Les 10 erreurs à éviter lors de l’introduction de votre premier lapin

Accueil » Les animaux de compagnie » Rongeurs domestiques » Lapin » Les 10 erreurs à éviter lors de l’introduction de votre premier lapin

Adopter un lapin pour la première fois demande une certaine préparation, car de nombreux aspects doivent être pris en compte pour garantir son bien-être. Il arrive souvent que les novices se sentent submergés par la quantité d’informations disponibles, ce qui peut mener à des erreurs. Pour vous accompagner, voici une liste des erreurs fréquemment rencontrées lors de la première acquisition, accompagnée de conseils pour les éviter.

Erreur n° 1 : acquérir son lapin dans une animalerie

Il est important de comprendre que les magasins spécialisés dans la vente d’animaux ont pour premier objectif le commerce. Contrairement à un éleveur passionné qui élève ses animaux par amour et avec sérieux, ces établissements oscillent davantage entre profit et grande quantité d’animaux. Un bon éleveur, soucieux de sa réputation, prend soin de ses lapins en leur offrant une attention particulière et en sélectionnant soigneusement leurs reproducteurs pour éviter les malformations. Les animaleries, quant à elles, se fournissent souvent auprès de fournisseurs peu scrupuleux, ce qui peut impacter la santé des animaux à leur arrivée en magasin. En raison des conditions d’élevage intensif, il n’est pas garanti que l’animal soit en bonne santé ou qu’il n’ait pas été vendu alors qu’il était trop jeune ou destiné à une reproduction imminente. Privilégiez plutôt les associations de sauvegarde ou les éleveurs respectant des standards éthiques, qui pourront également vous conseiller pour accueillir votre nouveau compagnon.

Erreur n° 2 : choisir sa cage sans réfléchir

La cage représente le lieu de refuge de votre lapin, essentiel pour lui offrir sécurité et tranquillité. En tant qu’animal prey, il a besoin d’un espace où il pourra se cacher et se sentir protégé, à l’image de son terrier naturel. Elle doit également limiter l’accès à des objets dangereux ou susceptibles de grignotage. Cependant, un lapin doit disposer d’un volume suffisant pour évoluer confortablement, maintenir sa musculature et exprimer son énergie. Fini les cages exiguës où ils restent confinés en attendant leur passage à l’abattoir. Pour un lapin nain, la surface idéale au sol est d’au moins 100 x 60 cm, avec une hauteur minimale de 50 cm pour éviter qu’il ne se cogne. Pour un lapin plus grand, optez pour une surface d’au moins 185 x 90 cm, avec 90 cm de hauteur. Si vous adoptez un couple, multipliez cette surface par 1,5 minimum.

Enfin, pour choisir la cage adaptée, vérifiez qu’elle soit facile à nettoyer, bien ventilée (évitez les courants d’air), équipée de barreaux métalliques (pour limiter le grignotage) et dépourvue de parties en bois qui retiennent l’urine. Lors de la mise en place, n’hésitez pas à tester la solidité et la sécurité de la cage sous surveillance, afin de prévenir toute fuite.

Erreur n° 3 : restreindre les sorties du lapin à sa cage

Bien que sa cage doive être spacieuse, il est crucial d’accorder à votre lapin des moments d’exploration extérieure pour stimuler ses sens et préserver son dynamisme. Ces escapades doivent néanmoins être encadrées pour éviter les accidents. Les lapins perçoivent principalement le danger à travers le mouvement : ce qui reste immobile semble inoffensif à leurs yeux. Il faut donc faire attention aux câbles électriques ou autres objets toxiques que le lapin pourrait ingérer. En aménageant un espace clôturé avec des barreaux suffisamment rapprochés, vous pourrez laisser votre lapin explorer en toute sécurité. Testing préalable et supervision attentive permettront d’identifier et de corriger toute possibilité d’évasion.

Erreur n° 4 : négliger la sélection de la litière

Une litière de qualité est essentielle pour maintenir la cage propre et réduire les mauvaises odeurs. Le choix du matériau doit privilégier à la fois l’absorption et la sécurité. Parmi les options populaires, on trouve :

  • Les copeaux de peuplier ou de tremble, discrètement odorants et absorbants ;
  • Le chanvre ou le lin en paille, doux et prévenant des pododermatites, tout en étant adapté aux personnes allergiques mais avec une absorption plus limitée ;
  • La pulpe de papier, très efficace pour absorber l’humidité et peu volatile.

