Le gerbille, rongeur reconnu pour son tempérament affectueux, partage une parenté avec nos hamsters. Sociable et généralement en groupe, cet animal sauvage est présent dans plusieurs régions du monde, notamment en Afrique, en Inde, en Russie ainsi qu’en Asie. Bien que tranquille, propre et joueur, la gerbille nécessite une étape d’apprivoisement puisqu’elle ne se laisse pas manipuler naturellement comme un chat ou un chien. La patience et une éducation douce sont essentielles pour instaurer une relation de confiance avec ce petit compagnon. Originaire de Mongolie, ces rongeurs ont été longtemps confinés en laboratoire avant de devenir des animaux de compagnie populaires dans les années récentes. Il existe une version naine, pesant au maximum 11 grammes pour une longueur d’environ 10 cm, tandis que la variété standard peut atteindre 20 cm pour un poids allant jusqu’à 190 grammes. Avant de faire entrer cette adorable créature chez vous, découvrez dix erreurs courantes à éviter pour assurer son bonheur de 3 à 5 ans.
Adopter une gerbille sans connaître ses particularités peut poser problème
Comme évoqué précédemment, la gerbille est une espèce très sociable et attachante, mais elle n’est pas particulièrement habituée à la présence humaine. Respecter ses instincts naturels est fondamental pour bâtir une relation douce et harmonieuse avec elle.
1 – Négliger l’apprivoisement initial
Le processus d’apprivoisement repose sur la mise en confiance progressive du rongeur. Lors des premiers jours, laissez-lui le temps de s’habituer à son nouvel environnement sans tenter de la manipuler immédiatement. Placez son habitat dans une pièce vivante, évitez les bruits forts et prenez du temps pour l’observer. La gerbille, active à la fois le jour et la nuit, dort environ 5 heures puis devient très dynamique. Respectez ses cycles de sommeil pour ne pas la stresser. Quand elle sera rassurée, vous pourrez commencer à la toucher doucement, en lui parlant avec douceur, sans gestes brusques. Au fil du temps, si vous êtes patient, elle pourrait monter spontanément dans votre main. N’oubliez pas de ne jamais attraper la gerbille par la queue, cela pourrait la paniquer et compromettre votre relation de confiance.
2 – Sous-estimer sa vulnérabilité face aux enfants
Offrir une gerbille à un enfant peut sembler une idée séduisante, mais il faut s’assurer que celui-ci sait la manipuler avec douceur. Les cris ou mouvements brusques peuvent l’effrayer ou la faire mordre. En général, cette espèce est recommandée à partir de 8 ans, sous surveillance et avec des gestes doux.
3 – Ignorer sa sensibilité aux odeurs
Les gerbilles ont un odorat très développé. Il est important de se laver soigneusement les mains avant de les manipuler, en privilégiant des savons neutres comme le savon de Marseille. Les parfums ou produits parfumés peuvent la dérouter ou la faire paniquer.
Préparer son environnement avant l’arrivée de la gerbille
Investir du temps pour connaître les besoins spécifiques de cet animal est la clé d’une cohabitation réussie. Un habitat adapté, des soins réguliers et un environnement enrichi contribueront à son épanouissement, tout en évitant des visites stressantes chez le vétérinaire.
4 – Ignorer la nécessité d’un compagnon
Ce petit mammifère est naturellement grégaire. En outre, une gerbille toute seule peut rapidement devenir anxieuse ou déprimée. La meilleure option est d’en adopter deux, de préférence issus de la même portée et du même sexe, pour leur assurer un compagnon fidèle. La reproduction étant possible chez la femelle dès 3 mois, il est important de prévoir une séparation si vous ne souhaitez pas de portée imprévue. La vie en paire ou en petit groupe leur permet de jouer, d’interagir et d’éviter la solitude, ce qui contribue à leur bonheur et à leur équilibre.
5 – Négliger le choix du habitat
Les cages en plastique ou en bois ne sont pas recommandées car elles peuvent favoriser les odeurs ou ne pas offrir une ventilation optimale. Privilégiez un terrarium ou un aquarium bien aéré, avec des étages pour encourager leur activité physique. Les barreaux doivent être en métal, avec un espacement maximum d’1 cm pour éviter toute évasion. La hauteur des étages devrait être d’au moins 30 cm pour permettre à la gerbille de sauter. Pour deux animaux, prévoir une surface minimale de 1800 cm2. Si votre espace est limité, envisagez une autre espèce plus adaptée à votre environnement.
