Que ce soit pour fournir de la viande, du lait, des œufs ou pour accompagner les travaux quotidiens de la ferme, les animaux occupent une place centrale dans la vie agricole. Mettons nos bottes ou nos sabots et rendons visite aux veaux, vaches, cochons et autres chevaux, sans oublier les volatiles qui couvent paisiblement dans la basse-cour attenante.
vache, bœuf et autres bovins
Le terme « bovin » englobe différentes espèces comme la vache, le taureau, le bœuf ou le veau. Ces mammifères ruminants, appartenant à la famille des Bovidés, requièrent de grands espaces pour évoluer. En France, deux principales filières structurent l’élevage des bovins, à savoir :
D’un côté, les races élevées pour la viande, comprenant notamment les veaux nourris au lait maternel ainsi que ceux destinés à la consommation. De l’autre, les bovins laitiers et mixtes, qui produisent le lait pour l’industrie alimentaire. Après plusieurs années de production, ces animaux sont souvent revendus et engraissés pour une période de 2 à 4 mois afin de commercialiser leur viande.
Peu importe leur race, tous les bovins se nourrissent exclusivement de végétaux. Leur alimentation doit être soigneusement équilibrée pour couvrir leurs besoins nutritionnels. La nature de leur régime varie toutefois en fonction de plusieurs critères, notamment :
- Le mode de production (lait ou viande)
- La race
- L’âge
- Le sexe
- La région où ils sont élevés
- La saison
La diversité des *races bovines* se reflète à travers différentes espèces croisées dans les champs français, telles que la Limousine, la Rouge des prés, la Bleue du Nord, la Normande ou encore la Blonde d’Aquitaine.
mouton, brebis et autres ovins
Élevés pour leur viande, leur lait, leur laine ou leur cuir, les ovins regroupent plusieurs animaux comme le bélier, la brebis, l’agneau et l’agnelle. Ces mammifères ruminants herbivores, issus de la famille des Bovidés, appartiennent au genre Ovis, sous-famille des Caprins.
Le lait de brebis, très prisé pour la fabrication de yaourts et de fromages, est utilisé dans plusieurs régions comme la France, l’Espagne ou la Grèce. Par ailleurs, leurs cornes, cartilages et os servent à produire de la gélatine, des objets artisanaux, des jouets ou encore de la colle. La graisse de ces animaux, connue sous le nom de « suif », entre également dans la composition de certains cosmétiques.
La France compte plus de 20 000 éleveurs de moutons, avec près de 6 millions de brebis. Cependant, la prédation du loup reste l’un des principaux défis pour ces élevages.
cochon domestique, un omnivore d’élevage
Souvent appelé « porc », le cochon domestique est un mammifère omnivore qui sert principalement à produire de la viande. Il appartient à la famille des Suidés ou Porcins, qui dérivent directement du sanglier sauvage. Ces deux espèces peuvent se croiser, ce qui complique leur distinction.
En termes d’élevage, la femelle jeune est la cochette, la truie désigne une femelle adulte, tandis que le cochonnet ou porcelet est un petit non sevré, généralement âgé de moins de 28 jours, et commercialisé sous le nom de cochon de lait par les bouchers. Le mâle castré, appelé verrat, fait aussi partie de cette grande famille. L’élevage du cochon peut se faire de deux façons distinctes :
- En plein air : les cochons vivent à l’extérieur toute l’année, avec accès à des abris pour manger, boire et se reposer.
- En élevage intensif : ils sont regroupés dans des installations où ils sont nourris jusqu’à leur poids optimal, sans espace extérieur, en respectant des réglementations sur la surface par animal en fonction de leur âge et poids.
le cheval, un allié précieux pour la ferme
Le cheval désigne un mammifère herbivore du genre Equus. Le mâle reproducteur est appelé étalon, la femelle adulte la jument, et lorsqu’elle est utilisée pour faire reproduire, on parle de poulinière. Avant 3 ans, les jeunes femelles sont baptisées pouliches, tandis que les jeunes mâles sont nommés poulains. Le mâle castré est appelé hongre.
Sur une ferme, on peut croiser différents types de chevaux, comme ceux de trait ou de selle. Les premiers, élevés depuis longtemps, participent aux travaux agricoles, aux transports ou à l’attelage. Aujourd’hui encore, certains agriculteurs et viticulteurs continuent à utiliser ces chevaux pour des méthodes de culture traditionnelles ou pour leur monture.
Leur déjections, ou crottins, sont utilisés pour fertiliser les cultures, et leur viande est appréciée par les amateurs de bonne cuisine. Quant au cheval de selle, il est surtout conservé pour le plaisir et l’équitation.
l’âne, un compagnon robuste à la ferme
Autre membre de la famille des Equidés, l’âne est communément présent dans les exploitations agricoles. Le mâle reproducteur est appelé baudet, le jeune est l’ânon, et la femelle s’appelle ânesse. En cas de croisement entre un cheval et une ânesse, le petit obtenu est un mulet, tandis que le produit du croisement entre une jument et un mâle âne est un bardot.
L’ânesse produit un lait dont la réputation repose sur ses vertus, utilisé aussi bien pour nourrir ses petits que dans le domaine cosmétique pour fabriquer savons, crèmes ou lotions. De plus, l’âne est apprécié pour sa résistance et ses qualités de transport à la ferme.
la chèvre, un animal précieux à la ferme
Certaines exploitations se spécialisent dans l’élevage de la chèvre pour la production de lait, utilisé dans la fabrication de fromages savoureux. Elle est aussi élevé pour sa chair, qui s’apparente à celle de l’agneau, très populaire dans la gastronomie crétoise. Ce mammifère herbivore, appartenant à la famille des Bovidés et à la sous-famille des Caprins, est désigné par le mâle sous le nom de bouc, la femelle étant la chèvre, et le jeune le chevreau.
Bien que la chèvre et la brebis soient toutes deux des Caprins, ce sont des espèces bien distinctes au sein de la ferme.
les animaux de la basse-cour
De nombreux élevages incorporent une basse-cour où l’on rassemble diverses espèces comme :
le lapin, la lapine et leurs jeunes
Même s’il s’agit de mammifères, les lapins sont souvent intégrés à la basse-cour. Ils vivent dans des enclos ou en clapier et sont appréciés pour leur viande tendre ainsi que pour leur peau, autrefois utilisée pour confectionner manteaux et accessoires de mode.
la poule, le poussin, le poulet, le coq
Ces volatiles sont élevés pour leur viande et leurs œufs. Leur présence dans les jardins urbains est aussi en augmentation, car de plus en plus de particuliers choisissent d’élever leurs propres gallinacés.
le canard, la cane et leurs petits
Les canards sont valorisés pour leurs œufs mais surtout pour leur viande. Certaines espèces fournissent également des plumes de qualité utilisées dans l’industrie pour rembourrer couettes, oreillers ou doudounes. Certains canards sont soumis à un gavage pour produire le foie gras, une spécialité prisée.
le dindon, la dinde et le dindonneau
Ces grands oiseaux, incontournables de la basse-cour, se distinguent par leur taille. Leur chair, riche en protéines et relativement faible en gras, est très appréciée. Leur cri caractéristique et leur glouglou font partie de leur singularité. Leur résistance aux conditions climatiques leur permet d’être élevés dans diverses régions.