Démystifier les idées reçues sur les gerbilles

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Il existe une diversité de 15 genres de gerbilles, comprenant de nombreuses espèces qui évoluent principalement dans des habitats désertiques dispersés à travers plusieurs continents : Afrique, Russie, Asie et Moyen-Orient. La variété que l’éleveur rencontre le plus souvent provient de Mongolie. Reconnu pour son tempérament amical, sa curiosité, son intelligence et son dynamisme, cet animal possède également une frimousse adorable et un pelage d’une douceur agréable au toucher, idéal pour les caresses. Avant de faire entrer une gerbille chez vous, découvrons cinq mythes courants qui l’entourent.

1 – La notion selon laquelle la gerbille serait un animal particulièrement résistant

Les rongeurs comme la gerbille ont une constitution qui demande une attention précise pour rester en bonne santé. Parmi leurs problèmes de santé fréquents figurent des affections respiratoryes, digestives, oculaires, nerveuses ou parasitaires. La sensibilité à l’environnement est considérable : les courants d’air, les changements brusques de température, l’humidité, tout comme la qualité de leur alimentation et la propreté de leur habitat, peuvent affecter leur organisme. Les infections respiratoires sont souvent diagnostiquées tardivement, ce qui complique leur traitement. La présence de parasites tels que acariens, teignes, puces, poux ou tiques peut entraîner des maladies de la peau. Les troubles intestinaux, notamment la constipation ou la diarrhée, sont fréquents si leur alimentation n’est pas adaptée. La qualité du substrat est essentielle : une litière poussiéreuse ou humide peut causer des inflammations nasales ou des lésions aux coussinets, car la peau de la gerbille est sensible. Une santé fragile peut rapidement évoluer vers des complications graves, voire fatales. En dehors de ces risques, un animal bien soigné peut vivre entre 3 et 5 ans.

2 – la gerbille, un compagnon adapté aux enfants

Ce petit rongeur, mesurant au maximum 20 cm pour un poids d’environ 100 grammes, est souvent considéré comme un animal de compagnie adorable grâce à sa tête mignonne et son tempérament vif. Sa popularité ne cesse de croître auprès des familles. Cependant, il est important de souligner que, malgré son apparence fragile, la gerbille a un squelette délicat et peut être vulnérable aux gestes brusques. Elle se montre volontiers câline, mais doit être manipulée avec soin. Par exemple, la soulever par le dessus sans soutenir ses pattes peut lui causer un stress important, alors qu’il est préférable de la tenir dans la paume de la main, en plaçant ses quatre pattes dessus pour assurer sa sécurité. De plus, il est primordial d’éviter de tirer ou de saisir la queue, qui, si elle peut se détacher, ne repousse pas. Une queue amputée peut entraîner des déséquilibres ou d’autres troubles. La majorité des experts recommandent d’attendre l’âge de 8 ans pour offrir une gerbille à un enfant. En attendant, des animaux plus robustes comme le lapin nain ou le hamster peuvent leur faire compagnie.

3 – La gerbille, une espèce pacifique qui ne mord pas

Comme tous les rongeurs, la gerbille possède des incisives qui poussent en permanence. Contrairement à ce que l’on croit souvent, ses dents ne servent pas à se défendre, mais la fuite est son premier réflexe face à un danger. En nature, sa petite taille, sa rapidité et sa capacité à se glisser dans des endroits étroits lui permettent d’échapper à ses prédateurs. En captivité, si elle ne peut pas se sauver, une morsure peut représenter une échappatoire face à une grande anxiété. Connue pour son tempérament doux et affectueux, la gerbille ne mord généralement pas sans raison. Lorsqu’une morsure a lieu, cela indique souvent une cause précise : mauvaise manipulation, caresses inappropriées, ou douleur. La technique de prise doit être douce, en soutenant l’animal dans la paume de la main, sans le serrer fort ni le piéger, pour minimiser le stress. Respecter ses périodes de repos est également essentiel, car un réveil brutal peut provoquer une réaction défensive. Certains sujets sont plus sensibles et nécessitent plus de patience pour devenir familiarisés avec leur environnement humain. Enfin, une morsure peut également révéler un malaise ou une maladie ; dans ce cas, une consultation vétérinaire est recommandée.

4 – La gerbille, un animal qui ne supporte pas la solitude

Ce petit animal très sociable ne doit pas vivre seul, sous peine de s’ennuyer, de devenir déprimé, ou de développer des comportements problématiques. Naturellement grégaire, la gerbille évolue toujours en groupe dans son environnement sauvage. Pour son épanouissement, il est conseillé de lui offrir au minimum un compagnon qui partage ses valeurs. La cohabitation doit privilégier des individus déjà habitués l’un à l’autre, car cette espèce est territoriale et peut mal réagir à l’introduction d’un nouvel animal. La meilleure solution est d’adopter plusieurs gerbilles en même temps, idéalement 3 ou 4, issues du même élevage, et de préférence du même sexe. Leur reproduction étant très prolifique, une femelle peut avoir jusqu’à huit portées par an, avec une dizaine de petits par naissance. Trop de nouveaux petits peuvent rapidement devenir ingérables, tant en termes de gestion que de placement.

5 – La gerbille peut-elle sortir de sa cage ?

La question divise quant à savoir si l’on doit laisser la gerbille évoluer librement dans la maison. D’un côté, une liberté contrôlée peut lui apporter de la joie, car cette boule d’énergie aime découvrir et explorer. Cependant, cela comporte des risques importants : elle pourrait se piéger dans un conduit, mâcher des câbles électriques ou ingérer des substances nocives comme des produits de nettoyage ou des pesticides. D’un autre côté, un enfermement constant peut rendre l’animal malheureux. La solution consiste à lui offrir des sorties encadrées dans un espace sécurisé, sous surveillance attentive d’au moins une heure par jour. Ces sorties doivent se dérouler dans un environnement clos, exempt de dangers, et jamais dans une pièce où l’on quitte l’animal seul. Le jardin est fortement déconseillé en raison des risques de fuite, de rencontres avec des prédateurs, ou d’ingestion de substances toxiques. La gerbille peut profiter d’une liberté temporaire, à condition que cela soit organisé avec rigueur pour assurer sa sécurité et son bien-être.