Le Cochon d’Inde Skinny : Le charmant cochon d’Inde sans poils

Accueil » Les animaux de compagnie » Rongeurs domestiques » Cochon d'Inde » Le Cochon d’Inde Skinny : Le charmant cochon d’Inde sans poils

La diversité des cochons d’Inde est vaste, allant des modèles à poil long aux variantes totalement dépourvues de fourrure. Parmi elles, le groupe des cobayes sans poils, connus sous le nom de « Skinny », suscite un engouement particulier, et il est facile de comprendre pourquoi.

Le Skinny, un cochon d’Inde sans poils

Les cobayes dépourvus de pelage forment une race reconnaissable principalement par leur aspect dénudé. Si d’autres, comme les Baldwin, naissent avec une certaine quantité de poils qu’ils perdent au fil des mois, le Skinny se distingue par sa peau presque entièrement nue, à l’exception du nez et des membres, qui restent partiellement couverts. Son nom anglais, « skin » (peau), traduit cette particularité. Originellement, cette particularité n’est pas le résultat d’une sélection humaine planifiée mais d’une mutation spontanée apparue en 1978 dans un élevage canadien spécialisé dans les cobayes à poils lisses et uniformes. Due à un gène récessif, cette variation génétique s’est propagée avec le temps, sous l’impulsion des éleveurs qui ont sélectionné cette mutation pour en enrichir la palette de couleurs. Aujourd’hui encore, le Skinny demeure une curiosité, rare et peu répandue, sa nudité lui donnant une apparence souvent comparée à un hippopotame miniature.

on distingue deux principales variantes de Skinny :

  • Le Skinny « V scandinave » présente une démarcation en forme de V de poils, du nez jusqu’aux oreilles, en passant au-dessus des yeux, laissant le front et les joues dépourvus de poils.
  • Le Skinny « Pompon » est reconnaissable par une touffe de poils dense située juste sur le museau, sans dépasser la ligne des yeux.

Un animal encore trop rare et vulnérable

Créé il y a moins d’un demi-siècle, le Skinny reste une race peu commune. La reproduction doit être menée avec prudence, car une reproduction systématique entre individus de cette race pourrait entraîner la propagation d’anomalies génétiques ou une fragilisation de la population. La responsabilité de l’éleveur devient alors cruciale, tout comme la qualité de son savoir-faire. La rareté et la nouveauté alimentent une demande croissante, ce qui fait grimper leur prix, atteignant souvent un seuil de cent euros. Toutefois, cette attractivité peut inciter certains à commercialiser des cobayes issus de croisements non contrôlés, parfois en mauvaise santé, voire porteurs de maladies génétiques, avec pour conséquence une espérance de vie reduite.

Si vous envisagez d’adopter un Skinny, renseignez-vous sur la réputation de l’éleveur et l’origine de l’animal. Vérifiez la solidité de son activité et évitez les sources douteuses pour garantir un animal en bonne santé et dans de bonnes conditions.

Un animal particulièrement sensible et fragile

La principale particularité du Skinny est son absence de poil, ce qui influence considérablement sa thermorégulation. La peau nue, en plus d’être très douce, retient moins la chaleur, ce qui oblige l’animal à brûler plus de calories pour maintenir sa température corporelle. Cela nécessite une vigilance accrue quant à ses conditions de confort. La température de son environnement doit être stable, évitant toute fluctuation importante qui pourrait entraîner des malaises ou des infections. Pour assurer sa chaleur, il est conseillé d’utiliser des lampes chauffantes, privilégier celles à céramique plutôt qu’ infrarouges, afin d’éviter les brûlures ou les blessures oculaires. Une cachette douillette dans la cage, comme une maisonnette ou un vieux bonnet, est également recommandée, permettant à l’animal de se préserver de l’humidité ou du froid.

Concernant la litière, éviter les matériaux irritants ou piquants, comme la paille, qui peuvent blesser la peau sensible du Skinny. La cellulose ou une laine douce constituent de meilleures options et doivent être placées de manière à limiter tout contact direct avec le sol. La cage doit être nettoyée régulièrement, deux fois par semaine au minimum, pour prévenir tout risque d’infection ou d’attraction d’insectes. En période estivale, couvrir la cage d’une moustiquaire aidera à protéger l’animal contre les piqûres et autres insectes nuisibles.

Son alimentation doit être adaptée à ses besoins énergétiques plus élevés, surtout en hiver ou dans des pièces plus fraîches. Si la température descend sous 22 °C, il faut envisager de compléter son régime avec des céréales, du foin à volonté, et davantage de légumes que le standard pour un cobaye à poils. La vitamine C est également essentielle, parce que le Skinny ne la synthétise pas naturellement, il faudra donc lui en donner sous forme de complément. Une perte de poids rapide ou une baisse d’état général doit alerter : dans ce cas, consulter rapidement un vétérinaire est indispensable, car cela indique qu’il ne parvient plus à maintenir sa température ou que son adaptation n’est plus effective.

Enfin, pour préserver la santé de sa peau fragile, il peut être utile, lors des saisons froides, de lui masser doucement avec une crème hydratante hypoallergénique ou une huile végétale douce, comme celle de coton. Cette étape doit rester ponctuelle, afin d’éviter de boucher ses pores ou de provoquer des petits kystes sébacés, mais elle contribue à prévenir le dessèchement ou l’irritation cutanée. En dehors de cette période, il est préférable de limiter toute application pour maintenir la porosité naturelle de la peau.