Le patrimoine des ânes en France montre une grande variété de races, reconnues officiellement par des institutions telles que le Haras national et le ministère de l’Agriculture. Parmi elles, on trouve sept principales catégories : l’âne bourbonnais, celui de Provence, des Pyrénées, du Cotentin, le grand noir du Berry, l’âne normand et le Baudet du Poitou.
Baudet du Poitou
Reconnu comme la race de l’âne la plus ancienne en France, le Baudet du Poitou est principalement élevé dans les Deux-Sèvres. Il joue souvent un rôle dans la reproduction hybride avec les juments mulassières, en vue de produire des mulets ou mules. La race se distingue par ses longues oreilles en éventail, cette toison frisée et abondante, sa coloration variant du bai au noir, ainsi que par sa carrure robuste pouvant atteindre 410 kg pour une hauteur au garrot d’environ 1,56 m.
Âne normand
Originaire de Basse-Normandie, cet animal a été officiellement inscrit au registre des races en 1997. Son gabarit varie de 1,10 m à 1,25 m, avec une robe allant du bai au bai brun, souvent marquée par une croix de Saint-André. Historiquement, il était utilisé pour des tâches agricoles ou le transport de lait, mais aujourd’hui, il est davantage présent dans le secteur du tourisme et des loisirs. La gestion de son patrimoine généalogique est assurée par l’association de l’Âne Normand.
Âne grand noir du Berry
Ce spécimen, rencontré principalement dans les départements du Cher et de l’Indre, se distingue par sa taille imposante, avec un mâle pouvant atteindre 1,45 m au garrot. Ses oreilles larges, sa tête à profil rectiligne et sa robe bai foncé à noire, parfois pangaré, lui confèrent une allure robuste. Sa livrée doit être uniforme, avec une teinte gris clair sur le ventre et une zone blanche autour des yeux. Autrefois, il servait principalement au travail dans la viticulture et pour tirer des péniches, mais il est aujourd’hui apprécié pour ses qualités dans le domaine des loisirs.
Âne des Pyrénées
La diversité des types d’ânes originaires des Pyrénées complique leur classification précise. Historiquement, plusieurs sous-races existaient, liées à la vaste zone d’élevage. Actuellement, on distingue principalement deux grands groupes : le type catalan, plutôt élancé et de grande taille pouvant approcher 1,60 m, et le type gascon, plus trapu et de stature plus modeste. Ces deux variantes présentent des caractéristiques distinctes mais appartiennent désormais à une seule grande catégorie.
Âne du Cotentin
Ce breed, élevé dans le département de la Manche, bénéficie d’une reconnaissance officielle depuis 1997. Sa silhouette se distingue par sa taille moyenne, sa robe grise avec la fameuse croix de Saint-André, ainsi que par des zébrures visibles sur ses membres et un ventre blanc ou gris clair. C’est un animal réputé pour son tempérament calme, sa douceur et son affection.
Âne de Provence
Créée récemment, cette race a été officiellement déclarée en 2002. Présent en région Provence, il possède une robe qui va du gris foncé ponctué de marron et de roux, au gris clair ou tourterelle. La tête est forte, l’encolure épaisse et les oreilles placées haut. Son endurance et sa rusticité en font un animal idéal pour le débroussaillage, les randonnées, ou l’attelage.
Âne bourbonnais
Élevé en Auvergne, cet animal possède une longue histoire, avec une présence attestée dès le XIIe siècle. Ce n’est qu’en 2002 qu’il a été officiellement reconnu comme race spécifique. Le bourbonnais se caractérise par une taille moyenne, une robe allant du brun au bai brun, et la fameuse croix de Saint-André qui orne souvent son pelage.