Depuis l’Antiquité, l’humain a maintenu une relation étroite avec diverses espèces animales domestiques. Ces compagnons, souvent destinés à des activités agricoles ou industrielles, ont été classés en plusieurs groupes selon leur utilisation : production de viande, production laitière, volailles, animaux de traction ou encore fibres textiles. Mais quels sont réellement ces animaux de ferme, et dans quels buts les élève-t-on ? Découvrons cela ensemble.
La vache et le bœuf
La vache, en compagnie du taureau ou du bœuf (qui est un taureau castré), appartient à la famille des bovins. Ce sont des ruminants herbivores qui possèdent plusieurs estomacs, ce qui leur permet de remastiquer leur nourriture pour une digestion efficace. Leur espérance de vie tourne généralement autour de deux décennies. En termes de poids, une vache pèsera souvent entre 500 et 900 kilogrammes, tandis que les bœufs ou taureaux peuvent atteindre jusqu’à 1200 kilogrammes, certains spécimens exceptionnels dépassant même 1600 kilos.
Au sein d’une ferme, leur régime alimentaire se compose principalement d’herbes et de foin, bien que l’on observe une augmentation de l’usage d’ensilage ou de farines industrielles, ce qui n’est pas idéal pour leur santé.
La production laitière constitue la principale raison d’être des vaches, fournissant le lait à partir duquel on réalise fromages, crèmes ou beurres ; mais leur viande est également très prisée.
La poule et le coq
Les poules et les coqs, appartenant à l’ordre des galliformes, occupent une place importante dans l’élevage traditionnel à travers le monde. Leur domestication remonte à plus de 7000 ans, avec des premiers élevages chez les populations indiennes et chinoises.
Dans les fermes, ces oiseaux sont principalement élevés pour leur carne et pour leurs œufs, que les poules pondent régulièrement. Les mâles, les coqs, jouent souvent un rôle dans la reproduction, mais sont aussi consommés pour leur viande.
En dehors des exploitations agricoles, on voit de plus en plus de particuliers élever des poules chez eux. Leur simplicité d’entretien, la capacité à recycler certains déchets organiques, tout en fournissant un approvisionnement régulier en œufs, en font des animaux de compagnie et de production appréciés.
La dinde et le dindon
Exportés du même ordre que la poule, les dindes et dindons sont deux oiseaux terrestres omnivores de grande taille, reconnus notamment pour leur mâle arborant un appendice singulier au-dessus du bec. Leur principale utilisation réside dans leur viande, appréciée pour sa saveur comparable à celle du poulet, même si leurs œufs, moins prolifiques, sont beaucoup plus gros. Les dindes ne sont pas élevées pour la ponte, contrairement aux poules, mais pour leur chair.
Le cochon et la truie
Le cochon, de la même famille que le sanglier dont il descend, désigne un mammifère omnivore. La truie désigne la femelle de l’espèce. La plupart des cochons que l’on trouve en France, comme le porc rose ou le porc noir, sont réputés pour leur intelligence et leur comportement social, ce qui les rapproche de l’homme de plusieurs manières.
La viande de porc constitue une ressource majeure dans de nombreux élevages, bien que sa consommation puisse être réglementée ou interdite pour des raisons religieuses dans certains pays.
Le cheval et la jument
Ces mammifères appartiennent à la famille des équidés. Leur régime alimentaire se compose surtout d’herbages et de foin. La domestication du cheval remonte à plus de 4000 ans, avec une origine attribuée aux tribus mongoles, qui ont été parmi les premiers à apprivoiser ces puissants animaux.
Historiquement, les chevaux ont été utilisés pour la guerre, le transport, et les travaux agricoles, notamment lors des labours. Aujourd’hui, ils sont souvent présents dans les centres équestres, où ils participent à des activités de loisir ou de compétition. Toutefois, dans certains élevages, ils sont encore employés pour leur viande, bien que cela reste marginal.
L’âne et l’ânesse
Ces proches du cheval, avec lesquels ils partagent la famille des équidés, sont bénéfiques pour le transport ou pour les tâches agricoles comme le labour. Leur rôle historique était surtout celui de porteurs de charges et d’aides lors des travaux champêtres.
Leur lait, riche en propriétés cosmétiques, est exploité notamment pour fabriquer des savons. La consommation de leur viande n’est que rarement pratiquée.
La chèvre et le bouc
Faciles à reconnaître grâce à leurs cornes caractéristiques, la chèvre et le bouc appartiennent également à la famille des bovins. Leur régime alimentaire est herbivore, et elles sont toutes deux capables de ruminer. Deux types principaux existent : les chèvres domestiques élevées en ferme et celles sauvages ou élevées en montagne, comme dans les Pyrénées.
La chèvre occupe une place importante dans l’histoire agricole de la Grèce antique, où elle était souvent plus présente que la vache. Elle est principalement appréciée pour son lait, qui sert à produire d’excellents fromages, tandis que leur viande est peu consommée aujourd’hui. Les mâles jouent souvent un rôle reproducteur dans l’élevage.
Le mouton et la brebis
Ces ruminants, liés à la famille des bovins, ont été parmi les premiers animaux domestiqués par l’homme. Leur pelage épais permet l’extraction de laine, utilisée pour fabriquer vêtements et couvertures, un savoir qui perdure encore aujourd’hui. Leur lait est également prisé pour la confection de fromages renommés. La viande, notamment l’agneau, demeure un mets traditionnel dans de nombreux plats comme les tajines et couscous.
Le lapin et la lapine
Se rattachant à la famille des lagomorphes, le lapin et la lapine sont souvent choisis comme animaux de compagnie, notamment dans leurs variétés naines ou sauvages. Leur élevage à des fins alimentaires est aussi fréquent, en particulier pour leur viande, qui séduit les gourmets pour sa finesse et sa saveur délicate.