Caractéristiques et comportement du chinchilla : tout savoir pour une cohabitation réussie

Accueil » Les animaux de compagnie » Rongeurs domestiques » Chinchilla » Caractéristiques et comportement du chinchilla : tout savoir pour une cohabitation réussie

adopter un chinchilla ou simplement envisager cette démarche implique de comprendre ses comportements et ses besoins. En effet, pour établir une relation authentique avec cet animal, il est essentiel de décoder ses signaux de communication. Cet article se propose de vous fournir les clés pour mieux cerner la manière dont votre chinchilla s’exprime et interagit avec vous.

Les modes de communication du chinchilla

Originaire des montagnes andines, le chinchilla évolue en petites colonies pouvant regrouper de dix à plusieurs centaines d’individus. Même si la création d’une véritable colonie n’est pas obligatoire en captivité, il est généralement conseillé d’accueillir au moins deux chinchillas. La compagnie d’un autre lui procure un sentiment de sécurité, contribuant à réduire son stress et à favoriser un processus d’apprivoisement plus fluide, même si cela demande du temps.

Pour échanger et manifester ses émotions, le chinchilla utilise un éventail de sons, de gestes et de postures. En apprenant à interpréter ces signaux, vous pourrez mieux répondre à ses attentes et renforcer votre complicité.

Un cri particulier ressemble à l’aboiement d’un petit chien : un son rauque qui se répète de manière régulière et évoque le “oua”. Il rappelle aussi le cri d’une marmotte, mais en plus aigu. Ce type de vocalisation sert d’alerte : il vise à prévenir ses proches que le danger rôde. Lors de ses premières semaines, un chinchilla tolérant souvent ce type de cri pourra l’utiliser fréquemment face à tout bruit inattendu, comme une porte qui claque.

Un autre cri, souvent accompagné d’une posture bien dressée sur ses pattes arrière et d’un jet d’urine, traduit un état de mécontentement ou de colère. Ce son, que l’on peut associer à un “couink” reproduit à plusieurs reprises entrecoupé de cris plus puissants, indique une forme de désapprobation. Parfois, le chinchilla émet aussi des grognements pour exprimer son irritation.

Les jeunes chinchillas, tout nouveau-nés, peuvent pousser des sons ressemblant à de petits “couic” destinés à alerter leur mère de leur vie. Chez l’adulte, ces cris sont plus gutturaux et traduisent leur coexistence avec d’autres chinchillas.

Quand il est heureux, le chinchilla glose ou roucoule

En termes de langage corporel, la posture sur ses pattes arrière peut révéler un état d’esprit ambivalent : il peut chercher à se faire cajoler, ou au contraire, manifester son mécontentement. Lorsqu’il est contrarié, il peut aussi marquer son désaccord par un jet d’urine.

Lorsqu’un chinchilla se campe dans un coin, cela traduit souvent la peur, mais cela peut également être un signe qu’il ne se sent pas bien, ressentant une inquiétude face à une situation inhabituelle ou une maladie possible. Ce repli est une réponse instinctive à un mal être ou à une menace perçue.

Ce rongeur est naturellement peu encliné à mordre, car sa défense principale consiste à fuir plutôt qu’à attaquer. Si toutefois il mord, cela indique une réaction involontaire, souvent provoquée par une sensation désagréable, comme un contact avec vos mains mal lavées. En raison de ses dents pointues et rétractiles, il peut vous laisser une petite sensation, ce qui doit vous alerter.

Un tempérament naturellement méfiant

Une fois que vous avez réussi à instaurer une relation de confiance, il faut continuer à faire preuve de douceur et ne pas penser pouvoir manipuler votre chinchilla à volonté. Dans la nature, cet animal est une proie, et cet instinct de survie est rarement effacé complètement. De plus, son caractère indépendant se traduit par une certaine difficulté à le capturer, surtout s’il n’a pas envie d’être manipulé. La recherche d’affection ou de jeu n’est pas une priorité pour lui, ce qui reflète la dureté de ses origines sauvages.

Il est important d’observer attentivement leur comportement pour distinguer leur personnalité. Certains peuvent être plus dociles que d’autres, mais tous ont besoin d’un environnement paisible et de stimulations adaptées. L’éveil constant, inhérent à la vie d’un animal de proie, demande au propriétaire de rester vigilant, même dans un cadre rassurant. Leur nervosité peut diminuer avec le temps et une stabilité accrue, mais leur sensibilité reste élevée.

Pour approcher votre chinchilla en douceur, il est conseillé de commencer par toucher ses moustaches, ce qui lui indique votre présence. Accompagnez ce geste de votre voix pour rassurer l’animal. Pour le saisir, enveloppez-le délicatement avec vos mains, en évitant de le prendre par dessus, afin de ne pas raviver ses instincts de proie. La patience est primordial dans tout processus d’apprivoisement. Ne forcez jamais la prise, sous peine de lui faire peur.

Il faut aussi garder en tête que tout stress répétée peut mettre sa santé en danger, pouvant aller jusqu’à provoquer des crises graves, voire fatales. Par conséquent, cet animal demande une attention particulière et un environnement calme, ce qui en fait un compagnon peu adapté aux jeunes enfants turbulents.

Signes de mal-être : une attention à ne pas négliger

Les animaux expriment leur état intérieur à travers leurs comportements. Lorsqu’un chinchilla manifeste des manières inhabituelles ou anormales, cela indique généralement un malaise qu’il ne faut pas ignorer, sous peine d’aggraver sa situation ou de mettre sa vie en danger.

Lorsqu’il est effrayé, il peut perdre ses poils par zones, ou se livrer au mâchage compulsif de sa propre fourrure ou de celle d’autres chinchillas. Divers facteurs peuvent provoquer cela, comme une température trop élevée, une cage inadaptée, un manque de tranquillité, une alimentation inadéquate ou une maladie. Dans tous ces cas, consulter un vétérinaire et adapter son environnement rapidement permettra de restaurer l’équilibre de l’animal.