Comme chez les humains, il est crucial de détecter rapidement tout trouble de santé chez un cheval. En intervenant précocement, vous pouvez éviter l’aggravation de la maladie, qui pourrait nécessiter des traitements plus lourds, souvent plus difficiles à tolérer pour l’animal, et plus coûteux pour le propriétaire. Voici une sélection de dix signaux qui vous aideront à mieux repérer d’éventuels problèmes et à y réagir à temps.
Signes à surveiller chez votre cheval
Symptôme 1 : La démarche de votre cheval est anormale
Une boiterie peut prendre plusieurs formes, allant d’une gêne légère à une incapacité totale à poser le pied. Même lorsqu’il ne s’agit que d’une sensation désagréable, il ne faut pas ignorer ce type de comportement. La localisation du problème doit être identifiée au mieux, ce qui peut nécessiter l’œil d’un observateur extérieur, notamment lors d’un trot en ligne droite. Si le membre concerné est identifié, il est conseillé de vérifier également l’autre côté pour déceler d’éventuelles anomalies. Par la suite, pensez à soigner les éventuels cailloux ou clous dans les pieds, et limitez les déplacements du cheval pour éviter une aggravation. En cas de gonflement ou de chaleur locale, un rinçage à l’eau froide peut apporter un soulagement temporaire. Cependant, toute autre intervention, comme la prise d’anti-inflammatoires, doit être évitée avant l’avis du vétérinaire, car cela risquerait de fausser le diagnostic et potentiellement d’aggraver la condition.
Symptôme 2 : La fièvre chez le cheval
Prendre la température de votre animal est une étape clé pour évaluer la gravité de son état. Le thermomètre est un outil essentiel à always avoir sous la main. Optez pour un modèle conçu pour les équidés, plus pratique et précis. La température normale d’un cheval au repos oscille entre 37,5 °C et 38 °C. Elle peut légèrement baisser le matin, et une valeur jusqu’à 36,5 °C n’indique pas nécessairement une maladie. Pour la prise, placez une vaseline sur le bout du thermomètre, insérez-le délicatement dans le rectum, attendez environ une minute, puis désinfectez l’appareil après usage.
Symptôme 3 : La présence d’une toux
Une toux peut signaler diverses affections respiratoires, causées par un virus, une bactérie, une allergie ou une grippe. Lorsqu’elle est détectée rapidement et traitée correctement, ses conséquences restent généralement bénignes. Cependant, en cas de retard, les voies respiratoires risquent d’être endommagées, avec des complications plus sérieuses. En cas de toux, isolez le cheval pour limiter la propagation d’une éventuelle maladie contagieuse. En attendant un avis vétérinaire ou en complément d’un traitement, vous pouvez préparer une infusion de sauge, de fleurs de tilleul ou d’achillée millefeuille (50 g bouillis dans de l’eau sucrée), ou utiliser un sirop prêt à l’emploi que vous administrerez à l’aide d’une cuillère. La vigilance est essentielle, mais une toux persistante ou s’aggravant nécessite une consultation si les symptômes ne s’améliorent pas après quelques jours.
Symptôme 4 : Difficulté à respirer
Un effort lors de la respiration, avec mobilisation des muscles abdominaux pour expirer, peut indiquer un problème comme un emphysème. Ce trouble s’accompagne souvent d’autres symptômes : respiration accélérée, naseaux dilatés, fatigue rapide, écoulements nasaux ou perte de poids. Le vétérinaire analysera la situation pour déterminer la cause, et pourra conseiller des ajustements environnementaux ou des traitements pour soulager le cheval et améliorer ses conditions de vie.
Symptôme 5 : Comportement apathique
Les chevaux étant des animaux très sensibles, tout changement dans leur attitude doit attirer votre attention. La fatigue peut indiquer une réponse à une infection ou à une hausse de température extérieure. Cependant, un état de faiblesse ou de manque d’énergie peut aussi résulter d’une simple adaptation passagère ou d’un changement saisonnier. Surveillez d’autres signes afin d’évaluer l’urgence d’une intervention.
Symptôme 6 : Problèmes de transit intestinal
Un changement dans le cycle de défécation doit être pris très au sérieux. L’absence de crottins ou un comportement inquiet peuvent indiquer des coliques, nécessitant une consultation vétérinaire immédiate. Des selles molles ou liquides peuvent évoquer des causes diverses, comme une modification de l’alimentation ou un changement de litière. Il est aussi important de vérifier la présence de vers ou d’autres anomalies, comme une coulée blanche ou des démangeaisons à l’anus. En cas de diarrhée sévère ou de selles très liquides, une réaction rapide est essentielle pour prévenir la déshydratation ou un état de choc.
Symptôme 7 : Le cheval passe beaucoup de temps couché
Un cheval qui dort plusieurs heures par jour en se couchant est un signe préoccupant. En effet, cette position n’est pas naturelle et, en plus, elle peut entraîner des inflammations musculaires ou des dysfonctionnements d’organes vitaux comme le cœur ou les poumons en peu de temps. La plupart du temps, le cheval préfère rester debout pour se reposer. Si votre animal se couche fréquemment, il faut agir dans l’immédiat en contactant un vétérinaire pour éviter tout risque grave.
Symptôme 8 : Changement d’aspect de la peau ou du poil
Un poil terne ou en mauvais état peut signaler la maladie de Cushing, souvent observée chez des chevaux âgés de plus de quinze ans. La maladie se manifeste aussi par une fonte musculaire et une accumulation de graisse autour de l’abdomen, donnant un aspect pendu. Par ailleurs, la présence de nodules, une peau rugueuse ou des croûtes peut indiquer une dermatose bactérienne appelée dermatophilose, qui guérit généralement spontanément dans la majorité des cas. En cas d’allergie à certains insectes, comme les Culicoïdes, des papules rouges, des pertes de poils et des croûtes peuvent apparaître, notamment au niveau des membres, de l’encolure ou de la base de la queue. Les lotions calmantes sont souvent efficaces pour soulager ces conditions.
Symptôme 9 : Anomalies au niveau des yeux
Tout écoulement, rougeur, gonflement ou liquide anormal issus des yeux du cheval doit être pris en charge rapidement pour prévenir des complications irréversibles. La conjonctivite, fréquente, provoque souvent un œil rouge, larmoyant et parfois gonflé. Un liquide épais ou jaune peut s’écouler, causant démangeaisons et réflexes de grattage qui aggravent la situation. Seul un vétérinaire pourra prescrire un traitement adapté, comme un collyre ou une pommade.
Symptôme 10 : Perte d’appétit ou refus de manger
Un cheval qui mange peu ou plus du tout, tout en paraissant en bonne santé, peut souffrir de problèmes dentaires, d’une blessure ou d’une infection dans la bouche. La vérification de la cavité buccale par un vétérinaire ou un spécialiste en dentisterie équine est essentielle. Si aucune cause visible n’est identifiée, des examens approfondis sont nécessaires pour détecter d’éventuelles douleurs ou inflammations dans la bouche qui empêchent l’animal de se nourrir correctement.