Chaque lapin possède une personnalité qui lui est propre ; certains sont plus vifs ou plus joueurs que d’autres. Toutefois, certains signes universels permettent de détecter si votre animal est en bonne santé ou s’il montre des signes de malaise. En tant que propriétaire, il est essentiel de savoir repérer ces indicateurs pour agir rapidement, que ce soit pour effectuer un premier diagnostic ou pour décider de consulter un vétérinaire. Cet article vous présente les principaux signes d’un lapin malade.
Signe n° 1 – La montée de température chez le lapin
Une augmentation de la température corporelle indique souvent la présence d’une infection ou d’une réaction immunitaire face à un agent pathogène, qu’il s’agisse de bactéries, virus, allergènes ou parasites. La fièvre vise à inhiber la croissance de l’agent responsable et à limiter la progression de la maladie. Chez le lapin, une température normale se situe approximativement entre 38,5 et 39,5 °C. Au-delà, cela peut révéler une fièvre, ce qui nécessite une intervention vétérinaire. Prendre la température d’un lapin n’est pas simple, car il faut manipuler délicatement l’animal et insérer un thermomètre dans son rectum. Utiliser de la vaseline pour faciliter l’insertion est recommandé. Si vous constatez une fièvre, mieux vaut consulter un spécialiste, car seul un vétérinaire pourra déterminer la cause exacte et prescrire un traitement approprié. Cependant, l’absence de fièvre ne doit pas faire négliger d’autres signes de malaise, si l’état de l’animal semble altéré.
Signe n° 2 – Modifications dans la manière dont votre lapin mange
Lorsque votre lapin est malade, il peut réduire ou arrêter complètement sa consommation d’aliments et d’eau. Si vous remarquez qu’il ne termine pas ses repas ou laisse des restes, cela peut indiquer un souci. Une anorexie prolongée au-delà de 12 heures peut rapidement entraîner des complications graves, telles qu’un arrêt du transit intestinal, une baisse d’activité ou des troubles métaboliques comme l’hypoglycémie ou une lipidose hépatique. Il est primordial de détecter ces changements rapidement pour éviter la mise en place d’un cercle vicieux. Parmi les causes fréquentes, on trouve des problèmes dentaires liés à une croissance ou une usure inadéquate des incisives, ou la présence d’abcès buccaux empêchant la prise alimentaire.
De plus, n’oubliez pas que les lapins pratiquent la caecotrophie, c’est-à-dire qu’ils produisent des crottes molles qu’ils re-consomment pour se fournir en vitamine B. Surveiller la qualité et l’aspect des crottes dans la cage est donc essentiel : un lapin en bonne santé laisse généralement des crottes sèches, tandis que des crottes humides ou liquides peuvent signaler un problème.
Signe n° 3 – Éternuements et écoulements nasaux
Le nez du lapin est sensible, et son bon fonctionnement est vital puisque cet animal respire principalement par le nez. Tout signe d’obstruction, comme des éternuements ou un écoulement nasal, doit être pris au sérieux, car cela peut rapidement dégénérer en infection respiratoire grave. Un écoulement peut être transparent ou purulent, collant aux poils, et peut s’accompagner d’un sifflement lors de la respiration. Des facteurs environnementaux comme l’humidité, la chaleur excessive ou la poussière peuvent aggraver la situation, tout comme des anomalies dentaires ou une infection bactérienne du type coryza. La présence d’épillets – ces petites brindilles de foin pouvant pénétrer dans le nez – peut aussi causer des blessures graves aux structures nasales, nécessitant une intervention immédiate.
Signe n° 4 – Troubles du transit : diarrhée ou arrêt du mouvement intestinal
Les perturbations digestives telles que la diarrhée ou l’obstruction du transit intestinal peuvent découler de divers facteurs, incluant le stress, des parasites ou des infections bactériennes. Cependant, ces symptômes ne sont pas spécifiques et nécessitent une évaluation vétérinaire pour confirmer la cause sous-jacente.
Signe n° 5 – Salivation excessive
Une production de salive démesurée doit alerter. La salive peut prendre une teinte particulière si votre lapin vient de manger certains légumes ou peut présenter une écume. Des obstructions, des morceaux coincés dans la bouche ou des problèmes dentaires peuvent être à l’origine de cette hypersalivation. Par ailleurs, une paralysie du larynx ou une infection parasitaire comme encephalitozoon cuniculi peuvent également causer une augmentation anormale de la salivation. La présence de nourriture ou de foin coincé dans la bouche empêche souvent l’animal de se nourrir normalement, et cela doit être traité rapidement.
Signe n° 6 – Chute de poils et modifications de la peau
Des pertes de poils en dehors des périodes de mue, ou la présence de zones dépigmentées et squameuses, peuvent révéler divers problèmes de santé. La grossesse nerveuse, l’anxiété, un stress important ou des infections comme la teigne peuvent inciter un lapin à s’arracher ses poils. La dermatose peut également indiquer la présence de parasites ou de pathologies plus graves comme la myxomatose, qui provoque des gonflements non suppurés au niveau de différentes zones corporelles. Tout changement de l’état cutané doit faire l’objet d’une consultation, afin d’éviter des complications plus graves.
Signe n° 7 – Alterations du comportement habituel
Un changement de comportement, comme se ronger les pattes, peut indiquer une pododermatite, souvent liée à une infection bactérienne du coussinet plantaire. Un comportement inhabituel comme le fait de rester immobile, de vous fuir ou de se montrer agressif, peut aussi signaler une douleur ou une pathologie interne, comme une fracture, une luxation ou une infection parasitaire neurologique. Des signes tels qu’un manque d’appétit, un affaissement, des gémissements, ou une perte d’intérêt pour ses activités habituelles doivent vous alerter. Surveillez aussi que votre lapin ne montre pas de troubles de l’équilibre, de torticolis ou de paralysie, car ces symptômes peuvent être liés à des infections graves ou des affections neurologiques.
En conclusion
Le lapin, animal fragile, peut rapidement tomber malade si l’on ne prête pas attention à ses signaux d’alarme. Une vigilance accrue, une bonne observation et des soins attentifs réduisent considérablement les risques de maladies. Même si beaucoup de symptômes ne sont pas spécifiques à une pathologie précise, être capable de reconnaître les principaux signes d’un malaise ou d’une maladie constitue la première étape pour intervenir rapidement. En cas de doute, consulter un vétérinaire spécialisé demeure la démarche indispensable pour assurer la santé et le bien-être de votre compagnon à quatre pattes.