Les différentes couleurs des canaris

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Traditionnellement, le canari est reconnu pour son plumage jaune lumineux. Ce ton a même été intégré dans le répertoire chromatique sous l’appellation “jaune canari”, aux côtés de nuances comme le jaune citron et le jaune moutarde. Les éleveurs ont volontairement sélectionné cette espèce au fil des générations, en réalisant divers croisements afin d’obtenir des oiseaux aux couleurs d’éclat exceptionnelles. Aujourd’hui, la palette est très étendue, allant du rouge à l’agate, en passant par le brun, le bleu, le blanc, l’opale, ou encore le pastel, le rubis et le topaze. Dans cet article, nous vous proposons d’explorer la variété impressionnante de couleurs que peuvent revêtir les canaris. Nous verrons aussi comment les croisements génétiques et pigmentaires permettent de générer une multitude de teintes différentes.

Quel type d’oiseau est le canari ?

Le canari (Serinus Canaria) est la version domestiquée du serin des Canaries. Comme son nom l’indique, il provient de l’archipel des îles Canaries en Espagne, mais on peut aussi l’observer à l’état sauvage sur d’autres îles, notamment les Açores et Madère. Son succès populaire a entraîné une reproduction intensive, donnant naissance à plusieurs races avec des morphologies variées, allant de quelques centimètres à plus du double. La beauté de son plumage, la douceur de son chant, ainsi que sa simplicité d’élevage en font l’un des oiseaux de cage les plus répandus mondialement. Facile d’entretien, il constitue un compagnon idéal pour débutants. Sa nature vive et joyeuse ne demande qu’à s’épanouir, à condition que ses besoins soient satisfaits, notamment celui de vivre en couple, voire en groupe. Lorsqu’il est isolé dans une volière, cet oiseau grégaire risque de décliner rapidement. La durée de vie moyenne d’un canari oscille entre 8 et 10 ans, avec certains individus pouvant atteindre 15 ans.

Quelles sont les trois principales catégories de canaris ?

Le canari, avec ses nombreuses variétés, est l’un des oiseaux domestiques les plus nombreux après les perruches. Sa classification peut varier, mais il est généralement réparti en trois grands groupes, correspondant aux caractéristiques les plus recherchées : la couleur, le chant et la posture. Lorsqu’on parle de canaris colorés, on évoque plutôt des mutations, puisqu’ils ont tous une morphologie standard. En revanche, pour leurs capacités vocales et leur apparence physique, on différencie des races. Ces distinctions peuvent être détaillées comme suit :

Les canaris de couleur

Ce groupe est défini par la teinte des plumes. Il se divise en deux sous-catégories en fonction des pigments majoritaires : les canaris lipochromes et les canaris mélaniques. La pigmentation résulte d’un processus biologique complexe que nous détaillerons plus tard, donnant naissance à une large gamme de couleurs.

Les canaris de chant

Les canaris de cette catégorie se distinguent par leur remarquable capacité à interpréter des mélodies élaborées. Généralement, le mâle possède un chant plus riche et mélodieux que la femelle. Parmi eux, on retrouve des races très prisées par les éleveurs, comme le Harz, le Malinois Waterslager ou le Timbrado.

Les canaris de posture

Pour appartenir à cette catégorie, un canari doit afficher des caractéristiques morphologiques précises. Elle se subdivise elle aussi en plusieurs sous-groupes, comprenant notamment ceux avec des plumes frisées, lisses ou en huppe. Parmi les races de posture célèbres, on trouve l’arlequin portugais, le frisé parisien, le frisé du Nord, le bossu belge, le Gloster, le lizard ou encore l’huppé allemand, chacun avec ses traits distinctifs.

D’où provient la couleur des canaris ?

La teinte de ces oiseaux résulte d’une interaction complexe entre leur patrimoine génétique et la présence de pigments spécifiques dans leurs plumes, comme les caroténoïdes et la mélanine. Différents gènes agissent sur la production, la distribution et l’intensité de ces pigments, permettant d’obtenir une diversité chromatique impressionnante. En croisant des canaris de différentes couleurs, il est possible de créer des individus aux teintes inédites, selon la combinaison des gènes hérités. Comme évoqué précédemment, ces coloris se répartissent principalement en deux grands groupes : les canaris lipochromes et les canaris mélaniques. Voici en détail comment cette coloration se manifeste :

Les canaris lipochromes

Les canaris lipochromes arborent une couleur uniforme ou presque, puisqu’ils ne contiennent pas de mélanine, mais seulement des caroténoïdes. Ces pigments, solubles dans les lipides, confèrent aux oiseaux des teintes allant du blanc au jaune, puis au rouge. Par exemple, les canaris communs affichent principalement un plumage jaune avec des extrémités blanches telles que la queue ou les ailes. La prédominance du gène dominant responsable de la coloration jaune explique cette apparence, tandis que le gène récessif favorise le blanc, plus discret. Le groupe des lipochromes se subdivise en trois catégories :

  • Les intensifs affichent un plumage serré, avec une couleur de fond très vive ;
  • Les schimmels possèdent un plumage allongé et volumineux, avec une teinte plus pâle, parfois adoucie par un aspect « givré » blanc ;
  • Les mosaïques présentent un fond blanc surmonté de marquages colorés, souvent concentrés au niveau de la tête, des épaules ou du poitrail.

Les canaris mélaniques

Ceux-ci exhibent une couleur de fond — qu’elle soit blanche, jaune ou rouge — accentuée par leur contenu en mélanine, notamment l’eumélanine (pigment noir ou brun) et la phéomélanine (pigment brun clair). La présence de ces pigments sombres donne à leur plumage une tonalité plus sombre en comparaison avec les lipochromes. Le canari sauvage est une variété mélanine, avec une teinte de base gris-vert. Parmi eux, on distingue plusieurs sous-groupes, comme :

  • Les coloris « normaux » comme brun-noir, brun, agate et Isabelle ;
  • Les tons pastel qui atténuent la couleur noire ou brune ;
  • L’effet opale, donnant une nuance bleutée ;
  • Le topaze, caractérisé par un contour clair sur les plumes d’ailes, la queue et le dos, avec des yeux légèrement décolorés ;
  • Le rubis, résultant d’un facteur de dilution qui cause une dépigmentation du bec, des pattes et des ongles, avec des yeux rouges sauf sur certaines variétés ;
  • Les satinés, dont la pigmentation est aussi atténuée, avec des yeux rouges.

Pourquoi certains canaris présentent-ils une coloration rouge ?

La teinte rouge a été introduite par des hybridations avec le tarin rouge du Venezuela, également appelé chardonneret rouge. Des canaris jaunes ont été croisés avec cette espèce pour transmettre le gène responsable de la pigmentation rouge. Ces canaris rouges, apparus au début du XXe siècle, résultent de manipulations génétiques visant à isoler et renforcer cette caractéristique. Pour intensifier leur teinte rouge, il est conseillé de leur fournir une alimentation spécifique riche en caroténoïdes, que l’on retrouve notamment dans la carotte, la tomate, la citrouille, le radis ou la mangue. Ces aliments doivent être privilégiés durant la période de mue, lorsque les nouvelles plumes se développent. Des compléments alimentaires naturels, disponibles dans le commerce spécialisé, peuvent aussi aider à renforcer et à raviver la couleur rouge, en favorisant une croissance saine des plumes. Cependant, il est essentiel de vérifier que ces produits sont exempts d’ingrédients artificiels ou nocifs.