Six Mythes sur les Chinchillas à Connaître

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Le chinchilla, avec sa douce texture et sa fourrure remarquablement soyeuse, gagne rapidement en popularité en tant qu’animal de compagnie, notamment auprès des familles. Originaire des altitudes élevées de la cordillère des Andes, ce petit mammifère présente une différence notable avec les lapins ou d’autres rongeurs que l’on retrouve communément en milieu domestique. Découvrons ensemble cette créature attachante et démystifions certaines idées reçues à son sujet.

1 – L’alimentation du chinchilla est principalement végétale

En milieu naturel, le chinchilla consomme une variété de plantes potentiellement comestibles qui, en raison du climat rigoureux de leur habitat, restent relativement limitées. La végétation de cette région montagneuse et semi-désertique se compose principalement d’aliments riches en fibres, tels que des feuilles sèches, des écorces, des fruits issus de buissons épineux, ainsi que de la végétation sèche comme les herbes et certains cactées. Ces aliments apportent la cellulose nécessaire à leur digestion. L’alimentation doit donc privilégier des végétaux peu humides, excluant ainsi les aliments frais comme les légumes, fruits ou herbes. Une mauvaise nutrition constitue la principale cause de mortalité de ces rongeurs, car la consommation d’aliments inadaptés peut engendrer une variété de troubles, voire la mort. Un chinchilla bien nourri peut atteindre un âge pouvant aller jusqu’à deux décennies.

2 – La cage doit être adaptée à ses capacités de grimpeur

En raison de leur grande agilité, leur capacité à sauter et leur instinct de grimper, un chinchilla ne peut pas vivre dans une cage conçue pour un lapin. Il faut lui offrir un espace élevé, plus que large, avec au minimum 80 cm de longueur, 50 cm de largeur et une hauteur de 120 cm pour un seul animal. Pour plusieurs, il est préférable d’opter pour une cage d’au moins 170 cm de haut. La meilleure option reste une volière équipée d’un sol en métal et de grillage galvanisé. Le chinchilla adore explorer en escaladant, il est donc conseillé d’installer plusieurs niveaux et de privilégier des barreaux verticaux. Très intelligent et habile, il pourra également ouvrir des portes s’il détecte que leur système de fermeture est trop simple ou peu solide.

3 – Les sorties quotidiennes sont essentielles pour son bien-être

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas uniquement ses confinements qui le rendent heureux. Le chinchilla a besoin d’évoluer dans un espace ouvert chaque jour pour se dépenser. Lorsqu’il sort de sa cage, il est très curieux et énergique, et il aime explorer tout ce qui l’entoure. Il est donc crucial de prévoir une séance d’au moins une heure en surveillance, dans un espace sécurisé et bien délimité. Il faut faire attention à tout objet pouvant tomber ou être grignoté, comme les câbles électriques, les tapis ou les plantes vertes. Cependant, les promenades en extérieur doivent être évitées, car la chaleur, l’humidité, la présence de pesticides ou la présence de prédateurs représentent de sérieux dangers pour cette petite créature.

4 – Une odeur nauséabonde n’est pas une fatalité

La croyance selon laquelle le chinchilla dégage systématiquement une forte odeur provient probablement de son nom, car « chinchilla » dérive du terme espagnol signifiant « petit chincha », ce dernier étant un animal réputé pour son odeur désagréable. En réalité, le chinchilla peut émettre une légère odeur de défense, mais rien de comparable aux mammifères comme la mouffette. Son urine ne dégage pas d’odeur nauséabonde, sauf si son habitat est sale. Nettoyer son espace une fois par semaine est indispensable. Pour la litière, il est conseillé d’utiliser des matériaux absorbants adaptés comme la litière de chanvre, de lin, de maïs ou de copeaux de bois non résineux. La mise à disposition d’un bac rempli de sable ou de terre à bain est aussi essentielle. En se roulant dedans, il élimine son excès de sébum, ce qui limite l’apparition de mycoses et favorise son hygiène. Si ces règles sont respectées, votre environnement restera frais et sans odeur désagréable.

5 – Il ne faut pas que le chinchilla rompe sa queue

Certains rongeurs, comme la gerbille ou l’octodon, ont la faculté de briser leur queue lors d’une fuite pour échapper à un danger — une capacité appelée autotomie, également observée chez certains reptiles, notamment le lézard. Cette pratique peut aussi résulter de bagarres, de jeux ou d’une mauvaise manipulation. La cicatrisation de la queue se fait rapidement, mais chez le chinchilla, cette partie ne repoussera pas comme chez le lézard. Afin d’éviter de tels accidents, il est conseillé d’utiliser une roue pleine et de faire preuve de vigilance lors de l’introduction de nouveaux animaux dans le groupe. La présentation doit toujours se faire dans un endroit neutre pour limiter le stress et les risques.

6 – Le chinchilla n’est pas idéal pour les jeunes enfants

Mesurant entre 20 et 35 cm de long (sans la queue) pour un poids d’environ 500 grammes, cette petite boule de poils est en réalité fragile et très sensible au stress. Sa nature craintive la pousse à préférer la solitude, et elle ne recherche pas les câlins de manière spontanée. Les manipulations doivent être faites avec douceur par des adultes ou des adolescents expérimentés, généralement à partir de 14 ans. En raison de sa nature indépendante, le chinchilla n’est pas particulièrement affectueux, et les jeunes enfants risquent d’être déçus si leurs attentes en matière d’interactions sont trop élevées. De plus, les gestes brusques ou une surprise, comme le réveiller sans précaution, peuvent le perturber profondément, provoquant des réactions telles que cris, morsures ou tentatives de fuite, voire perte de queue. Parmi les autres animaux de compagnie plus robustes, le lapin nain ou le cochon d’Inde s’intégreront souvent plus facilement dans un foyer avec des enfants.