Avec une queue pouvant atteindre deux mètres, le faisan vénéré se démarque distinctement de ses semblables. Son plumage aux teintes dorées et sa silhouette élancée en font une figure emblématique dans les élevages de volaille. Doté d’un tempérament affirmé, ce galliforme préfère vivre seul, sans cohabitation avec d’autres espèces. Voici nos recommandations pour assurer son confort dans votre espace d’élevage.
Les origines du faisan vénéré
Le faisan vénéré, connu scientifiquement sous le nom de Syrmaticus reevesii, appartient à la famille des Phasianidae. Cet oiseau fait partie des galliformes, au même titre que la poule, la caille ou la perdrix, et est natif des zones forestières situées au centre et dans le nord de la Chine. Il prospère dans des climats tempérés où la végétation subtropicale et les bois se rencontrent. Capable de supporter des variations de température, il a été introduit en Angleterre en 1831, puis en France vers 1870, où il reste relativement peu répandu. Certains groupes se sont installés naturellement dans plusieurs départements, tandis que d’autres populations d’introduction ont été régulièrement relâchées dans différentes régions. En Europe, on peut le retrouver en Allemagne, en Autriche, en Écosse et en République tchèque.
Description du faisan vénéré
Ce volatile à la vie sédentaire arbore un plumage remarquable, particulièrement mis en valeur par une longue queue pouvant atteindre deux mètres, ornée de plumes rousses rayées de noir. La tête et la gorge se parent d’un blanc éclatant, encadrés par une large bande noire qui courre du front jusqu’à la nuque. Le corps présente une teinte jaune dorée, avec des plumes bordées de noir et des ailes blanches à leur base. Le mâle pèse généralement entre 1,3 et 1,6 kg, tandis que la femelle oscille entre 0,9 et 1,2 kg. Leur taille varie de 70 à 75 cm. La longévité maximale de cet oiseau est d’environ 15 ans.
Comportement de le faisan vénéré
Étant discret par nature, ce faisan préfère souvent se percher pour se protéger de ses prédateurs. Le mâle adopte un comportement très territorial, pouvant apparaître agressif, c’est pourquoi il est déconseillé de l’associer à d’autres espèces. Peu enclin à la vie en groupe, il forme rarement des bandes de plus de dix individus. Lorsqu’il défend ses femelles ou ses jeunes, il peut adopter une posture d’intimidation en levant la queue et en ébouriffant ses plumes, tout en étant capable d’émettre des cris dissuasifs pour repousser ses adversaires.
Régime alimentaire du faisan vénéré
Omnivore, le faisan vénéré puise sa nourriture à la fois dans le végétal et dans l’animal. Dans son environnement naturel, il consomme des baies, des graines, des jeunes pousses, des céréales, ainsi que des glands, des faines, et des châtaignes. Il complète son alimentation avec des bourgeons, des rhizomes, ainsi que des insectes, de petits serpents et des vers de terre. En captivité, son alimentation doit être équilibrée, intégrant des éléments végétaux comme du blé, du maïs concassé, des grains, des légumes frais, ainsi que des morceaux de fruits. Il peut également recevoir des sources de protéines telles que des petits morceaux de viande, des insectes, ou des restes de poisson, accompagnés de vitamines si nécessaire. La quantité offerte dépend de l’âge de l’oiseau.
Habitats du faisan vénéré
En milieu sauvage, il privilégie les forêts feuillues, notamment celles peuplées de chênes, ainsi que les zones de taillis à proximité des forêts plus denses. Il évolue souvent en bordure des bois et près des points d’eau. Si vous souhaitez élever cet oiseau en volière, celle-ci doit comporter un espace fermé et une zone extérieure. Le sol doit être légèrement incliné et bien drainé pour évacuer l’eau rapidement. Pour un petit groupe, une superficie d’au moins 10 m² est recommandée. Pour un couple de mâles et plusieurs femelles, prévoir une hauteur d’au moins 2 mètres, une largeur jusqu’à 3 mètres, et une longueur de 6 mètres. Inside, il est utile d’installer des cloisons amovibles pour différencier les individus si besoin, et de prévoir des perchoirs pour qu’il puisse se percher. La clôture doit être en métal avec un grillage à mailles serrées, recouvert de plastique pour assurer la sécurité de l’oiseau.
Reproduction du faisan vénéré
La maturité sexuelle de ces oiseaux est atteinte dès leur première année. La période de reproduction s’étale de mi-mars à mi-juillet. Pendant cette saison, la femelle construit un simple nid, une cuvette formée de brindilles, d’herbes et de plumes. Les volières où ces oiseaux sont élevés doivent être placées dans un environnement calme, car le bruit pourrait perturber la ponte. Après l’accouplement, il est conseillé de retirer le mâle pour éviter tout stress à la femelle.
Guide pour la couvaison
La femelle dépose une dizaine d’œufs au sol, qu’elle couve environ 24 à 26 jours. La période d’éclosion débute début mai et peut s’étendre jusqu’en juillet. Lors d’une couvaison artificielle, il est nécessaire de retourner les œufs toutes les six heures durant les trois semaines. La vérification du développement embryonnaire peut se faire avec un mire-œufs : cette lampe permet de distinguer les œufs fécondés (qui apparaissent opaques) des non fécondés (clairs). Après 5 à 7 jours, il est possible d’éliminer les œufs non fécondés. Les œufs de faisans peuvent aussi être confiés à des poules ou des dindes en incubation.
Élevage des poussins
Dans la nature, les poussins se nourrissent principalement d’insectes. En captivité, il est conseillé de leur fournir une nourriture adaptée aux jeunes dès leur deuxième jour de vie, en leur proposant également une alimentation extérieure à la volière. Les premières semaines, leur régime doit comporter des insectes, des graines et des légumes coupés en petits morceaux. Il est également bénéfique d’ajouter des protéines et des vitamines pour soutenir leur croissance. Vers l’âge de huit semaines, ils commencent à se séparer de leur famille pour se joindre à d’autres adultes, acquérant ainsi leur autonomie.
Conseils pour la santé du faisan vénéré
Cette espèce requiert peu d’entretien, mais elle doit vivre dans un espace propre avec de l’eau fraîche renouvelée régulièrement et une alimentation saine. Un vermifuge annuel ou si besoin, peut être nécessaire, ainsi qu’un traitement contre les parasites comme les puces. Il est important de protéger l’oiseau des courants d’air et de l’humidité qui pourraient provoquer des maladies respiratoires, comme l’aspergillose ou le coryza infectieux. Pour maintenir sa santé, il est aussi conseillé de réaliser des vaccinations régulières afin de prévenir diverses maladies.