15 Idées Fausses Sur les Rats de Compagnie

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La quatrième place parmi les animaux de compagnie les plus adoptés en France revient au rat. Cependant, il doit encore lutter contre une réputation souvent entachée de préjugés. De nombreuses idées fausses persistent à son sujet, véhiculant à tort l’image d’un rongeur malpropre ou porteur de maladies. Face à ces clichés, il est essentiel de faire le point sur ces croyances pour mieux comprendre cette espèce intelligente et affectueuse, en particulier celle issue de rattus norvegicus.

Principales notions fausses concernant le rat de compagnie

1 – Le rat, vecteur de maladies telles que la peste

Le mythe du rat comme porteur de la peste perdure, mais il faut distinguer la réalité de la légende. La peste noire, qui a ravagé l’Europe médiévale, était transmise par des puces infectées, et non directement par les rats. Seules ces puces, porteuses du microbe Yersinia pestis, peuvent contaminer un animal ou un humain via leur piqûre. Si les rats domestiques peuvent, dans de rares cas, transmettre d’autres maladies telles que la teigne, le risque est très faible comparé à leurs congénères sauvages comme Rattus rattus ou Rattus norvegicus. Avec des soins adaptés, les risques pour la santé de leur propriétaire sont minimes, et en somme, prendre soin d’un rat ne présente pas plus de danger qu’avec un chien ou un chat.

2 – Les rats domestiques sont sales

La croyance selon laquelle ces rongeurs seraient sales est infondée. Si certains rats de ville aiment fouiller dans nos déchets, ils consacrent néanmoins une part importante de leur journée à leur hygiène, pouvant se nettoyer plusieurs fois par jour. Leur comportement naturel en milieu sauvage inclut aussi l’entretien de leur dentition et de leurs griffes. Si votre rat ne se toilette plus ou que sa cage est négligée, cela peut refléter une mauvaise santé ou un âge avancé. Le respect d’un nettoyage régulier de la cage et de ses accessoires est donc suffisant pour assurer sa propreté et sa santé.

3 – Comportements du rat domestique et du rat sauvage sont identiques

Depuis des générations, les rats domestiques ont été sélectionnés pour leur caractère et leur adaptation à la vie en intérieur. Ils ont ainsi perdu une partie de leurs instincts sauvages, se montrant beaucoup plus dépendants de l’humain. Bien que certaines expressions ou gestes persistent, leur comportement diffère nettement de celui de leurs cousins sauvages, comme Rattus rattus.

4 – Le rat peut vivre dehors à l’air libre

Contrairement aux rats sauvages qui évoluent en extérieur, un rat domestique ne doit pas être relâché dehors. Sa sensibilité au froid comme à la chaleur, ainsi que la difficulté à se nourrir ou à se protéger des prédateurs, rendent cette pratique risquée. Pour leur sécurité, ces rongeurs sont mieux en intérieur, où ils bénéficient d’un environnement contrôlé. Une sortie dans un jardin peut-être envisageable sous surveillance, en évitant les heures extrêmes ou le contact avec des courants d’air pouvant nuire à leur santé.

5 – Il est possible de garder un rat en cage toute sa vie

Les rats sont des animaux très actifs et curieux, nécessitant des activités variées pour leur bien-être. Leur vie ne doit pas se limiter à leur cage, aussi confortable soit-elle. Explorer, se déplacer, jouer et interactions avec leur propriétaire font partie intégrante de leur épanouissement. Des sorties supervisées leur permettent de découvrir de nouveaux espaces, à condition de sécuriser l’environnement contre tout objet toxique ou électrique.

6 – La queue du rat est visqueuse

La queue de rat, souvent perçue comme dégoûtante ou sale, n’a rien de visqueux. Elle est recouverte d’une fine peau sans poils, aux anneaux apparents, et reste douce lorsqu’il est en bonne santé. Son rôle principal est d’équilibrer le corps et de réguler la température corporelle, grâce à une vascularisation riche. Même si elle n’est pas préhensile, le rat peut l’enrouler autour d’un support ou la faire bouger à sa guise, mais il ne s’y suspend pas.

l’agressivité du rat domestique

En général, un rat bien apprivoisé ne cherche pas à mordre son propriétaire, sauf lorsqu’il se sent menacé ou acculé. La majorité du temps, il préfère s’enfuir plutôt que d’attaquer. Curieux et sociable par nature, il recherche volontiers les caresses et l’affection, n’hésitant pas à montrer son attachement par des léchages. Cependant, un rat maltraité ou négligé peut devenir craintif ou agressif, ce qui souligne l’importance d’une relation basée sur la patience et la douceur pour instaurer une parfaite entente.

