En 2022, l’équitation occupait la troisième place parmi les disciplines sportives préférées des Français, juste après le football et le tennis. Pourtant, cette activité est souvent perçue comme coûteuse. Mais qu’en est-il réellement ?
Alors que le football, grâce à un matériel simple, reste l’un des sports les plus abordables, pratiquer l’équitation implique des dépenses liées à l’équipement mais aussi à la maintenance des chevaux.
La pratique de l’équitation a-t-elle vraiment un coût aussi élevé qu’on le pense ? Quel budget faut-il envisager sur une année de pratique ? Découvrez notre analyse à ce sujet.
Doit-on nécessairement posséder un cheval pour pratiquer l’équitation ?
Beaucoup de personnes qui rêvent de monter à cheval se demandent si l’achat d’un cheval est indispensable. La bonne nouvelle, c’est que non ! Il est tout à fait possible d’apprendre à monter en s’inscrivant dans un centre équestre ou en montant sur l’animal d’un tiers.
En effet, la majorité des clubs équestres possède une flotte de chevaux réservés aux leçons. Par ailleurs, certains propriétaires proposent leur cheval en pension ou en demi-pension. Si un propriétaire ne monte son cheval que quelques fois par semaine, il peut le confier à un centre ou à d’autres cavaliers lors des autres jours. La pension est généralement organisée sur une base hebdomadaire : la majorité du temps, le cheval est en pension six jours, permettant un repos dominical.
Donc, il n’est pas nécessaire d’investir dans l’achat d’un équidé. Cette solution est encore moins recommandée si vous débutez, car vos besoins évolueront rapidement à mesure de votre apprentissage. Les clubs proposent en général une variété d’animaux adaptés à tous les niveaux, que l’on soit novice ou cavalier confirmé.
De plus, exercer avec différents chevaux permet d’avoir une meilleure capacité d’adaptation et de développer des réflexes précis, puisque chaque animal réagit d’une manière qui lui est propre.
Il faut noter qu’un cheval de club peut coûter environ 5 000 euros à l’achat, à cela s’ajoutent les coûts réguliers liés à sa pension (box, alimentation, soins, etc.). Ne pas avoir à acheter son propre cheval permet de réduire considérablement la charge financière, puisque vous ne payez que pour les cours et le matériel nécessaire.
Quel budget pour les séances d’équitation ?
Le tarif des leçons peut varier selon plusieurs critères :
- La localisation du centre : à Paris ou dans d’autres grandes villes, les prix sont généralement plus élevés qu’en zone rurale ;
- La réputation et la qualité du club : compétence des moniteurs, réputation, qualité des chevaux et résultats en compétition ;
- Les infrastructures disponibles : présence d’un paddock, type de carrière, type de boxes ;
- Les services proposés et les disciplines pratiquées ;
- Les coûts annexes comme l’assurance ou les frais administratifs.
Le paiement des cours peut se faire de différentes manières :
- En abonnement annuel : comptez entre 600 et 1 000 euros pour une heure de cours hebdomadaire, ou entre 900 et 1 500 euros pour deux heures. Environ 30 sessions sont proposées par an, en tenant compte des vacances scolaires où des stages peuvent être organisés, généralement à 50-80 euros la journée.
- À la séance : environ 30 euros pour une reprise en groupe ou 60 euros pour une leçon particulière.
- Par forfaits de 10 heures : entre 150 et 300 euros selon la région et le club (il existe aussi des formules de 20 heures).
- Des réductions sont souvent disponibles pour les enfants, étudiants ou familles, selon la politique tarifaire de chaque centre.
- Il est également nécessaire de prévoir la licence annuelle délivrée par la Fédération Française d’Équitation, qui inclut une assurance responsabilité civile et une validation des examens fédéraux. Son coût variait pour 2022/2023 : 25 euros pour les moins de 18 ans et 36 euros pour les adultes. La version compétition coûte généralement plus cher.
Certes, certains centres ajoutent un droit d’entrée spécifique, variable selon l’établissement. Enfin, une cotisation annuelle d’environ 100 euros peut également être demandée pour contribuer aux frais du club.
Quels coûts entrent en jeu pour les clubs hippiques ?
Dans de nombreux sports, les entraînements sont encadrés par des bénévoles. En équitation, il est obligatoire d’embaucher des instructeurs qualifiés, car le risque lié aux animaux, notamment aux chevaux, impose une expertise professionnelle. Cela engendre des dépenses plus importantes pour la formation du personnel.
De plus, les infrastructures, souvent financées par des fonds municipaux dans d’autres disciplines, doivent être maintenues en état par les clubs eux-mêmes, ce qui nécessite des fonds conséquents.
Enfin, le coût d’entretien des chevaux est élevé : leur alimentation, leur logement, leur soin. Ils ont besoin de couvertures pour l’hiver, de soins réguliers pour leurs sabots et leur santé, avec des visites vétérinaires, des vaccinations et des contrôles. Granulés, paille, eau, matériel de soins, etc., sont à la charge des clubs. Sans oublier les salaires des employés qui s’occupent quotidiennement des équidés et la mise à disposition d’équipements comme les selles, tapis, brides ou autres accessoires, souvent prêtés lors des cours.
Combien coûtent les équipements et accessoires pour l’équitation ?
Lors de vos premiers pas dans la discipline, la plupart des clubs fournissent gracieusement le matériel de base : selle, tapis, bride, matériel de brossage. Cela permet à ceux qui débutent de pratiquer sans avoir à investir immédiatement dans leur propre équipement, sauf si vous souhaitez posséder votre propre cheval.
En revanche, il faut prévoir l’achat de vêtements spécifiques : culotte, bottes, casque ou bombe de protection, gants, et éventuellement une cravache.
Pour ce qui concerne la tenue, voici une idée des coûts :
- Pantalon de monte : entre 30 et 250 euros selon la qualité ;
- Bombe ou casque : à partir de 35 euros, jusqu’à 50 euros pour un modèle premium ;
- Bottes : entre 20 et 200 euros ;
- Gants : environ 10 euros ;
- Cravache : à partir de 5 euros ;
- Gilet de protection : à partir de 50 euros.
Et pour les concours hippiques, quels sont les coûts à prévoir ?
La participation à des concours internes, souvent organisés par les clubs pour leurs cavaliers sans diplôme, a des frais d’inscription compris entre 15 et 50 euros. La variété des épreuves (dressage, saut d’obstacles, équifun, équifeel, horse-ball) permet de varier les plaisirs et de s’amuser tout en montant en compétence.
Pour les compétitions officielles, réservées aux cavaliers expérimentés, l’inscription coûte généralement entre 35 et 80 euros, auxquels s’ajoutent des frais spécifiques liés à la tenue et à l’équipement règlementaire. La tenue de compétition, différente de celle utilisée en entraînement, doit souvent respecter des normes strictes.
Il faut également considérer les coûts de transport des chevaux, en van ou en camion, lorsque l’épreuve se déroule dans un autre club.
Bien que les investissements soient importants, la pratique de l’équitation est une véritable passion pour beaucoup. Elle offre des bénéfices multiples : amélioration de la confiance en soi, développement musculaire harmonieux, réflexes aiguisés et une relation unique avec l’animal. Si la gestion financière est bien équilibrée, cette activité procure une joie profonde et durable.