Élever la Caille de Chine et la Caille Peinte : Conseils essentiels et techniques efficaces

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Crédit photo : André Karwath

Deux espèces de cailles portent des noms très proches, ce qui peut prêter à confusion. L’une d’elles, appelée coturnix chinensis, l’autre, souvent désignée comme excalfactoria chinensis, est la principale concernée par cet article. On la connaît communément sous des appellations variées telles que caille peinte, caille peinte de Chine, caille de Chine ou encore caille naine. Voici nos recommandations pour assurer un élevage réussi de cette adorable volaille.

Une petite caille pleine de charme

La caille peinte se distingue comme étant la plus compacte de toutes les cailles. Son corps rond et plumeux ne dépasse pas 15 cm de longueur, pour un poids avoisinant les 40 grammes. Elle séduit surtout par son plumage remarquable : les mâles exhibent une différence évidente par rapport aux femelles, un trait typique chez de nombreux oiseaux. Les mâles arborent une robe brun foncé mouchetée de noir sur le dessus, une poitrine gris-bleu, et un ventre brun-roux. Leur menton est noir, et une ligne blanche traverse leur cou à l’avant. Les femelles, quant à elles, se présentent avec des teintes plus sobres, tachetées de nuances de marron et de beige. La couleur vive de leurs pattes jaunes apporte une touche supplémentaire à leur apparence. La sélection humaine a permis de créer plusieurs variantes ornementales telles que la version blanche, argentée, panachée, brune ou noire, pour agrémenter leur élevage domestique.

Connaître son animal pour mieux l’élever

Il est crucial de signaler qu’une caille de Chine ne peut pas évoluer en solitaire : la présence d’une autre caille, mâle ou femelle, est essentielle pour son bien-être. Toutefois, il faut éviter de constituer un groupe trop large, car cette espèce préfère vivre en petits groupes plutôt qu’en colonies. En revanche, elle peut cohabiter aisément avec d’autres espèces d’oiseaux dans une volière si elle reste au sol. Ces cailles ne pratiquent pas le vol intensément, sauf pour échapper à un danger ou pour rejoindre un espace ou plus d’abri. Elles se déplacent sur de courtes distances et n’utiliseront le perchage qu’en situation de panique.

Originaires de zones tropicales et subtropicales d’Asie du Sud-Est et d’Océanie, ces oiseaux vivent plutôt à basse altitude. Cependant, leur présence a été relevée jusqu’à 2400 mètres d’altitude au Sri Lanka. Leur milieu naturel comprend les rizières, les terrains en friche, les prairies humides, les rives couverte de broussailles ou encore les coteaux couverts de fougères. Ces habitats sont généralement densément végétalisés, ce qui favorise la discrétion de ces cailles peintes et leur besoin de se cacher. Pour aménager leur environnement, il est conseillé d’utiliser des matériaux comme l’herbe ou le sable, en veillant à ce que la végétation ne soit pas trop haute si vous y élevez des jeunes caillonneaux, afin d’éviter qu’ils ne se perdent.

Importance de l’espace de vie

Comme pour toute créature vivante, maintenir un enclos propre, sûr et adapté est primordial. La sécurité passe par un espace suffisant permettant aux cailles de se déplacer librement. Il est conseillé de prévoir au minimum 0,5 mètre carré par volaille. Toutefois, il est prudent d’opter pour une superficie plus grande pour assurer leur confort. Un espace en hauteur d’environ 60 cm est généralement suffisant pour une paire de cailles, mais si vous hébergez plusieurs oiseaux ou d’autres espèces ailées, il est conseillé d’augmenter cette capacité.

Une volière extérieure doit offrir un lieu de repos calme. La structure doit privilégier des matériaux durables, naturels comme le bois, le bambou ou le roseau, pour une meilleure intégration dans l’environnement. Le grillage en acier sert à empêcher la fuite des cailles, tout en protégeant les oiseaux des prédateurs. Installer des lampes chauffantes peut également être judicieux en hiver, pour compenser le manque de lumière et de chaleur. Les cailles ont besoin d’environ 15 heures de lumière par jour pour prospérer et pondre, mais il est possible de s’abstenir de cette exigence en période moins favorable, en acceptant une pause dans la ponte.

