Les idées fausses et clichés sur le cochon d’Inde sont nombreux, tout comme pour d’autres animaux. Si vous souhaitez clarifier certaines croyances erronées autour de cet animal souvent mal compris, voici un tour d’horizon des idées répandues mais infondées. Découvrez la réalité derrière la vie du cochon d’Inde !
Idée reçue n° 1 : Un cochon d’Inde peut vivre seul
Ce petit rongeur est par nature un animal sociable, qui tire un grand bénéfice de la compagnie de ses congénères pour préserver son équilibre mental. En liberté, il évolue en groupes de deux ou plusieurs, et plus ces groupes sont nombreux, plus ils sont actifs et dynamiques. Ils échangent selon leurs propres codes de communication, se rassurent mutuellement, jouent et collaborent, formant ainsi des communautés vivantes dont ils ont besoin pour s’épanouir. En présence de plusieurs mâles, la hiérarchie est claire, avec un mâle dominant, un alpha, qui impose sa loi. Lorsqu’il y a des femelles, la rivalité peut rapidement devenir agressive. C’est pourquoi il est souvent conseillé d’associer des cohabitants du même sexe pour éviter toute reproduction accidentelle ou conflits liés à la hiérarchie.
Idée reçue n° 2 : Il n’est pas nécessaire de consulter un vétérinaire
Même si le cochon d’Inde ne possède pas de vaccination obligatoire, cela ne signifie pas qu’il ne peut pas être sujet à diverses infections ou maladies. En tant que proie dans la chaîne alimentaire, il a tendance à dissimuler ses signes de faibesse, rendant la détection de ses soucis de santé plus difficile. Il est donc essentiel d’avoir un œil vigilant et d’effectuer des visites régulières chez un vétérinaire spécialisé, une à deux fois par an, pour prévenir les problèmes et bénéficier de conseils pour sa bonne prise en charge. Cela permet aussi d’établir une relation de confiance avec votre animal et de garantir son bien-être au quotidien.
Idée reçue n° 3 : Il n’a pas besoin de sortir de sa cage
Un animal raisonnable ne devrait jamais vivre enfermé toute sa vie dans un espace restreint, d’autant plus qu’une cage ne pourra jamais remplacer pleinement l’environnement naturel que le cochon d’Inde explore dans la nature. L’immobilité prolongée ou l’absence d’activité physique peuvent engendrer du stress ou des maladies comme la pododermatite, une inflammation douloureuse au dessous des pattes. Il est donc crucial de lui permettre de se dépenser régulièrement dans un espace sécurisé. La solution la plus simple consiste à créer ou utiliser un enclos dans votre habitat, comme un parc pour bébé avec des bords en filet pour éviter toute évasion, en y ajoutant des jeux ou des cachettes en carton pour stimuler son instinct de curiosité. Il faut cependant éviter de l’attacher ou de le contraindre avec un harnais, car cela pourrait lui faire du tort ou le mettre en danger.
Idée reçue n° 4 : Les granulés suffisent à l’alimentation
Alimenter un cochon d’Inde requiert de respecter ses caractéristiques d’herbivore strict. Dans son habitat naturel, il consomme principalement de l’herbe, du foin, des plantes, des brindilles, des graines ou des racines selon ce qu’il trouve. La présence de fibres en grande quantité est essentielle, tout comme un apport quotidien en vitamine C, car il ne la synthétise pas lui-même. Si l’on se limite aux granulés, on ne couvre qu’une partie de ses besoins, et cela ne garantit pas son bien-être. La consommation de foin représente environ 70 % de son alimentation, ce qui contribue à l’usure naturelle de ses incisives en croissance continue. En complément, de petites portions de granulés (environ 20 g par kg de poids) peuvent être proposées, ainsi que des légumes frais comme des feuilles d’endive ou de la salade, en évitant la laitue qui peut causer des troubles digestifs.
