Caille du Japon : guide d’élevage et informations essentielles

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La volaille connue sous le nom de caille est très prisée pour ses qualités gastronomiques, ses œufs ainsi que sa chair fine. Depuis plusieurs siècles, cette espèce est couramment élevée dans de nombreux élevages spécialisés, témoignant de son importance culinaire. La caille domestique provient d’une espèce précise, la caille du Japon, dont voici les principales caractéristiques ainsi que les conditions nécessaires à son élevage si l’on souhaite se lancer dans la coturniculture.

La caille du Japon : caractéristiques principales

La caille désigne une famille d’oiseaux migrateurs de taille modérée, ne dépassant pas 15 cm de longueur, qui appartiennent à la famille Phasianidae et à la sous-famille des Perdicinae. Parmi cette diversité, on retrouve notamment la caille à longue queue, la caille peinte, la caille des chaumes, la caille de Nouvelle-Zélande ou encore la caille du Japon.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la caille ne pousse pas de cris stridents mais émet plutôt des caquètements. Le mâle et la femelle portent le même nom, cailles, tandis que leurs petits sont appelés cailleteaux.

En France, la caille des Blés (Coturnix coturnix), qui possède un chant mélodieux et se retrouve dans les zones rurales entre avril et septembre avant de migrer vers des régions plus chaudes, ne peut pas être élevée à des fins de consommation. En revanche, la caille du Japon (Coturnix japonica) est élevée depuis plus de six siècles. Elle est généralement plus grande que la caille des Blés, et au fil du temps, différentes mutations ont été sélectionnées pour améliorer ses caractéristiques.

La distinction entre mâle et femelle est aisée en raison d’un dimorphisme sexuel : le mâle, plus petit, possède une poitrine au plumage roussâtre, alors que la femelle se distingue par de petits points sombres sur ses plumes.

La caille du Japon est un animal domestique très facile à apprivoiser. Son éleveur, connu sous le nom de coturniculteur, valorise ses œufs et sa chair savoureuse. Lorsqu’elle atteint environ 40 jours, la femelle peut commencer à pondre, produisant jusqu’à son propre poids en œufs en à peine une dizaine de jours. Cependant, à partir de 3 ans, la production d’œufs diminue considérablement.

En captivité, sa longévité moyenne est d’environ cinq ans.

Se lancer dans la coturniculture : élevage de cailles

Élever des cailles requiert peu d’espace et ne présente pas de difficultés majeures, car ces oiseaux se satisfont d’un espace réduit. Même une cage à lapin peut convenir, mais il est préférable de leur offrir une volière extérieure lorsque le climat le permet. Pour assurer la reproduction, il est conseillé de maintenir une proportion d’au moins quatre femelles par mâle et, en présence de plusieurs mâles, de les séparer pour éviter les conflits.

Il est indispensable de disposer d’un espace adapté pour accueillir ces oiseaux sensibles, notamment :

  • Un petit enclos, une cage ou une volière,
  • Une lumière modérée d’environ une douzaine d’heures par jour, évitant toute intensité excessive,
  • Un abri isolé s’il est placé à l’extérieur, capable de supporter des températures fraîches, voire quelques gels. Pour obtenir une ponte régulière, il faut que la température reste au minimum à 17°C, auquel cas l’utilisation d’une lampe chauffante peut s’avérer utile.

La surface nécessaire est d’environ 5 000 cm² pour six cailles (un mâle et cinq femelles), équivalant à un peu plus d’un demi-mètre carré, avec un ajout de 450 cm² par caille supplémentaire. Les dimensions idéales pour une cage destinée à accueillir trois cailles seraient de 50 cm de hauteur, 100 cm de longueur et 70 cm de profondeur. La hauteur d’une volière doit quant à elle atteindre au moins 120 cm. Quoi qu’on choisisse, il est essentiel d’aménager :

  • Une zone à gratter, car la caille passe une partie importante de son temps à fouiller le sol,
  • Une zone de repos, puisqu’il s’agit d’un oiseau très peu actif durant la nuit,
  • Une zone d’alimentation équipée de mangeoires et d’abreuvoirs.

Le sol peut être recouvert de sciure de bois ou, de préférence, de balles de céréales, telles que l’épeautre, que l’on trouve facilement chez les fournisseurs d’aliments pour animaux ou dans des coopératives spécialisées.

Si l’élevage vise uniquement à produire des œufs ou de la viande, il n’est pas nécessaire d’intégrer un mâle pour la reproduction.

La nutrition adaptée à la caille d’élevage

La caille a des besoins alimentaires spécifiques, plus exigeants que celles des poules, notamment pour sa croissance et sa production. La nourriture doit être parfaitement équilibrée, riche en protéines, et sous forme de granulés fins adaptés à leur petite gueule. De nombreux éleveurs privilégient une alimentation pour poussins, afin d’assurer un développement optimal.

Les cailleteaux consomment principalement des graines de petite taille et des insectes vivants, ajoutés à leur régime. Malgré leur petite taille, ce sont de véritables gourmets et il est conseillé de leur donner environ 25 g de graines par jour et par caille adulte. Beaucoup d’éleveurs recommandent cependant de laisser la nourriture à leur disposition en permanence. On peut aussi leur offrir des légumes verts, comme quelques feuilles de laitue ou des rondelles de courgette, en évitant strictement tout reste de repas humains, surtout ceux comportant du sel ou des produits carnés.

La caille, peu efficace en couvaison

En raison de leur domestication ancienne, les cailles du Japon ont aujourd’hui perdu une partie de leur instinct à couver leurs œufs naturellement. Pour assurer l’incubation, il est conseillé d’utiliser une couveuse électrique ventilée, dont la température doit être maintenue à 37,5°C pendant 17 jours, la durée nécessaire pour l’éclosion.

Une autre option consiste à faire appel à des poules, comme la race Poule Soie, qui sont d’excellentes couveuses et prennent en charge l’incubation des œufs de cailles, voire leur soin après l’éclosion. Il est à noter que cailles et poules cohabitent parfaitement, sans que cela ne pose problème.

Pour éviter tout stress chez les cailles, il est conseillé de les habituer dès leur jeune âge à la présence de leur éleveur, afin qu’elles deviennent plus confiantes. Après quelques semaines, elles accepteront de venir manger dans la main. Il est également important de surveiller la présence de favoris comme les chiens ou les chats, qui peuvent provoquer chez ces oiseaux des comportements anxieux, et par conséquent impacter leur ponte. Quoi qu’il en soit, la caille du Japon reste un oiseau de petite taille, facile à élever, parfaitement adapté aux débutants dans le domaine de la coturniculture.