Vous envisagez d’accueillir un lapin chez vous, mais vous n’êtes pas certain de connaître toutes les caractéristiques essentielles de ces animaux. Voici un aperçu des sept points clés à prendre en compte. Cela vous aidera à faire un choix éclairé et à organiser au mieux la vie de votre futur compagnon pour lui assurer une existence saine et longue.
1 – Le lapin, un être vivant
Vous le savez probablement déjà, mais il est important de rappeler que chaque lapin est doté de ses propres besoins et de sa propre vie. Certaines pratiques inappropriées à leur égard peuvent laisser penser que leur sensibilité et leur vie ne sont pas toujours respectés. La durée de vie moyenne d’un lapin oscille entre 8 et 14 ans, ce qui fait de leur adoption un engagement à long terme. Une fois intégré dans votre vie, il restera un compagnon fidèle malgré tous les événements vitaux que vous traverserez (naissance, déménagement, etc.).
Ce qui distingue un lapin, c’est sa nature vivante qui exige une attention particulière, notamment en ce qui concerne leur alimentation et leur environnement. Une bonne connaissance de leurs besoins spécifiques est essentielle avant de faire l’acquisition d’un tel animal.
2 – Différentes races de lapins domestiques
Les variétés de lapins domestiques sont nombreuses, allant du tout petit lapin nain au géant des Flandres, en passant par l’angora, le bélier, ou encore le chinchilla. Le poids peut varier de moins d’un kilogramme pour les plus légers à plus de 5 kg pour certains grands modèles. La différence porte aussi sur leur apparence, mais aussi sur leur tempérament ainsi que les soins nécessaires. Par exemple, certains lapins à poils longs requièrent un entretien régulier, tandis que d’autres ont un pelage plus facile à entretenir. Se renseigner sérieusement en amont vous permettra de sélectionner un animal qui correspond à votre mode de vie et à votre personnalité.
3 – La consommation de ses propres excréments
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le lapin n’est pas un animal sale. Il pratique une ingestion spécifique, mâchant ses propres crottes pour en tirer un maximum de bienfaits nutritionnels. Son organisme nécessite de faire passer ses aliments deux fois dans le système digestif pour une assimilation optimale. Après leur premier passage, il produit des cæcotrophes, qui sont des excréments mous enveloppés d’une couche mucilagineuse, qu’il doit consommer pour récupérer les nutriments essentiels. Une fois digérées, ses excréments finaux sont durs et ne sont pas remis dans la bouche. Ce comportement vital doit être encouragé, et il est important de veiller à ce que votre lapin ait un accès facile à ces cæcotrophes, notamment pour éviter toute carence. De plus, leur espace doit être propre et doté d’un coin dédié pour leurs besoins. Enfin, il est important de ne pas laver un lapin abondamment à l’eau, surtout pendant la période de mue, pour éviter des complications comme l’occlusion intestinale. Un toilettage hebdomadaire et un apport adapté en fibres sont suffisants pour leur hygiène et leur confort.
4 – La communication chez le lapin
Les lapins ont plusieurs moyens d’exprimer leurs émotions, que ce soit par des sons ou par leur posture corporelle. Apprendre à décoder leurs signaux peut devenir une expérience passionnante pour leur propriétaire. Bien qu’ils ne soient pas aussi expressifs que des chiens, ils utilisent leurs oreilles, leur posture, ainsi que des sons variés pour montrer leur état d’esprit. La compréhension de ces signaux est essentielle pour répondre à leurs besoins, qu’il s’agisse de la joie, de la peur, du stress ou de l’agacement.
Les oreilles peuvent indiquer leur état d’âme, tout comme leur posture, leur position ou leurs vocalisations (grognements, gémissements ou cris). Une bonneObservation vous permettra d’interpréter et de mieux répondre à leurs attentes, tout en renforçant votre complicité.
5 – Un animal naturellement sensible au stress
Originairement animal de proie, le lapin demeure très vulnérable face à ses prédateurs et possède une réaction instinctive de fuite pour se protéger. Cette vigilance constante l’amène à réagir vivement à tout stimulus inhabituel. Paradoxalement, cette nervosité peut nuire à sa santé : il tend à cacher ses douleurs ou ses blessures par peur d’être perçu comme faible, ce qui complique leur détection. Un propriétaire attentif doit surveiller régulièrement les signes de maladie ou de malaise, car un stress intense ou une peur profonde peut entraîner leur décès. En cas de fuite, il peut se blesser gravement, notamment en se frappant ou en s’échappant à toute vitesse. Pour leur assurer une vie longue et heureuse, il est crucial de créer un environnement apaisant, offrant confort et sécurité. Lorsqu’il est manipulé, il ne faut jamais tirer sur ses oreilles, qui sont une zone sensible.
6 – La reproduction chez le lapin domestique
Les lapins atteignent leur maturité sexuelle entre 4 et 10 mois, variable selon la race et le sexe. La femelle, notamment, peut se reproduire toute l’année, car l’acte d’accouplement déclenche l’ovulation. Ce besoin de reproduction intense implique qu’il est souvent conseillé d’avoir au moins deux lapins pour leur fournir une compagnie adaptée. Il s’agit également d’assurer une hiérarchie sociale stable, propre à leur bien-être. Si vous ne souhaitez pas élever toute une famille de lapins, il est essentiel de connaître le sexe de chaque animal et de ne faire cohabiter que des individus stérilisés en cas de sexes opposés. Une gestion rigoureuse de leur reproduction évite les portées non souhaitées et favorise leur stabilité.
7 – Vivre extérieur ou intérieur
Pour que votre lapin s’épanouisse pleinement, il lui faut suffisamment d’espace. Si vous l’accueillez dans votre maison, une fois habitué à votre environnement et à votre voix, il pourra être laissé sortir de sa cage pour plusieurs heures par jour. Si vous disposez d’un espace extérieur, vous pouvez lui aménager un enclos sécurisé, en veillant à ce qu’il soit bien clôturé pour éviter toute évasion ou intrusion de prédateurs. Les lapins sont parfaitement capables de vivre dehors toute l’année, comme ils le feraient dans leur habitat naturel. Leur espace extérieur doit être spacieux, sécurisé, avec une clôture solide, et il est conseillé de prévoir leur compagnie, car ils se rassemblent pour se tenir chaud durant les périodes plus froides. Attention cependant, leur environnement doit être adapté à leur lieu de vie : s’ils vivent dehors, ils profiteront du poil d’hiver, mais risquent de mourir de chaud à l’intérieur, et inversement.