Idée reçue n° 5 : Le cochon d’Inde est un animal frileux
Souvent victime d’un anthropomorphisme excessif, on pense à tort que ces petits rongeurs seraient particulièrement sensibles au froid. En réalité, il s’agit d’un animal très adaptable, capable de supporter des climats rudes dans la nature, notamment dans les territoires d’Amérique du Sud où il vit en liberté. Leur capacité à parcourir de longues distances à la recherche de nourriture témoigne de leur robustesse. Cependant, il est déconseillé de placer leur cage près d’une source de chaleur comme un radiateur : l’air sec et la chaleur excessive peuvent nuire à leur respiration, provoquant des troubles comme des rhinopharyngites ou des bronchites. Même si leur résistance naturelle est certaine, leur bien-être passe avant tout par une gestion adaptée de leur environnement domestique.
Idée reçue n° 6 : Il ne produit pas de sons
Ce petit animal est en réalité très communicatif et vocal. En apprenant à déchiffrer ses postures, ses claquements de dents ou ses petits mouvements, vous découvrirez rapidement qu’il utilise également une variété de sons pour exprimer ses émotions. Il peut émettre des roucoulements pour montrer sa curiosité ou son plaisir, des gloussements ou des gémissements pour manifester le contentement, ainsi que de petits cris ou des vocalises pour capter votre attention ou signaler un inconnu. Parmi les rongeurs, c’est probablement celui qui possède le répertoire sonore le plus varié.
Idée reçue n° 7 : Le cochon d’Inde convient aux enfants en bas âge
Il est courant de penser que cet animal est un bon compagnon pour les jeunes enfants. Pourtant, il s’agit d’un petit animal sensible, qui peut facilement être effrayé ou stressé par des manipulations brusques. Capable de se défendre à peine par ses petites griffes ou ses morsures rares, il a du mal à faire comprendre à un enfant qu’une manipulation maladroite lui cause du mal. En outre, ses oreilles et ses voies respiratoires étant sensibles, il peut souffrir fortement de bruits forts ou de cris violents. Une cohabitation sans précautions peut réduire considérablement la durée de vie du cochon d’Inde.
Idée reçue n° 8 : Il mange ses crottes parce qu’il n’est pas bien éduqué
Ce comportement est en fait naturel chez le cochon d’Inde, qui pratique le coprophagisme. Il consomme ses caecotrophes, c’est-à-dire ses petites crottes riches en nutriments, produits par fermentation bactérienne dans le caecum. Ce processus lui permet de récupérer vitalement des vitamines (K et B) et de l’eau, qu’il ne pourrait assimiler autrement en une seule digestion. La consommation de ces caecotrophes est donc essentielle pour sa santé et son développement, et ne doit en aucun cas être considérée comme un comportement dévier ou mal éduqué.
Idée reçue n° 9 : La reproduction est facile chez le cochon d’Inde
Reproduire un cochon d’Inde est une opération complexe et risquée. La physiologie de la femelle, notamment la rigidité de son bassin, rend la mise-bas très dangereuse, avec un taux élevé de mortalité maternelle. De plus, la gestation et l’allaitement augmentent la vulnérabilité à certaines maladies comme la toxémie de gestation. Ces facteurs font que la reproduction doit être encadrée par des spécialistes, surtout s’il est question d’élever des animaux en bonne santé et en bonne harmonie.
Idée reçue n° 10 : On peut vendre un bébé cochon d’Inde dès sa naissance
Les jeunes cochons d’Inde, appelés nidifuges, naissent en étant entièrement formés, capables de se débrouiller sans leur mère dans la nature. Toutefois, en captivité, il est indispensable qu’ils restent avec leur mère durant les premières semaines, afin d’assurer leur développement optimal. Sevrés trop tôt, ils risquent de rencontrer des difficultés pour s’alimenter ou se reproduire à l’avenir. En général, il est conseillé de laisser la mère avec ses petits jusqu’à environ 3 semaines, jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment forts et indépendants, pour leur garantir une croissance saine et une meilleure longévité dans leur nouvelle vie chez vous.