Parmi une multitude d’oiseaux que l’on peut élever en captivité, le canari se distingue par sa renommée et sa popularité, notamment chez les jeunes. Son caractère gai et ses tendances joueuses en font un compagnon très apprécié. L’image du canari dans la culture populaire, illustrée par ses farces dans des dessins animés tels que « Titi et Grosminet », témoigne de son attrait universel.
Installer un canari en cage est une option séduisante : sa taille compacte, sa capacité à chanter et sa joie de vivre qu’il diffuse dans un environnement intérieur peuvent séduire, mais il est essentiel de connaître ses fragilités. Avant d’adopter un tel animal, il faut s’informer pour lui assurer une vie saine et épanouissante.
Le canari : une description
Ce qu’on désigne communément comme un canari correspond à la variété domestique du Serin des Canaries, dont l’origine se situe dans l’archipel des Canaries. Cet oiseau appartient à la famille des Passeriformes, une famille très variée comprenant notamment le moineau. Son régime alimentaire est essentiellement à base de graines, avec une tendance à consommer aussi des fruits, ce qui témoigne de sa nature frugivore. Sa taille oscille généralement de 12 à 20 centimètres, et ses couleurs sont extrêmement diversifiées, allant du jaune emblématique à des teintes blanches, oranges, bicolores, roses ou encore proches de celles du Gloster, un type de canari proche du moineau en apparence.
La longévité du canari en captivité est d’environ huit à dix ans, mais certains individus peuvent dépasser cette moyenne pour atteindre plus de vingt années, témoignant de leur robustesse lorsqu’ils reçoivent de bonnes soins.
Histoire et utilisation du canari
Depuis l’Antiquité, cet oiseau a été domestiqué, initialement pour des usages spécifiques plutôt qu’ornementaux. Notamment dans les mines de charbon, où il servait de détecteur de gaz toxiques : enfermé dans une cage descendue avec les mineurs, le canari signalait la présence de gaz dangereux par ses mouvements ou ses cris, le cas échéant, incitant les travailleurs à évacuer rapidement pour éviter l’intoxication. La capacité du canari à détecter ces éléments nuisibles en faisait un allié précieux pour leur sécurité.
De nos jours, le canari est également utilisé dans la recherche scientifique pour étudier ses modes de communication ou en tant qu’indicateur environnemental. En effet, sa sensibilité aux signaux proches lui permet de fuir rapidement tout danger potentiel, ce qui en fait un témoin précieux pour la détection de menaces environnementales, permettant aux chercheurs d’anticiper de possibles crises écologique ou industrielle.
Conseils pour prendre soin d’un canari en cage
Le logement du canari
Comme tout oiseau en captivité, le canari requiert un espace de vie adapté, sous forme de cage. Pour un seul animal, il est conseillé de choisir une cage d’au moins 60 cm de long, 40 cm de large et 50 cm de haut, afin qu’il puisse évoluer confortablement. Si vous hébergez deux canaris, une cage supérieure à 90 cm de long sera préférable, pour éviter tout conflit ou stress entre eux.
Aménager l’intérieur de la cage est essentiel : il faut prévoir plusieurs perchoirs pour favoriser la marche et l’observation, ainsi qu’un abreuvoir, une mangeoire et quelques jouets suspendus pour stimuler leur curiosité. La manière dont le fond de la cage est aménagé peut varier, voici quelques options :
- Rien du tout : cette solution est peu recommandée, car elle ne garantit pas le confort du sol et oblige à un nettoyage fréquent.
- Papier journal : une option simple, à changer deux ou trois fois par semaine pour maintenir un environnement propre.
- Sable anisé : vendu en animalerie, il offre du confort et masque les odeurs, mais l’odeur de l’anis peut ne pas convenir à tous.
- Copeaux de bois : une autre alternative confortable, même si leur poussière peut poser problème pour la respiration.
- Mélange gravier et coquilles d’huîtres : riche en calcium, ce mélange permet également au canari de picorer et de garder son bec en bon état.
Le canari adore prendre des bains. Il est recommandé d’installer une petite baignoire dans la cage et de changer l’eau chaque jour, à température ambiante. Son plaisir à barboter et chanter quand il se nettoie est un spectacle que tout propriétaire doit connaître.
Quant à l’emplacement de la cage, il doit être stratégique : en hauteur, pour que l’oiseau puisse observer son environnement tout en étant en sécurité. Il convient également d’éviter l’exposition directe au soleil, qui pouvait être dangereux, ainsi que les courants d’air, préjudiciables à sa santé fragile.
La socialisation du canari
Le bien-être du canari dépend largement de la présence de compagnie et d’un environnement actif. Si la maison est souvent vide, l’oiseau peut devenir triste et dépérir. Si vous êtes fréquemment absent, il est conseillé d’adopter deux canaris pour qu’ils se tiennent compagnie mutuellement. Il est important de choisir le bon duo : éviter un couple (mâle et femelle) pour prévenir des comportements de reproduction indésirables ; privilégier deux mâles ou deux femelles, en sachant que seuls les mâles chantent, ce qui peut influencer votre choix selon vos préférences de calme ou de mélodie.
Alimentation adaptée au canari
Se nourrir en captivité est simplifié grâce à des mélanges de graines formulés pour canaris, disponibles dans la majorité des animaleries telles que Tendances et animaux. Pour varier leur alimentation, vous pouvez leur offrir des morceaux de fruits comme la pomme, la poire, la banane ou des feuilles de salade. Toutefois, il faut éviter tout produit transformé ou trop sucré, comme le chocolat ou les gâteaux industriels, qui sont toxiques voire mortels pour eux.
Pour compléter leur alimentation, une pierre minérale ou des os de seiche peut leur fournir du calcium et leur permettre d’affûter leur bec. Ces éléments sont essentiels pour leur santé buccale et leur vitalité.
Reproduction du canari
La période de reproduction débute généralement à partir de février. Si vous avez un couple, il est conseillé de préparer le nid en plaçant noix, paille ou foin en abondance dans la cage ou en fixant un nid artificiel. Après fécondation, la femelle pondra généralement deux couvées, la seconde intervenant environ 40 jours après la première. Pour favoriser ce processus, il faut maintenir une température d’environ 20°C, avec un taux d’humidité équilibré, par exemple en plaçant un récipient d’eau chauffé près du radiateur.
La femelle pondra habituellement un œuf par jour, principalement le matin, jusqu’à en avoir entre trois et cinq. Après une incubation de 13 jours, les petits apparaissent. La mère, mais surtout le père, s’occupe de leur nourrissage en leur donnant la becquée, tandis que la mère veille également à la propreté du nid. Vers l’âge de 20 jours, les oisillons commencent à quitter le nid, et seront totalement sevrés vers 30 jours. Il est important de retirer les petits avant la prochaine ponte pour éviter qu’ils ne soient rejetés ou tués par leurs parents.