Erreur n° 5 : donner une alimentation bas de gamme à son lapin

Le lapin, en tant qu’herbivore strict, doit avoir une alimentation centrée sur le foin. Les céréales et graines, riches en glucides, sont à bannir car elles entravent la digestion. Les friandises à base de céréales ou de granulés de gamme inférieure favorisent également les troubles digestifs. Le foin constitue la meilleure récompense quotidienne, privilégiant un foin de qualité comme celui de Crau, tout en évitant ceux riches en calcium, comme il est recommandé pour les sujets sensibles aux problèmes rénaux. La variété la plus adaptée à leur santé est le foin d’herbe sèche, pour leur fournir un apport en fibres essentiel à leur bien-être.

Erreur n° 6 : ne pas éduquer son lapin à la propreté

Il est important d’inculquer la propreté à votre lapin dès ses premiers jours. Dans la nature, il ne fait pas ses besoins dans son terrier mais à l’extérieur. Vous pouvez faciliter cette apprentissage en lui fournissant un bac à litière adapté, assez spacieux pour lui et avec des bords suffisamment hauts pour contenir ses excréments, tout en restant accessibles. Si vous avez deux lapins, optez pour une grande litière leur permettant de faire leurs besoins en même temps. Placez-la dans une zone proche du portillon de nourriture (foin) et évitez de gronder ou de punir votre animal s’il fait ses besoins hors du bac, car cela risquerait de créer de la confusion ou de la méfiance. Enfin, surveillez la régularité du nettoyage et du changement de la litière.

Erreur n° 7 : négliger le soin régulier du pelage

Tous les lapins nécessitent un entretien de leur pelage, mais ceux à poils longs ou angoras requièrent une attention particulière pour éviter les nœuds et la ingestion de poils morts. Un brossage régulier permet d’éliminer les poils morts, d’éviter l’ingestion excessive et de prévenir des troubles intestinaux graves comme l’obstruction. La fréquence dépend de la longueur du poil, de la période de mue et du comportement de l’animal. Utilisez des outils doux et, en cas de nœud difficile, des ciseaux pour dénouer sans douleur. C’est aussi l’occasion d’inspecter ses yeux et ses oreilles pour prévenir toute irritation ou infection. Un massage après le brossage peut renforcer le lien avec votre lapin et lui apporter confort.

Erreur n° 8 : ignorer la santé dentaire du lapin

Les dents du lapin poussent en continu tout au long de sa vie. Il est donc essentiel qu’il ait une usure équilibrée pour éviter qu’elles ne deviennent trop longues ou fissurées. Si vous constatez des problèmes, consultez rapidement un vétérinaire spécialisé. Couper les incisives doit être réalisé avec précaution, car une coupe incorrecte peut provoquer des fissures ou des déformations graves, voire des infections. La principale conséquence d’un souci dentaire est un refus de s’alimenter, accompagné d’autres signes comme une salivation excessive ou des écoulements oculaires. Surveillez toute anomalie pour agir rapidement et préserver sa santé buccale.

Erreur n° 9 : supposer que tous les jouets ou accessoires sont adaptés

Certains accessoires, comme la boule à foin, ne remplissent pas toujours leur rôle et peuvent même présenter des risques. Par exemple, une boule à foin de petite capacité doit être garnie régulièrement pour fournir du foin en quantité suffisante, car c’est cet aliment qui le maintient en bonne santé dentaire. Si elle est trop petite ou peu accessible, le lapin risque de se coincer la tête ou une patte. Les jouets, souvent choisis par anthropomorphisme, ne répondent pas toujours aux besoins réels du lapin, comme les pierres de sel qui peuvent favoriser la formation de calculs urinaires. Connaître ses véritables besoins permet une sélection d’accessoires adaptés, pour lui assurer amusement et santé.

Erreur n° 10 : négliger la vaccination

Protéger votre lapin contre des maladies graves telles que la myxomatose et la maladie virale hémorragique est impératif. Ces maladies, très contagieuses, peuvent entraîner la mort sans traitement efficace. La vaccination constitue la meilleure prévention, même si elle ne garantit pas une protection à 100 %. Elle limite la gravité des symptômes et la mortalité. Le coût de la vaccination varie, mais elle reste accessible, généralement autour de 30 à 55 euros. Pensez également à consulter un vétérinaire compétent pour les rappels et la santé générale de votre compagnon.

Après avoir passé en revue ces dix erreurs courantes, gardez en tête qu’il existe encore d’autres bonnes pratiques. L’observation attentive et la lecture d’informations fiables vous permettront de mieux comprendre votre lapin, ses besoins et son comportement. La sécurité, la confiance mutuelle et le respect de ses besoins fondamentaux doivent guider toutes vos décisions pour qu’il vive heureux à vos côtés.