La durée de vie de votre chinchilla dépend principalement de la qualité de son alimentation. En réalité, la principale cause de mortalité de ce petit herbivore provient souvent d’un régime alimentaire inadéquat, qui peut entraîner divers troubles, allant de troubles digestifs à un risque de décès. Voici six catégories d’aliments qui représentent un danger ou sont toxiques pour le chinchilla.
1 – Foin et granulés inappropriés
Le système digestif du chinchilla est naturellement conçu pour tolérer une alimentation pauvre en matières grasses, selon son habitat désertique en Amérique du Sud. Il doit principalement consommer du foin et des granulés spécifiques pour cette espèce, qui soutiennent sa croissance et sa santé. Un foin de haute qualité, bien sec et dépoussiéré (comme le foin de Crau), apportera les fibres nécessaires au bon fonctionnement de son transit et favorisera l’usure de ses dents. Les granulés, sous forme de petits bâtonnets durs et secs, répondent parfaitement à ses besoins nutritionnels, même s’ils ne sont pas très appétissants. Toutefois, certains éléments sont à proscrire :
- Les foins mélangés avec des plantes de prairie potentiellement toxiques ;
- Les foins provenant de sources inconnues, susceptibles d’être contaminés par des déchets ou résidus ;
- Le foin humide ou moisi, qui peut causer des problèmes de santé ;
2 – Graines et céréales
Plusieurs graines, souvent utilisées en apéritif, sont néfastes pour le chinchilla. La présence d’acide cyanhydrique dans certaines, comme l’amande amère ou la cacahouète, peut provoquer des troubles graves du foie si consommées en excès. Les graines de tournesol, quant à elles, peuvent causer des lésions hépatiques importantes. Il est également déconseillé d’utiliser des aliments destinés à d’autres animaux, tels que les lapins, hamsters, cochons d’Inde ou oiseaux, car leurs besoins en vitamines, protéines, lipides et fibre diffèrent largement. Par mesure de précaution, il faut aussi éliminer la noisette, la noix, le blé et les mélanges de graines ou de céréales aux couleurs attrayantes, afin d’éviter tout déséquilibre alimentaire majeur.
3 – Plantes d’intérieur et d’extérieur
La majorité des plantes d’appartement présentent un risque pour le chinchilla, dont le métabolisme n’est pas adapté à leur ingestion. La consommation de certaines végétaux peut entraîner des complications telles que des convulsions (notamment avec le laurier-rose), des irritations (caoutchouc, ficus), des paralysies (amarante, philodendron), ou de graves hémorragies gastriques (colchique et ses graines). D’autres plantes peuvent provoquer une perte de poids, un état d’apathie ou des diarrhées, comme l’aconit, l’azalée, le bégonia, le coquelicot ou le muguet. Il est crucial de tenir éloignés de votre animal des espèces telles que le dieffenbachia, l’anémone, la belladone, la ciguë, l’euphorbe, la fougère, la jonquille, la mercuriale, le mouron, la moutarde et bien d’autres végétaux toxiques.
4 – Bois et branches à éviter
Si le chinchilla peut métaboliser certains bois, d’autres sont dangereux, notamment pour leurs composants ou leurs toxines. L’if, par exemple, produit des baies toxiques qui peuvent entraîner une intoxication fatale. Le chêne et le caroubier peuvent provoquer des troubles digestifs, tout comme des branches de bouleau, de cèdre, d’épicéa, d’eucalyptus, de genévrier, de noyer, de sapin ou de sureau. Les arbres fruitiers comme l’abricotier, le cerisier, l’oranger, le pêcher ou le prunier doivent également être évités. Enfin, il faut se méfier du bois aggloméré, souvent traité avec des colles, ainsi que du bois verni, peint ou traité, qui peuvent contenir des substances toxiques.
5 – Fruits et légumes frais
En tant que descendant d’un environnement aride, le chinchilla doit privilégier une alimentation sèche. L’introduction de légumes ou de fruits frais peut entraîner des problèmes de santé, notamment des diarrhées. Certains végétaux comme l’avocat ou le chou-fleur sont toxiques pour son foie ou son système nerveux. Les pommes de terre, riches en amidon, doivent également être exclues. Si vous souhaitez donner des fruits ou des légumes à votre chinchilla, faites-le avec parcimonie, en veillant à bien laver, sécher et servir à température ambiante. Quelques options sécurisées incluent des carottes, des feuilles de brocoli ou de salade.
6 – Friandises et sucreries
Les aliments sucrés, qu’il s’agisse de bonbons, gâteaux ou viennoiseries, sont totalement interdits dans l’alimentation du chinchilla. Ces produits, pauvres en fibres, perturbent sa digestion. La présence de cacao ou de ses dérivés, notamment la théobromine, est extrêmement dangereuse, pouvant entraîner une intoxication grave, voire un arrêt cardiaque. La consommation de chocolat doit être strictement évitée. En maintenant une alimentation rigoureuse, le chinchilla peut atteindre une espérance de vie d’environ 20 ans, ce qui est double par rapport à ses homologues sauvages. Toutefois, cette longévité peut rapidement diminuer à seulement 5 ans si l’alimentation comporte des aliments issus de notre régime ou, pire encore, une nourriture humaine.
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