Introduction au Hunter, une discipline équestre raffinée

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À première vue, on pourrait croire qu’il s’agit simplement d’un tracé de saut d’obstacles. Pourtant, un concours de hunter demande bien plus de finesse. Moins populaire que le saut d’obstacles ou le dressage, cette discipline équestre est un vrai art d’excellence qui demande rigueur, précision et élégance. Elle combine harmonieusement les principes fondamentaux du saut et du dressage, en recherchant un équilibre subtil entre justesse et performance.

Vous souhaitez comprendre en quoi consiste le hunter, ses règles, son déroulement, et découvrir ce qui rende cette discipline si captivante ? Suivez le guide.

Définition du hunter en équitation

Le hunter représente une discipline équestre qui évalue la qualité de la posture, la compétence en équitation et la utilisation adéquate des aides du cavalier lors d’un parcours de sauts, sans que la vitesse ne soit un critère déterminant. L’essentiel est que la paire cheval/cavalier avance avec grâce et légèreté, en exprimant élégance et finesse.

En France, on peut distinguer trois catégories principales de hunter :

  • Le style hunter : l’évaluation porte sur l’aspect extérieur (modelé du cheval, toilettage parfait), la fluidité du mouvement et la qualité des sauts.
  • L’équitation hunter : le focus est placé sur le cavalier, jugé selon sa posture, sa discipline, sa maîtrise du cheval et ses choix lors du parcours.
  • Le hunter mixte : une évaluation conjointe du cheval et du cavalier, en tenant compte du toilettage, de la tenue vestimentaire en accord avec un dress code, du respect du tracé, de la précision dans les passages et de la régularité du cheval, ainsi que de la posture du conducteur et de ses performances commandées sur le parcours.

Les racines du hunter

À ses origines, le hunter était destiné aux cavaliers de chasse à courre à la période où l’activité de chasse était suspendue. La recherche d’élégance était alors essentielle, que ce soit dans le soin apporté au cheval ou dans la tenue du cavalier. Même les obstacles étaient sélectionnés pour leur style, traduisant un mariage entre sport et esthétique.

Quelle tenue adopter pour une épreuve de hunter ?

Pour le cavalier, le plus important est de privilégier une allure élégante, discrète et soignée. Les couleurs vives ou flashy doivent être évitées, comme le jaune lumineux ou le rose vif. Optez pour des teintes sobres comme le noir, le gris foncé ou le bleu marine. Une tenue de compétition classique, impeccable, sera parfaitement adaptée. Voici ce qu’il faut prévoir :

  • Un casque ou une bombe conforme aux normes ;
  • Des bottes propres, sans traces de boue ou poussière ;
  • Une veste d’équitation foncée, sans teinte rouge ;
  • Une cravate ou un foulard pour un look soigné ;
  • Une résille pour maintenir une chevelure longue et élégante ;
  • Des gants foncés, qui dissimulent mieux d’éventuelles petites erreurs ;
  • Une culotte d’équitation discrète, généralement de couleur beige.

Préparer le cheval pour un concours de hunter

Dans cette discipline, l’aspect esthétique et le style sont importants. La réglementation n’impose pas un équipement strict, mais certains éléments doivent respecter des critères précis, comme le tapis qui doit être coupé en fonction de la selle pour mettre en valeur les mouvements du cheval. Tous les équipements, comme le filet et la selle, doivent être soigneusement nettoyés et sans défauts apparents.

Les pendants d’étrivières doivent être ajustés pour ne pas dépasser ou traîner lorsqu’ils sont repliés. La lanière de la guêtre doit être bien tendue, sans flotter au vent. Quant au cheval, il doit être présenté dans un état soigné, comme lors d’un dressage : la crinière, la queue et le toupet doivent être nattés proprement, et le poil doit être court, sans poils superflus.

Le binôme cavalier/cheval doit donner une impression d’harmonie, de finesse et d’élégance.

Les difficultés rencontrées lors d’un parcours de hunter

En plus du tracé classique avec des obstacles, plusieurs défis sont imposés. Entre chaque saut ou même durant, diverses contraintes peuvent apparaître : changement d’allure, transition, slalom, passage imposé, arrêt, saut au trot, cercle, saut de puce ou abord en contre-galop. Tous ces éléments sont évalués et comptabilisés.

Le respect des foulées est aussi crucial : si leur nombre n’est pas respecté, des points sont déduits. Lors de ces exercices, la note attribuée dépend du respect des consignes et de la régularité dans l’exécution de chaque mouvement. En cas de faute, des pénalités s’appliquent, comme une barre touchée (sans tomber), un refus, un saut mal anticipé ou une désobéissance. Le non-respect de certaines règles ou des erreurs graves peut également conduire à l’élimination, notamment en cas de chute ou de dépassement de délai.

Le déroulement d’un concours de hunter en France

Comme pour le saut d’obstacles, le cavalier doit d’abord examiner le tracé laissé par le président du jury. La reconnaissance se fait à pied, avec le cheval en main, et dure généralement plus longtemps qu’en CSO pour intégrer toutes les difficultés spécifiques. Un plan est souvent fourni pour repérer les différents exercices. La reconnaissance permet de choisir le nombre de foulées à respecter avant de débuter le parcours.

Après ce repérage, chaque participant se présente devant les juges en saluant, en indiquant le nom de son cheval ou poney, ainsi que ses propres nom et prénom. Après le coup de cloche, il a environ 45 secondes pour effectuer un cercle au galop dans un espace d’environ 20 mètres. La réalisation de cette étape est notée. La suite consiste à franchir le premier obstacle, en évitant les barres touchées et en contrôlant la régularité du parcours. Les obstacles sont plus massifs que dans un saut traditionnel, et ils ne portent pas de fanions rouges ou blancs.

Le cavalier doit maintenir une constance dans l’allure et la technique jusqu’à la fin du tracé, qui se clôt par un cercle final de 20 mètres. À l’issue, le cheval doit passer en trot puis en pas, pour sortir de la carrière avec ses rênes longues, en restant calme et élégant. La note finale est calculée sur 40 points, avec 8 contrats de foulées possibles, chacun valorisé à 5 points s’il est bien respecté. Les fautes telles que faire tomber une barre ou refuser un obstacle coûtent des points. La performance globale est jugée par le jury.

Après le parcours de hunter : que se passe-t-il ?

Une fois l’épreuve terminée, chaque participant reçoit un protocole. Il s’agit d’un document détaillé qui rassemble toutes les notes attribuées, ainsi que les commentaires à chaque étape et difficulté. Le respect du tracé, la posture, la cadence et la précision sont tous pris en compte pour établir la note finale, qui s’élève à 100 points en hunter équitation et 20 en hunter style.

Le cavalier qui totalise le plus de points remporte la compétition. Selon le niveau, l’épreuve peut se dérouler en une ou deux manches, et en cas d’égalité, un barrage peut être organisé pour départager les meilleurs.

Contrairement au saut d’obstacles où la vitesse prime, en hunter, la priorité est donnée à la sobriété, à la précision des virages et au respect du rythme sans course effrénée. La communication entre le cheval et le cavalier doit être fluide, discrète mais efficace. Les juges jouent un rôle essentiel en fournissant des conseils pour améliorer la technique et le style des participants. La discipline favorise la maîtrise du parcours, la finesse dans les gestes et la recherche d’un ballet harmonieux. C’est une étape clé pour ceux qui souhaitent s’orienter vers le saut ou le dressage, car elle permet d’acquérir une connaissance aiguë du comportement du cheval et de sa manière d’aborder les obstacles. Chaque été, le championnat de France de hunter amateur attise la passion des cavaliers de toutes régions.