Tortue grecque : tout savoir pour l’élevage et l’entretien

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Pour commencer, il serait préférable que l’image corresponde à une tortue graeca plutôt qu’à une hermanni, car visuellement, cette dernière se distingue par un nez noir, un trait important pour l’identification. La coloration de ces tortues est très variable : elle peut aller d’un noir dense à des nuances plus claires, souvent marquées par un motif en masque sur le visage, surtout chez les jeunes. Si vous voyez une tache sur le visage ou le front, il y a de fortes chances qu’il ne s’agisse pas d’une hermanni, mais plutôt d’une graeca.

Concernant leur répartition naturelle, ces tortues vivent en Europe depuis l’Antiquité, notamment au Portugal, en Espagne, en Italie, et en Roumanie. Tout au long de l’histoire humaine, elles ont été déplacées beaucoup plus fréquemment, ce qui explique leur présence dans ces régions depuis si longtemps. La présence de l’ergot est généralement observable chez ces espèces, sauf dans une sous-espèce où il peut être absent. La forme de la queue varie aussi : souvent simple, mais parfois double, comme chez les hermanni. La détermination précise d’une tortue nécessite d’observer plusieurs critères, car aucun seul signe ne suffit pour une identification fiable.

En termes de taille, la plus petite sous-espèce tunisienne atteint environ 12 à 18 cm, tandis que la plus grande, trouvée en Turquie ou en Roumanie, peut dépasser 35 cm, avec un record à 38 cm pour un mâle. La taille moyenne se situe généralement entre 18 et 25 cm. La coloration est tout aussi diverse : du noir profond à un jaune pâle sans motif, en passant par des teintes brunes ou ultra contrastées, selon la sous-espèce (comme nabeulensis ou marrokkensis).

Il est crucial de préciser qu’élever une tortue en captivité ne signifie pas simplement l’acheter et la garder chez soi. Une détention légale implique de le faire sous la responsabilité d’un éleveur agréé, capable d’obtenir une autorisation officielle (CIC) auprès des autorités compétentes. Beaucoup de personnes pratiquent cette activité sans permis, ce qui est illégal et peut mettre en danger la santé des tortues.

Pour accueillir ces reptiles, il est recommandé de prévoir un enclos d’au moins 10 à 20 m² par individu, afin de leur assurer un espace adéquat pour se déplacer, avec des zones séparées pour les sexes, un environnement mêlant zones chaudes et fraîches, végétation variée, et zones arides. Avec la montée des températures estivales, la diversité des habitats est essentielle pour leur bien-être. La partie inférieure de l’enclos doit être bien occultée, car ces reptiles ont tendance à observer l’extérieur ; il convient de la renforcer avec une bordure solide et un grillage. Bien que leur capacité à creuser soit limitée, elles peuvent creuser jusqu’à une dizaine de centimètres, et leur aptitude à grimper nécessite une structure adaptée.

Concernant leur habitat intérieur, un terrarium peut être une solution, mais il faut prendre en compte que certaines espèces comme la graeca peuvent hiberner. La durée d’hibernation dépend de leur état général, de l’espèce, et du climat local. Pour les tortues adaptées aux environnements arides, il vaut mieux éviter le terrarium fermé hermétiquement, car cela peut provoquer une surchauffe et un dessèchement dangereux pour leur santé, entraînant des déformations osseuses ou une déshydratation. Une grande boîte ouverte ou un vieux meuble avec une ouverture sur le dessus reste une alternative plus adaptée.

Les lampes UV de haute puissance (environ 80 W) sont indispensables pour assurer leur thermorégulation. La zone chaude doit atteindre 28-30°C, tandis que la zone fraîche doit rester autour de 24°C. La lumière artificielle doit suivre un cycle saisonnier : environ 8 heures par jour en hiver, pour éviter une croissance trop rapide et respecter leurs rythmes naturels.

Le substrat doit être choisi avec soin, évitant les copeaux ou le gravier qui peuvent s’avérer mortels. La terre végétale, sans engrais ni produits chimiques, constitue la meilleure option pour favoriser la croissance de leur alimentation végétale dans le terrarium. Le taux d’humidité doit être maintenu à environ 70 %, avec un arrosage quotidien, car ces environnements secs favorisent la déshydratation.

En ce qui concerne leur alimentation, il est essentiel de savoir que leur régime doit être composé à 100 % d’aliments sauvages ou naturels. Les légumes ou salades destinés à l’alimentation humaine sont à proscrire, car leur rapport calcium/phosphore est déséquilibré, ce qui cause des problèmes de calcification. Parmi les plantes toxiques à éviter, on trouve le bouton d’or ou la potentille. Les choux ou brocolis sont également à bannir en raison de leur potentiel à causer la goutte chez ces reptiles. En été, de petites quantités de fruits sauvages comme la mûre, la fraise des bois ou la figue sont acceptables, mais leur contribution doit rester marginale.

Malgré quelques erreurs mineures, cet article constitue une ressource très complète sur les Testudo, notamment en France. Il est estimé qu’environ 20 000 graecas sont importées du Maghreb chaque année, mais malheureusement, 80 % d’entre elles meurent dans leurs trois premières années, faute de conseils appropriés, de soins adaptés, ou d’habitats corrects. La combinaison d’un stress élevé et de mauvaises conditions est souvent fatale à ces tortues importées. Il est crucial que les propriétaires cessent de déplacer ces animaux sans savoir, car beaucoup d’espèces sont aujourd’hui en grand danger. Plus de la moitié des tortues dans le monde sont menacées d’extinction, ce qui souligne l’urgence de respecter leur environnement naturel et leur bien-être.