Félicitations pour l’arrivée d’une nouvelle portée de petits cochons d’Inde ! Cet événement, même excitant, peut aussi générer des préoccupations quant aux soins et au bien-être de ces petits. Vous vous demandez peut-être quand les prendre en main, comment répondre à leurs besoins, ou à partir de quel moment ils peuvent se débrouiller seuls en dehors du nid familial. Pas de souci, abordons cela étape par étape.
La naissance des bébés cochons d’Inde
Contrairement aux souriceaux, qui naissent sans poils et aveugles, les nouveau-nés cochons d’Inde sont déjà bien équipés pour affronter le monde. Leur développement leur permet d’échapper aux dangers qui pourraient survenir. Cela signifie pour les propriétaires qu’il y a généralement peu à faire pour leur assurer un bon départ, sauf en cas de complications.
À leur arrivée, ils ont déjà les yeux ouverts, leur corps est recouvert de poils, et ils disposent de griffes sur leurs pattes. En bonne santé, ils savent déjà coordonner leurs mouvements et mordiller pour explorer leur environnement. Avec des dents fonctionnelles, ils peuvent commencer à manger des aliments solides dès leur deuxième jour, mais cela dépend surtout de la disponibilité de nourriture adaptée. En revanche, leur alimentation principale reste l’allaitement, qui dure généralement entre trois et quatre semaines.
La capacité de la mère à allaiter dépend du nombre de petits qu’elle donne naissance. Plus ils sont nombreux, plus leur poids individuel sera faible. En général, une portée comprend entre trois et quatre bébés, pesant chacun entre 70 et 80 grammes. Toutefois, une mère peut avoir jusqu’à huit petits, auquel cas il faudra veiller à aider ceux qui sont plus faibles en leur fournissant une alimentation supplémentaire.
Quel poids doit atteindre un bébé cochon d’Inde pour être considéré comme viable ?
Le poids minimum pour qu’un petit cochon d’Inde soit viable est d’au moins 50 grammes. Vous pouvez facilement vérifier leur poids en les pesant dès qu’ils sont secs. Il est conseillé de continuer cette opération chaque jour pour suivre leur croissance de manière précise, en respectant un horaire constant et des conditions stables. Cela permet d’établir des courbes de croissance fiables.
Manipulez-les avec douceur, en évitant tout geste brusque ou stressant. Même si leur développement est bien engagé, ils restent sensibles et leur bien-être repose aussi sur une approche calme et rassurante.
Est-il nécessaire de nourrir manuellement les bébés cochons d’Inde ?
Au début, la mère leur fournit du lait riche en colostrum, essentiel pour renforcer leurs défenses immunitaires. Même si elle dispose de seulement deux mamelles, il n’est jamais fréquent de voir une épreuve de force entre petits pour y accéder, car la nature est généralement bien faite à ce sujet.
Lorsqu’elle allaite normalement, la prise de poids des bébés est régulière. La mère peut toutefois mettre un certain temps avant de produire du lait, voire jusqu’à 24 heures. Si elle tarde ou si la production est insuffisante, il devient nécessaire d’intervenir en apportant une alimentation complémentaire, pour éviter tout retard de croissance ou faiblesse chez les petits.
Il faut aussi suivre le poids de la mère, car l’allaitement sollicite beaucoup ses réserves. Si elle perd du poids, il est opportun d’enrichir son régime alimentaire avec des aliments riches en calories, comme des flocons d’avoine ou de la banane mûre.
La vitamine C : un nutriment indispensable dès le premier jour
Le cochon d’Inde ne synthétise pas naturellement la vitamine C, qui est pourtant cruciale pour sa santé et son développement. Dès leur premier jour, il est essentiel d’intégrer cet élément à leur alimentation. Une carence peut entraîner des retards dans la croissance, des difficultés de mouvement, voire des paralysies ou des malformations dentaires. La liste des effets néfastes liés à un déficit en vitamine C est longue.
Pour leur apporter la dose idéale, il faut leur donner environ 2 milligrammes par jour pour chaque tranche de 100 grammes. Par exemple, un bébé pesant entre 50 et 100 grammes doit recevoir 2 mg, tandis qu’un de 200 à 300 grammes, 6 mg. Lorsqu’ils dépassent 500 grammes, une dose d’1 gramme suffit. Il ne faut pas oublier la mère : durant la période d’allaitement, ses besoins sont de 60 mg par jour pour chaque kilogramme.
Le moyen le plus précis pour administrer cette vitamine est sous forme liquide, en utilisant une seringue sans aiguille pour éviter tout risque de blessure. Il faut insérer doucement l’embout dans l’espace entre les incisives et les prémolaires, mais jamais enfoncer la seringue dans la gorge, afin de prévenir tout risque d’étouffement.
Quand et comment séparer les bébés de leur mère ?
En général, la période d’allaitement dure entre trois et quatre semaines, mais la décision de séparation dépend aussi du sexe des jeunes. Il est important de bien distinguer mâles et femelles pour éviter toute reproduction non désirée. La séparation doit intervenir lorsque les bébés atteignent un poids d’au moins 300 grammes, l’idéal étant 350 grammes.
Pour les mâles, il faut être prudent : ils peuvent commencer à se reproduire avec leur mère, ce qui peut entraîner des naissances prématurées ou des malformations dues à la consanguinité. La recommandation générale est de les séparer dès l’âge de trois semaines, en prenant en compte leur capacité à se nourrir seuls et leur poids.
Les femelles peuvent rester avec leur mère plus longtemps, tant que la coexistence reste harmonieuse et qu’aucune tension ou bagarre n’est constatée. Si vous souhaitez les distinguer, il est conseillé d’attendre qu’elles aient au moins quatre semaines avant de procéder à une séparation si nécessaire.