe le polo-poney, une version plus accessible. Traditionnellement coûteux, le polo s’est démocratisé à différents niveaux.
Une anecdote : Son origine remonte à plus de 2 500 ans en Asie centrale, où il était déjà pratiqué.
Disciplines mondiales d’équitation (FEI)
La Fédération Équestre Internationale reconnaît huit disciplines mondiales, parmi lesquelles figurent les trois disciplines olympiques et cinq autres formes spécialisées :
l’attelage | l’endurance | le reining | la voltige | le dressage para-équestre |
1 – L’attelage
Cette discipline consiste à faire tirer une voiture hippomobile par un ou plusieurs équipages de chevaux, sans que le meneur ne soit directement dessus. Selon les variantes, il peut s’agir d’un seul, deux ou quatre chevaux de différentes races. Lors des compétitions majeures, telles que les Jeux équestres mondiaux, on emploie généralement quatre chevaux. Le concours inclut trois épreuves principales : un dressage avec figures imposées, un marathon comprenant un parcours d’obstacles et un parcours de maniabilité avec des portes à franchir.
Elle permet également la pratique en équipe avec un coéquipier ou plus, favorisant une ambiance conviviale ou familiale. Effet d’équipe et précision sont essentiels pour exceller dans cette discipline peu connue mais respectueuse des traditions.
2 – L’endurance
Il s’agit d’une course longue distance, souvent entre 20 et 160 km, qui peut se dérouler à une vitesse libre ou imposée. L’épreuve a lieu en extérieur, sur un parcours balisé, et nécessite des contrôles vétérinaires réguliers pour assurer la santé du cheval. La connaissance approfondie de l’animal, notamment de sa physiologie, est essentielle pour garantir le bon déroulement de la course.
Aucune exigence de galop n’est requise, sauf pour les niveaux club qui doivent atteindre le galop 2. La réussite ne se résume pas à finir premier, mais aussi à préserver la santé du cheval tout au long du parcours. La discipline valorise des qualités telles que l’observation, la patience, le respect et la persévérance. Elle demande également une bonne organisation logistique pour accompagner l’animal.
3 – Le reining
Ce style de dressage à la mode western consiste à réaliser une série de figures appelées patterns. La particularité est que les rênes sont tenues d’une seule main, et que les figures comme le « sliding stop », le « spin » ou le « rollback » sont impressionnantes à voir. Le cheval coopère sans être contraint, ce qui favorise une relation de confiance entre le cavalier et la monture.
Ce sport est idéal pour ceux qui souhaitent éviter les rapports de force, en privilégiant douceur, patience et finesse pour construire un lien solide avec leur cheval. Si vous êtes amateur d’aventures en grand espace et de l’esprit cow-boy, le reining vous séduira sans doute.
4 – La voltige en cercle
Pratiquée avec un ou plusieurs voltigeurs sur un cheval tenu en longe, cette discipline se déroule généralement au pas ou au galop. Elle demande une excellente préparation physique : souplesse, force musculaire et gainage. Le cheval est maintenu en longe, avec des figures réalisées à l’aide d’un tapis et poignées, souvent dans un programme libre ou imposé. La performance se juge sur la qualité technique, la régularité et l’expression artistique.
Les adeptes doivent maîtriser leur respiration, leur énergie et leur position corporelle, tout en étant capables de s’adapter aux mouvements du cheval. La discipline demande de la réactivité, une bonne proprioception et une grande capacité à équilibrer son corps dans l’espace.
5 – Le dressage para-équestre ou para-dressage
Spécifiquement destiné aux cavaliers en situation de handicap, cette version du dressage adapte les figures aux capacités du cavalier, avec le concours du cheval qui compense certains mouvements ou pertes de motricité. La pratique est reconnue dans le cadre des jeux paralympiques depuis 1996 et des Jeux Équestres Mondiaux depuis 2010.
Une curiosité : L’équitation est le seul sport paralympique où cavaliers et chevaux peuvent tous deux décrocher des médailles, illustrant la co-dépendance et la symbiose de cette relation particulière.
autres disciplines équestres méconnues
Au-delà des disciplines classiques, il existe des pratiques moins courantes mais tout aussi passionnantes, notamment celles originaires de diverses cultures ou liées à des traditions spécifiques. Parmi elles, le doma vaquera d’Andalousie ou l’équitation en Camargue.
On trouve également des disciplines issues de différents horizons culturels, comme l’équitation islandaise, le bajutsu japonais ou l’équitation western venue des États-Unis. Certaines pratiques, dérivées d’autres activités, imposent des contraintes supplémentaires, comme le hunter, qui ajoute des tracés obligatoires, un nombre précis de foulées ou des allures imposées.
La compétition TREC (techniques de randonnée équestre de compétition) rassemble quant à lui quatre épreuves en pleine nature : présentation du binôme, maîtrise des allures, parcours d’orientation et régularité, ainsi que le PTV (parcours en terrain varié).
Chaque passionné pourra donc dénicher la discipline qui correspond à ses envies, ses capacités, et ses envies d’aventure ou de technique. À vous de choisir celle qui vous mènera vers de nouvelles sensations !