L’octodon, également appelé Dègue du Chili, est un petit animal rodent originaire du Chili. Sociable et appartenant à un groupe d’êtres vivants qui aiment la compagnie, il nécessite une vie en groupe pour s’épanouir pleinement et se réchauffer lorsque les températures diminuent. Dans son habitat naturel, il évolue dans des régions aux climats très secs durant l’été et plus froids, humides en hiver, notamment dans les provinces de Huasco et Curico. Cependant, les hivers y sont généralement plus doux qu’en France, ce qui soulève la question : ces petits rongeurs peuvent-ils avoir froid dans nos régions ?
Une fourrure saisonnière adaptée aux changements de température
En milieu naturel, cette espèce vit principalement la nuit pour chasser et creuser des tunnels destinés à héberger sa colonie, composée d’une dizaine d’individus. Capable d’installer ses quartiers jusqu’à 1 800 mètres d’altitude, cet animal au regard vif et au corps ressemblant à celui d’un gerbille ou d’un écureuil possède une couche de poils épaisses qui lui permet de résister à la chaleur estivale comme au froid hivernal. Lorsqu’il vit en captivité, comme dans son environnement d’origine, il mue deux fois par an, ajustant ainsi son pelage selon les variations saisonnières de température. Cependant, les hivers en France sont souvent beaucoup plus rigoureux, rendant essentiel la mise en place de mesures pour protéger votre octodon du froid, particulièrement si vous souhaitez lui faire découvrir le plein air ou lui aménager un abri extérieur durable. À noter que cet animal ne supporte pas bien l’humidité ni la pluie ; pour leur nettoyage et pour éliminer d’éventuels parasites, le bain de sable, comme pour la gerbille, reste la méthode privilégiée.
Les températures idéales pour préserver la santé et le bien-être de votre octodon
Bien que leur origine géographique soit partiellement chilienne ou argentine, ces rongeurs ne tolèrent pas la chaleur excessive.
Surveillance de la chaleur et de l’humidité pour une vie saine
Une pièce trop ensoleillée durant l’été peut rapidement devenir un lieu dangereux pour votre animal, pouvant provoquer des graves problèmes de santé, voire la mort. Dès que le thermomètre affiche 30 °C ou plus, leur sécurité est en jeu. Même dans une cage spacieuse et bien équipée, il reste difficile d’offrir une protection aussi efficace qu’un terrier naturel. Il faut également veiller à l’humidité ambiante : celle-ci ne doit pas dépasser 50 %, afin d’éviter toute humidité excessive qui pourrait nuire à leur confort. Si l’atmosphère devient trop sèche lors des hautes températures, il est conseillé d’humidifier la pièce, par exemple en plaçant un bol d’eau à proximité de leur habitat, pour assurer leur hydratation et leur bien-être.
Les précautions contre le froid
En France, il n’est pas rare que les températures hivernales descendent en dessous de zéro, parfois jusqu’à -10 °C. Dans leur région d’origine, comme à Curico, où l’hiver s’étale de mai à septembre, il fait rarement aussi froid. Ces conditions leur permettent de se réchauffer naturellement dans leurs terriers souterrains. Si vous exposez votre octodon dans une pièce non chauffée ou si vous lui construisez un abri à l’extérieur, il est primordial de le prémunir contre le froid, qui pourrait entraîner des troubles respiratoires graves. La mise en place d’un habitat bien isolé est donc essentielle.
Protéger votre petit compagnon des chocs thermiques est vital. Leur curiosité et leur agilité demandent une cage spacieuse, avec des espaces pour grimper et sauter. Les sorties en extérieur, dans un enclos sécurisé dans le jardin, sont idéales pour stimuler leur développement. Toutefois, elles doivent être menées avec précaution pour éviter tout stress thermique. Lorsqu’il fait plus chaud dehors, évitez de sortir votre octodon si la différence de température avec la maison dépasse 10 °C. De même, pendant l’été, ne les exposez pas lorsque la température extérieure dépasse 24 °C, et en hiver, lorsque le thermomètre descend en dessous de 10 °C.
Pour un enclos extérieur, il est crucial d’assurer une protection contre les prédateurs, ainsi que contre les plantes toxiques, tout en leur offrant de l’ombre, de l’eau fraîche et un endroit pour se mettre à l’abri. Avant de les laisser sortir, ouvrez la fenêtre quelques heures pour que leur organisme s’habitue aux températures extérieures, en évitant tout choc thermique. N’hésitez pas à consulter un vétérinaire pour vous assurer que toutes les conditions nécessaires sont réunies à leur sécurité lors de ces escapades en plein air.
Adapter son habitat extérieur pour des octodons en toute sécurité
Pour les régions au climat doux, l’hivernage en extérieur peut être envisageable. Cependant, leur habitat doit respecter leurs besoins spécifiques, avec une excellente isolation contre le froid, la pluie, la grêle ou l’humidité. La cage doit être assez spacieuse, avec plusieurs niveaux pour leur permettre de sauter et de grimper comme ils le font naturellement. Pour lutter contre l’humidité, privilégiez une surface dure, comme du carrelage, et évitez les courants d’air : placez l’ouverture face au sud, en évitant qu’elle soit exposée au nord. Même si leur pelage épaissi offre une certaine protection, il est conseillé d’isoler leur enclos en utilisant une housse adaptée ou un panneau en plexiglas, et de placer un thermomètre extérieur pour suivre les variations climatiques. Lorsque les températures descendent en dessous de 10 °C, il vaut mieux rentrer vos petits compagnons à l’intérieur.
Pour garantir une bonne isolation, envisagez de creuser un terrier artificiel ou d’enterrer un bac métallique, ce qui leur permettra de maintenir une température stable. Dès que le froid ou la chaleur deviennent extrêmes, il est important de disposer d’un espace intérieur plus adapté pour assurer leur survie. Enfin, la surveillance régulière de leur habitat est essentielle pour prévenir toute fuite, ainsi que pour les protéger contre d’éventuels prédateurs ou dangers environnementaux.