Une alimentation équilibrée et variée

Le comportement naturel des cailles peintes montre qu’elles sont capables de partager leur nourriture. Le mâle, en particulier, accompagne souvent la femelle lors de la prise d’insectes en lui offrant la nourriture, et il consomme également ses déjections, probablement pour profiter de vitamines et de nutriments essentiels. En captivité, il est recommandé de leur proposer une alimentation diversifiée, comprenant des graines, des légumes, des fruits et desprotéines animales. Leur régime doit être riche en composants nutritifs, notamment en protéines, vitamines et minéraux. Les aliments spécialement conçus pour cailles sont une option pratique, à condition de vérifier que leur teneur en protéines se situe entre 20 et 24 % pour les adultes, et jusqu’à 28 % pour les jeunes en croissance.

Il ne faut pas oublier d’assurer une eau fraîche en permanence, en la changeant quotidiennement. En hiver, il est important de casser la glace pour que l’eau reste accessible.

La diversité dans leur alimentation

Offrir une variété de graines telle que millet, blé, sorgho, maïs concassé, avoine ou tournesol, en petites quantités, constitue une base complémentaire. Côté légumes et fruits, privilégiez ceux faciles à préparer : épinards, carottes, brocolis, poivrons, pommes, poires ou raisins, en veillant à les laver et à les couper en petits morceaux pour éviter tout risque d’étouffement. Pour enrichir leur alimentation, vous pouvez leur donner des insectes vivants ou séchés, tels que vers de farine, grillons ou vers de terre, après les avoir décongelés si nécessaire. Enfin, les minéraux comme la coquille d’huître broyée ou des blocs de mineralisation (appelés “grit”) sont importants pour la digestion et l’usure naturelle du bec.

Prendre soin de leur santé

Les cailles de Chine peuvent être sujettes à diverses affections. Les vers tels que les ascaris ou les ténias sont courants, et leur présence réduit la ponte tout en augmentant l’appétit. La diarrhée est aussi un phénomène fréquent, souvent révélateur d’un mal. Seul un vétérinaire qualifié pourra diagnostiquer et traiter efficacement ces maladies.

Les poux gris, nuisibles mais moins dangereux que les poux rouges, doivent être traités rapidement. Utilisez des produits à base de carbaryl pour éliminer ces parasites. Les poux rouges, plus dévastateurs, épuisent l’oiseau et entraînent un dépérissement rapide. Les œufs pondus par ces cailles infestées sont visibles sous la forme de petites taches rouges. La terre de diatomée est souvent recommandée comme traitement efficace contre ces parasites.

Il est également essentiel de surveiller tout comportement inhabituel pour détecter toute autre pathologie éventuelle, et consulter rapidement un vétérinaire en cas de doute.

Envie de cailleteaux ?

Pour encourager la reproduction, il faut aménager un environnement propice à la ponte. Les cailles peuvent nicher dans la végétation si le sol leur offre un endroit adéquat. Sinon, prévoir un abri spécifique pour la reproduction est conseillé. La femelle pond entre 4 et 7 œufs, qui éclosent généralement après 16 à 18 jours. Lors de l’éclosion, les poussins doivent être maintenus à une température d’environ 35-37°C durant leur première semaine, à l’aide d’une lampe chauffante. La température peut ensuite être abaissée progressivement de 2-3°C par semaine, jusqu’à atteindre la température ambiante extérieure. À partir de ce moment, les jeunes cailles peuvent rejoindre le groupe avec les adultes.

Ce résumé vous offre les meilleures pratiques pour un élevage florissant. Toutefois, il est conseillé d’approfondir vos connaissances en consultant des sources spécialisées afin d’établir un programme complet. Plus vous répondrez précisément aux besoins de vos cailles de Chine, plus leur confort sera optimal. Elles pourront alors produire de bons œufs, connus pour être hypoallergéniques et sans danger pour la santé humaine.