Depuis le début des années 1920, les chinchillas ont été élevés en captivité, ce qui leur a permis de devenir des animaux de compagnie très prisés. Leur adaptation à la vie en milieu clos explique en partie leur longue espérance de vie, qui témoigne de leur bonne santé dans ces conditions.
Quelle est la durée de vie d’un chinchilla ?
Les chinchillas destinés à la vie domestique descendent de deux espèces sauvages, aujourd’hui très rares et protégées : le Chinchilla brevicaudata, également appelé chinchilla à queue courte, et le Chinchilla laniger, ou chinchilla à longue queue. Après avoir été en déclin entre 1996 et 2017, le premier a atteint un seuil critique, menaçant sa survie en tant qu’espèce. La version sauvage possède des oreilles plus longues, lui donnant une apparence plus proche du lapin que du chinchilla que l’on connaît en captivité, qui appartient plutôt au Chinchilla laniger. La protection ne concerne que les populations sauvages, car les chinchillas issus de l’élevage sont souvent victimes de mauvais traitements, ce qui peut gravement nuire à leur santé et réduire leur longévité.
Malgré les efforts de sélection pour obtenir des pelages de qualité et des couleurs variées, un chinchilla peut vivre jusqu’à deux décennies. Par exemple, en 2015, un chinchilla nommé Réglisse a été présenté comme étant âgé de 22 ans. En règle générale, leur espérance de vie se situe entre 10 et 15 ans. Il est important de noter que la sélection pour des traits spécifiques peut fragiliser leur patrimoine génétique, rendant certains individus plus sensibles à des affections. Les chinchillas gris standard sont généralement plus résistants, tandis que les variétés noires velours présentent un risque accru de problèmes cardiaques. Lors de l’achat, il est essentiel de choisir un élevage sério et attentif, qui veille à limiter la consanguinité et à assurer le bien-être des animaux.
Une des particularités fascinantes du chinchilla réside dans son faible risque de développer des tumeurs, ce qui intéresse la communauté scientifique qui étudie ses mécanismes biologiques. Ces caractéristiques contribuent à leur longévité.
Résistants par nature, les chinchillas supportent souvent des conditions difficiles, à condition d’être maintenus dans un environnement propre et bien nourri. Malheureusement, la majorité des décès sont dus à des négligences ou une méconnaissance de leurs besoins, avec près de 90 % des cas attribués à ces facteurs.
Originaire des régions rocheuses et arides des Andes, le chinchilla a conservé un instinct de fuite très développé, se camouflant dans son habitat naturel pour échapper à ses prédateurs tels que les condors ou les chouettes. En captivité, il est crucial de minimiser toute approche par dessus, pour réduire son stress et préserver sa santé et sa longévité.
Son alimentation joue un rôle déterminant dans la durée de vie. Son tube digestif, pouvant mesurer plus de trois mètres, nécessite un apport constant en fibres. En cas de perturbations digestives, il peut consommer ses propres excréments, un comportement appelé coprophagie, qui facilite la restauration de sa flore intestinale. Une alimentation adaptée doit être peu grasse, faible en minéraux et en sucres, mais riche en fibres et en protéines, tout en assurant un apport suffisant en vitamine C, essentielle à sa survie. Enfin, une source d’eau fraîche doit toujours être à disposition.
Pour maintenir une bonne santé, le chinchilla doit ronger régulièrement du foin ou des morceaux de bois non toxiques. Cela évite que ses dents, qui poussent en permanence, deviennent trop longues et l’empêchent de manger normalement. Il lui faut également du matériel fin comme du sable, qu’il utilise pour entretenir sa fourrure en se roulant dedans. Priver le chinchilla de cette étape naturelle peut entraîner une accumulation de sébum, modifiant son comportement. Il est recommandé de ne pas le laver, mais de lui permettre de se nettoyer lui-même à travers ce processus naturel.
Que faire en cas de négligence ?
Parmi les maladies courantes, la listériose est particulièrement redoutée. Elle peut entraîner la mort du chinchilla indépendamment de son âge, et la bactérie responsable, Listeria monocytogenes, peut également infecter l’humain. La prudence est donc de mise lors de la manipulation d’animaux infectés. La maladie se manifeste souvent par une constipation sévère, bien que certains chi chinchillas souffrent de diarrhée. Seul un traitement antibiotique peut leur venir en aide, mais tous ne répondent pas favorablement. La façon la plus efficace de prévenir cette pathologie est d’assurer une hygiène rigoureuse de la cage, avec une désinfection régulière. Choisir un élevage sérieux garantit également un animal sain.
Les chinchillas sont aussi très sensibles à la salmonellose, une infection souvent liée au stress ou à une alimentation inadéquate.
Les pneumonies représentent un autre risque fréquent, souvent mortel, généralement aggravé par des conditions d’entretien peu favorables, comme une humidité excessive ou une mauvaise ventilation.
Originaire de régions aux températures basses, le chinchilla est particulièrement sensible à la chaleur. Lorsqu’il dépasse 25°C, il peut rapidement développer une hyperventilation, une hyperthermie, voire un décès en peu de temps.
Le chinchilla, un animal adapté aux enfants ?
Si vous songez à offrir un chinchilla à un jeune enfant, il est conseillé de reconsidérer ce projet ou de le différer. Les rongeurs ont tendance à être fragiles, et la maladresse des tout-petits peut leur causer des blessures graves. Sous 8 ans, les enfants risquent de leur faire du mal ou de provoquer leur décès, ce qui pourrait également laisser une cicatrice psychologique chez l’enfant. De plus, malgré sa robustesse apparente, le chinchilla est un animal nocturne qui n’apprécie pas d’être trop manipulé, surtout sans précautions. Enfin, sa nature nocturne limite souvent l’observation de ses activités par de jeunes enfants durant la journée.