6 – Négliger l’aménagement de leur espace de vie
La cage doit être suffisamment grande et bien aérée. Organisez-la avec des éléments permettant à la gerbille de satisfaire ses instincts naturels : creuser dans 2-3 cm de sable pour créer des tunnels, se laver dans une terre de bain, grimper sur divers supports, se reposer dans un nid douillet ou se cacher si nécessaire. Ajoutez une roue adaptée à leur taille pour leur exercice, des jouets pour stimuler leur curiosité, et une nourriture accessible dans une écuelle en grès, accompagnée d’un biberon d’eau en verre. Placez la cage dans un endroit calme, à l’abri des courants d’air, à une température stable, et la surélever pour limiter le stress dû aux vibrations.
Assurer une alimentation équilibrée et saine
La santé de votre gerbille dépend également de son alimentation. Préparer à l’avance un stock de nourriture adaptée est indispensable. En moyenne, un gerbille consomme entre 5 et 10 grammes de nourriture par jour, soit une cuillère à soupe.
7 – N’offrir qu’un régime inadéquat
Naturellement, ce rongeur se nourrit de végétaux variés, comme des tiges, des feuilles, des racines, des fruits et des graines. Il est conseillé de stocker une nourriture de qualité spécifique, sous forme de mélanges de graines ou d’un bloc complet, et de proposer occasionnellement des insectes comme des grillons ou des vers de farine issus d’élevage. Le foin est aussi essentiel pour user ses dents, construire le nid ou simplement divertir la gerbille. Il faut chaque jour retirer la nourriture non consommée afin d’éviter la formation de moisissures et garantir leur alimentation dans de bonnes conditions.
8 – Interdire la cæcotrophie
Ce comportement, où la gerbille consomme ses déjections molles, est vital pour sa santé, car il lui permet d’absorber les vitamines et nutriments essentiels. En empêchant cette pratique, vous risquez de provoquer des carences. Lors du nettoyage, enlevez les crottes sèches, tout en laissant celles qui sont humides, afin de respecter leur cycle naturel.
9 – Offrir des aliments toxiques
Certains aliments, bien qu’attirants, peuvent être dangereux ou mortels pour la gerbille. Évitez les noix salées ou transformées, goutez-glucides, aliments contenant du gras, du sel ou des arômes artificiels. Les produits contenant de l’avocat, des agrumes, de la rhubarbe, ainsi que les noyaux de fruits ou les pépins, peuvent s’avérer toxiques. Certains légumes ou plantes ornementales peuvent également poser problème. Consultez votre vétérinaire pour connaître la toxicité de toute nouveauté alimentaire. Les friandises sucrées, salées ou grasses sont à proscrire, tout comme le chocolat, le café, l’alcool ou les œufs crus, qui sont nocifs pour leur santé et peuvent entraîner leur décès.
Conseils pour profiter pleinement de votre petit compagnon
10 – Vérifier le sexe des gerbilles avant leur introduction
Il arrive que l’éleveur se trompe lors de la transmission des animaux, ce qui peut entraîner une mixité sexuelle non désirée. Il est conseillé de séparer les gerbilles en deux pour éviter une reproduction prématurée. Si vous souhaitez confirmer leur sexe, utilisez une cage temporaire. La femelle peut donner naissance dès 3 mois, avec une gestation d’environ 24 à 26 jours, suivi d’une période d’allaitement de 3 semaines. Séparer les mâles et femelles est donc essentiel, surtout si vous ne souhaitez pas gérer des naissances imprévues.
Adopter plusieurs gerbilles du même sexe et de la même portée facilite leur cohabitation et leur évite de se battre pour dominer le groupe. Deux ou trois compagnons partagent souvent une vie harmonieuse sans souci de reproduction. La gerbille, malgré sa petite taille, mérite autant d’attention, de patience et d’amour que n’importe quel autre animal de compagnie. En plus de connaître ses spécificités, il faut prévoir un budget pour :
- l’aménagement de la cage ;
- les jouets et accessoires ;
- l’alimentation ;
- les soins vétérinaires lors des années à venir.