Différencier une oie d’un jar n’est pas toujours évident, et il arrive que des vendeurs confondent les deux animaux. Comme pour beaucoup d’animaux, les distinctions morphologiques entre mâles et femelles offrent quelques pistes, mais la méthode la plus fiable pour déterminer leur sexe reste l’observation du cloaque.
Comment faire la différence entre une oie et un jar
Les mâles se montrent habituellement plus grands, avec un corps plus haut sur pattes, ainsi qu’un cou plus long et plus épais. Leur voix est également profonde et rauque, contrastant avec le chant plus aigu de la femelle. Cependant, ces différences peuvent paraître subtiles pour un œil non averti, rendant la vérification par examination du cloaque la méthode de choix pour un sexage précis.
Le cloaque est une zone située à l’extrémité de l’intestin, représentant une ouverture commune pour l’urine, les fientes et la reproduction. Sa vérification peut se faire dès l’âge de 3 semaines. Cette inspection consiste à manipuler délicatement cette zone pour distinguer la couleur et la forme du sexe de l’animal.
Voici la démarche recommandée :
- Se mettre en position assise.
- Placer l’oie sur le dos, la tête et le cou dirigés vers vous. Si vous détenez un adulte, il est conseillé de solliciter de l’aide pour maintenir l’animal, car il risque de se défendre ou de vous pincer. Le couvrir d’un linge peut aider à le calmer, sans l’étouffer. Si vous manipulez un oison, une seule personne peut suffire, en maintenant ses ailes repliées. En cas d’incertitude, il vaut mieux être deux pour assurer la sécurité.
- En pressant doucement le cloaque avec les pouces, faire sortir le sexe. Le mâle présente un organe rose en forme de virgule, tandis que la femelle possède un organe rouge, plus charnu, avec des plis concentriques visibles.
L’oie, un animal souvent méconnu
Les oies sont des créatures très sociales, qui s’entendent généralement bien avec d’autres espèces. Elles vivent en groupes où la cohésion est importante. Il est courant de penser qu’elles sont agressives, notamment parce qu’elles peuvent vous poursuivre si vous les approchez trop près. Cependant, en découvrant leur comportement, on réalise qu’elles ne sont pas naturellement hostiles. Leurs actions ont souvent pour but de défendre leur territoire, surtout si elles sont en espace restreint, ce qui peut amplifier leur tendance à repousser toute intrusion.
Le comportement de couvaison est également un moment sensible : le jar peut devenir très protecteur et attaquer quiconque s’approche du nid. Même après l’éclosion, le mâle reste vigilant et prêt à défendre sa famille, n’hésitant pas à attaquer des adversaires plus grands ou plus forts.
Les oies possèdent une mémoire remarquable, ce qui en fait d’excellents “gardiens”. Elles reconnaissent précisément leurs proches, ce qui leur permet d’alerter en cas de danger ou lors des migrations, où elles suivent des routes qu’elles ont mémorisées au fil des ans. Ces migrations, principalement celles des oies cendrées, qui volent en Scandinavie puis migrent vers le sud de l’Europe à l’automne, offrent souvent un spectacle dans le ciel français.
Dans leur habitat naturel, elles choisissent un partenaire qu’elles conservent généralement à vie. En revanche, dans un contexte domestique, la promiscuité et la facilité à changer de partenaire fragilisent cette fidélité. Le jar, en particulier, se distingue par son énergie et sa vitalité lors de ses envols.
Comment interpréter le comportement d’une oie
Les oies communiquent principalement à travers des cris et des postures adoptées par leur tête et leur cou. En apprenant à reconnaître leurs gestes, vous éviterez malentendus et pourrez vous protéger efficacement contre d’éventuelles attaques, surtout lorsqu’il s’agit d’un jar.
Une oie calme adopte souvent une position debout ou flottante, avec un cou formant un « S ». Lorsqu’elle dort, elle recouvre son bec sous ses plumes avec la tête tournée en arrière. En situation de menace ou d’agressivité, elle tend son cou à l’horizontal ou vers le sol, tout en poussant des cris forts. Si le cou est tendu mais à la verticale, cela indique une méfiance. En revanche, si le bec pointe vers le ciel, l’oie est effrayée.