Le gecko à crête : caractéristiques et méthodes d’entretien

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Le gecko à crête connaît une popularité croissante auprès des amateurs d’animaux de compagnie. Sa ressemblance distincte, avec des motifs variés comme le Harlequin Cream ou le Dalmatien, séduit de nombreux passionnés. De plus, sa facilité d’élevage en fait une option accessible pour ceux qui souhaitent accueillir un reptile dans leur maison. Si vous envisagez de l’adopter, voici l’essentiel à savoir pour comprendre ce compagnon insolite.

caractéristiques du gecko à crête

Depuis 2012, le nom scientifique de cette espèce est Correlophus ciliatus. Elle appartient à la famille des Diplodactylidae, qui rassemble des geckos présents principalement en Australie, en Nouvelle-Calédonie et en Nouvelle-Zélande. Originaire de la Nouvelle-Calédonie, cette espèce évolue principalement dans la région sud de la Grande Terre et sur l’île des Pins. La réserve naturelle de la Rivière Bleue, située sur cette dernière, offre souvent la possibilité d’observer ces spécimens dans leur milieu naturel. Leur Cils qui leur donnent aussi le surnom de geckos à cils, sont particulièrement remarquables.

Ce gecko peut atteindre une taille impressionnante pour un reptile de sa catégorie, mesurant entre 20 et 25 centimètres à l’âge adulte, avec une queue comprise, pour un poids allant jusqu’à 45 grammes. Il bénéficie d’une longévité pouvant aller jusqu’à 25 ans sous de bonnes conditions d’élevage. Très peu exigeant en entretien, il supporte facilement la manipulation, même par des enfants une fois adulte. Sa robustesse en fait un choix privilégié pour débuter en terrariophilie, à condition toutefois de lui offrir suffisamment d’espace pour s’épanouir.

La nuit, ces geckos peuvent émettre des sons forts, proches de grognements ou d’aboiements, pour communiquer – que ce soit pour délimiter leur territoire ou attirer une femelle. La meilleure manière d’éviter ces nuisances est de ne maintenir qu’un seul animal, qui ne criera que s’il est dérangé.

L’objectif ici est de vous guider dans la compréhension de ses besoins essentiels afin d’assurer son bien-être, même en captivité.

vie dans son habitat naturel

Ce gecko vit principalement dans la forêt dense, généralement dans la couche inférieure de la canopée. Active la nuit, il grimpe et se déplace dans les branches jusqu’à une hauteur de 2 à 3 mètres. Cette aptitude est rendue possible par les setae, ces structures microscopiques leur permettant d’adhérer quasi-magiquement à diverses surfaces, y compris le verre. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette capacité n’est pas due à une substance adhésive, mais à la force de Van der Waals générée par de minuscules fibrilles kératiniques appelées spatulae, situées à l’extrémité de chaque fibrille. Ces structures organisent un contact moléculaire précis, permettant aux geckos de se déplacer avec aisance tout en restant propres grâce à leurs propriétés autonettoyantes.

Leur queue, pouvant représenter jusqu’à 40 % de la longueur totale du corps, est préhensile et équipée d’une surface adhésive à son extrémité, leur offrant une stabilité supplémentaire lorsqu’ils évoluent dans les arbres. Cette queue peut s’enrouler autour de supports, ce qui facilite leur progression dans un environnement arboré. Cependant, la vraie nature de cette queue est aussi de pouvoir se détacher lors d’une attaque de prédateur, permettant au gecko de s’en libérer durant une autotomie. En outre, ces reptiles sont capables de sauter sur plusieurs mètres pour passer d’une branche à une autre rapidement.

Leur nom provient des crêtes écailleuses que l’on trouve au-dessus de leurs yeux et sur leur tête. La coloration naturelle tend vers un brun jaunâtre, mais les élevages sélectionnent souvent d’autres variantes pour leur aspect parfois plus attrayant.

La différence entre mâles et femelles est subtile : les mâles possèdent deux renflements près de la base de la queue, qui sont en réalité des hémipénis, tandis que les femelles ne les ont pas. En général, ils sont aussi plus imposants que leurs partenaires femelles.

alimentation du gecko à crête

Dans la nature, cette espèce adopte un régime omnivore, privilégiant principalement les petits fruits (sauf agrumes) et les invertébrés. En captivité, l’alimentation doit inclure des fruits doux comme la banane ou la pêche, ainsi que des insectes comme les grillons. Bien que le gecko à crête puisse se contenter de fruits et d’insectes, offrir une diversité de nourriture enrichit son environnement et stimule son comportement. Il est également conseillé d’apporter régulièrement des compléments en calcium et vitamines, deux à trois fois par semaine, pour préserver sa santé.

Ce supplémentation est essentielle car le gecko possède un petit sac blanc près de son palais où il stocke le calcium, utilisé pour la croissance osseuse ou la formation des œufs chez la femelle. Surveiller la taille de cette réserve assure un régime équilibré.

environnement idéal pour un gecko à crête

Contrairement à d’autres reptiles, le gecko à crête n’a pas besoin d’un éclairage UV spécifique. Une température ambiante d’environ 21°C lui convient, ce qui lui permet de cohabiter aisément avec l’humain sans chauffage supplémentaire. Il tolère même des températures nocturnes autour de 10°C, mais doit pouvoir la voir remonter durant la journée, sans dépasser 30°C, sous peine de stress ou de risque vital.

Sa robustesse naturelle lui confère une grande résistance aux maladies. Cependant, les jeunes doivent surveiller leur mue, qui peut poser problème si elle n’est pas complétée ou si l’humidité n’est pas optimale (65 à 75 %). Si une peau restante persiste ou si la mue est partielle, il faut agir en régulant l’humidité ou en aidant à retirer les morceaux coincés, afin d’éviter des infections ou des déformations.

Pour cela, le terrarium doit être suffisamment grand, avec une capacité d’au moins 80 litres, en privilégiant la hauteur plutôt que la surface au sol, puisqu’il s’agit d’une espèce arboricole. L’aération doit être efficace, et les surfaces vitrées limitées pour limiter le stress. Incorporer des cachettes en hauteur, comme des tubes en liège ou des sections de tuyaux en plastique, est crucial pour offrir un refuge sécurisé. La végétation dense, avec par exemple des Pothos, contribue également à simuler leur habitat naturel. Pour le substrat, plusieurs options sont possibles : papier journal, tapis, humus de coco ou terreau, selon les préférences et la facilité d’entretien.

Lors de l’introduction de plusieurs geckos, il est conseillé d’éviter la coexistence de mâles, qui risqueraient de s’affronter violemment. La vie en groupe est possible avec un seul mâle et plusieurs femelles, pour éviter les conflits et assurer à chaque individu un espace suffisant. La taille du terrarium doit alors être adaptée pour accueillir harmonieusement plusieurs animaux.

comment manipuler son gecko

Il est préférable d’attendre entre trois à quatre semaines après l’acquisition pour commencer à manipuler votre nouveau compagnon. Cela laisse le temps à l’animal de s’adapter à son environnement. Lorsqu’il atteint une longueur d’environ 8 cm, vous pouvez commencer à le prendre délicatement dans la main, en limitant la durée à 10 minutes. La manipulation doit rester douce, surtout pour les jeunes, afin d’éviter tout stress ou blessure. La plupart du temps, ces reptiles mordent peu, et même lorsqu’ils le font, la sensation est très faible.