7 – Un rat aurait tendance à attaquer et montrer de l’agressivité fréquente

Ce n’est pas la norme lorsque l’on a pris soin de leur offrir un environnement serein. La majorité des rats ne montreront des signes d’agressivité qu’en cas de peur ou de trouble, comme par exemple lorsqu’ils se sentent menacés ou qu’ils défendent leur territoire. Certains comportements peuvent aussi venir d’un excès d’hormones, notamment chez les mâles non castrés, ce qui peut nécessiter une stérilisation. La vie en groupe peut également engendrer des tensions ou des luttes de dominance, mais celles-ci sont généralement temporaires si les animaux sont bien socialisés.

8 – Les rats mâles se battent jusqu’à la mort

Le rat est un animal grégaire qui préfère la compagnie d’autres de sa race. La cohabitation de deux mâles ou deux femelles est généralement recommandée pour éviter les reproductions indésirables et garantir une harmonie dans la cage. Les conflits entre individus sont souvent liés à la hiérarchie et se résolvent généralement d’eux-mêmes, sauf en cas d’interventions nécessaires pour calmer une bagarre trop violente ou éviter des blessures graves. La patience et une séparation temporaire lors de scènes conflictuelles sont souvent suffisantes pour maintenir une vie de groupe équilibrée.

9 – Donner de la viande à son rat le rend plus sanguinaire

Il s’agit aussi d’un mythe. Notre compagnon, étant omnivore, peut bénéficier d’un apport en protéines animales, en quantités modérées, dans le cadre d’une alimentation équilibrée. La viande, les légumes, les fruits ou un peu de blanc de poulet constituent une nourriture saine pour lui. Donner de la viande à son rat n’entraîne pas une agressivité accrue, c’est une idée reçue sans fondement.

Le rat, un animal social ou asocial ?

En réalité, dans la nature comme en captivité, le rat est un animal grégaire. Il a besoin de compagnons de son espèce pour se sentir épanoui. La vie en solitaire peut provoquer stress, ennui ou dépression chez ces petits rongeurs. Pour qu’il soit équilibré, il est conseillé d’adopter au moins deux rats de même sexe, afin d’éviter des portées non désirées. La présence d’un ou plusieurs pairs favorise leur bien-être, leur permet de socialiser et d’éviter l’isolement qui peut affecter leur santé mentale.

10 – Un seul rat suffit à son bonheur

Au contraire, avoir deux animaux favorise leur bonheur et leur développement. Apprivoiser deux rats peut aussi être plus facile que de tenter de calmer un seul animal timide. En observant leur comportement, vous pouvez rapidement repérer celui qui sera le plus à l’aise avec vous. En prenant le temps de bâtir une relation avec le plus curieux, le plus confiant, l’autre, plus réservé, finira par suivre et accepter progressivement votre compagnie. La patience est la clé pour instaurer la confiance et une vraie complicité.

Socialisation, idées reçues et précautions

La socialisation de votre rat demande du temps, de la douceur et une compréhension des enjeux pour respecter son bien-être et bâtir une relation de confiance. Certains préjugés, s’ils ne sont pas corrigés, peuvent nuire à la relation ou à la santé de votre animal.

11 – Le rat aime explorer sur nos épaules

Bien que certains rats soient affectueux et cherchent à partager des moments de proximité, la majorité d’entre eux reste prudente face à l’idée de grimper sur l’épaule ou dans la poche. Leur instinct naturel de prédateur ou de proie les pousse à privilégier la discrétion plutôt que l’exposition aux dangers. Promener un rat dans des conditions peu sécurisées, comme en laisse au ras du sol ou en extérieur, peut causer leur fuite ou leur mise en danger. La prudence s’impose donc, surtout dans un environnement extérieur ou en présence de prédateurs potentiels.

12 – Un seul rat pour mieux l’apprivoiser

En réalité, deux rats peuvent s’apprivoiser plus rapidement, notamment si l’un d’eux est plus craintif. La présence d’un compagnon peut encourager l’autre à prendre confiance dans votre présence. En les observant, vous pouvez déterminer rapidement celui qui sera plus à l’aise avec vous, facilitant ainsi votre démarche d’apprivoisement. Le processus demande, encore une fois, patience et douceur pour que la relation s’établisse dans de bonnes conditions.