Vaccination du lapin : conseils essentiels pour sa santé et sa protection

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La myxomatose et la maladie virale hémorragique (VHD) représentent deux menaces sérieuses pour les lapins domestiques. Sa seule défense consiste en une vaccination adaptée, car aucun traitement curatif n’est disponible pour ces infections. À quel âge commencer la vaccination ? À quelle fréquence renouveler la dose ? Quel type de vaccin doit-on privilégier pour protéger efficacement son compagnon à oreilles ?

Pourquoi protéger son lapin grâce à la vaccination ?

En optant pour une vaccination régulière, il est possible de préserver un lapin de compagnie contre deux maladies présentes fréquemment en France, à la fois très contagieuses et potentiellement fatales : la myxomatose et la VHD. En l’absence de traitements spécifiques, les vaccins permettent de réduire d’environ 95 % le taux de mortalité et d’atténuer la sévérité des symptômes. Effectuer une vaccination annuelle offre également l’occasion de faire un bilan de santé complet avec le vétérinaire, afin de surveiller l’état général de l’animal.

Quelles maladies couvre la vaccination ?

Même si votre lapin évolue exclusivement en intérieur, il reste exposé à certains risques par le biais d’insectes ou d’aliments contaminés, comme le foin ou l’herbe venant de l’extérieur. Ces vaccins offrent une protection contre les deux maladies principales : la myxomatose et la VHD.

La myxomatose

Transmissible via la piqûre d’insectes tels que moustiques, puces ou tiques, cette maladie peut également se propager entre lapins par contact direct. La progression est rapide : certains animaux peuvent décéder en moins de deux jours ou dans la semaine suivant la contamination. Cette pathogenèse, qui date des années 1950 en France, se manifeste par des signes extérieurs très visibles, notamment :

  • Gonflement et inflammation des paupières, conjonctivite ;
  • Écoulements oculaires ;
  • Presence de nodules cutanés (myxomes) sur le visage, les oreilles ou le nez ;
  • Œdème de la tête ou des organes génitaux ;
  • Augmentation de la température corporelle ;
  • Perte d’appétit ;
  • Difficultés à respirer ;
  • Faiblesse et état prostré.

La maladie virale hémorragique

Cette infection se transmet principalement par contact direct avec des lapins contaminés ou via des substances environnementales comme le foin ou l’eau souillée. Même en intérieur, il existe un risque à cause de la contamination indirecte par des objets ou vêtements en contact avec des porteurs du virus, notamment depuis l’émergence du variant VHD2 en 2010, plus résistant. La VHD entraîne une hépatite fulminante, conduisant à la mort en l’espace d’un à deux jours, sans traitement efficace connu. Après une période d’incubation de 24 à 72 heures, les symptômes suivants apparaissent brutalement :

  • Flaque d’abattement ;
  • Refus de manger (anorexie) ;
  • Fièvre ;
  • Problèmes respiratoires ;
  • Éternuements ;
  • Diarrhée ;
  • Hémorragies buccales, nasales ou anales, visibles chez environ 10 % des cas, ou absence totale de symptômes, seule une autopsie pouvant confirmer le diagnostic.

Quel type de vaccin pour le lapin ?

Depuis 2012, le marché propose un vaccin combiné contre la myxomatose et la VHD1. Ce vaccin, non adjuvé, limite les effets secondaires grâce à une seule injection pour couvrir ces deux maladies. Toutefois, pour également se protéger contre la VHD2, une seconde dose doit être administrée après plusieurs semaines. Récemment, une nouvelle formulation injectable a été mise au point pour renforcer la protection contre les souches classiques de la VHD1 ainsi que celles du virus VHD de type 2, réduisant ainsi la mortalité et la sévérité des symptômes.

Quand procéder à la vaccination ?

La vaccination peut débuter dès l’âge de 5 semaines. Par la suite, un rappel annuel doit être effectué, généralement tous les 12 mois, ou tous les 8 mois en environnement à risque, comme les élevages. Après l’injection, l’immunité ne se développe qu’après environ trois semaines. Pendant cette période, il est conseillé de maintenir le lapin confiné à l’intérieur, tout en le vermifugeant. La vaccination requiert une technique précise : seul un vétérinaire qualifié doit réaliser l’injection et inscrire la date du geste dans le carnet de santé de l’animal pour planifier les rappels.

Effets secondaires possibles liés à la vaccination

Bien que le vaccin sans adjuvant limite considérablement les réactions indésirables, certains lapins peuvent présenter des signes passagers, qui disparaissent généralement après quelques jours. Parmi eux :

  • Température élevée ;
  • Petite boursouflure bénigne au point d’injection ;
  • Fatigue passagère ;
  • Perte d’appétit.

Quelles précautions avant la vaccination ?

La vaccination peut temporairement affaiblir le système immunitaire, augmentant le risque de complications ou d’autres infections. C’est pourquoi il est fortement conseillé de ne pas vacciner un lapin :

  • Affaibli ou malade ;
  • Récemment traité avec des corticoïdes ;
  • Avant ou après une intervention chirurgicale ;
  • En période de gestation.