Facilement reconnu à sa huppe colorée, qu’elle soit rose, blanche, rouge ou jaune selon la variété, le cacatoès est un perroquet qui ne laisse pas indifférent. Doté d’une intelligence hors norme, curieux et plein de vie, il possède aussi un caractère bien trempé. Très affectueux et parfois possessif, il aime être le centre d’attention et avoir une certaine maîtrise sur son environnement. De ce fait, accueillir un cacatoès exige une grande disponibilité, surtout avec le temps qui passe, car ces oiseaux deviennent souvent plus capricieux et exigeants. Il est impératif de leur garantir un cadre de vie optimal en captivité et de bien réfléchir avant d’en adopter un, car cet animal n’est pas recommandé aux novices en matière d’oiseaux de compagnie.
Choisir la cage ou la volière idéale pour un cacatoès
Il faut opter pour une cage ou une volière robuste, conçue en acier inoxydable, capable de résister à la puissance de leur bec. Il est essentiel d’éviter tout matériau toxique comme le plomb ou le zinc, qui peuvent nuire à leur santé. La taille de l’enclos doit être adaptée à la morphologie de l’oiseau, en tenant compte de l’espèce. Par exemple, un cacatoès rosalbin, le plus petit, mesure environ 35 cm pour un poids de 400 g à l’âge adulte, tandis que le grand cacatoès à huppe rouge peut atteindre 50 cm de long et peser jusqu’à 850 g. Pour un grand cacatoès, une cage ou une volière mesurant environ 2 mètres de haut, 3,5 à 4 mètres de longueur et 1,60 mètre de largeur est recommandée, offrant ainsi suffisamment d’espace pour qu’il puisse évoluer confortablement sans se blesser.
Le nettoyage doit être simple et efficace. Il est crucial de maintenir cet environnement propre pour prévenir toute maladie. Cela implique de retirer quotidiennement les déjections et de nettoyer régulièrement les gamelles et les abreuvoirs. La position idéale de la cage se trouve dans un endroit abrité des courants d’air, éloigné des fenêtres pour éviter les risques de surchauffe. La pièce doit accueillir le perroquet dans un lieu convivial, où il pourra faire partie de la vie de famille, car il n’aime pas la solitude.
Perchoirs : un élément essentiel
Un environnement complet doit prévoir des perchoirs solides, choisis avec diverses tailles de diamètres. Cela permet de limiter les risques d’arthrose au niveau des doigts, évitant qu’ils ne restent contractés. Les branchages naturels récupérés en extérieur constituent une excellente option. Il convient de placer ces perchoirs à différentes hauteurs, en veillant à les éloigner des zones de nourriture et d’eau pour éviter la contamination par les fientes. L’espace doit également laisser des zones libres pour que l’oiseau puisse voler et se déplacer librement.
Des jouets pour stimuler leur curiosité
Investir dans une variété de jouets est indispensable pour satisfaire la curiosité incessante du cacatoès. Il faut prévoir un petit budget récurrent, car les jouets doivent être renouvelés fréquemment pour éviter qu’il ne s’ennuie ou ne se lasse. Ces oiseaux aiment manipuler, visser, dévisser, retirer des boutons, ouvrir des portes ou des mousquetons, ou encore jouer avec de grosses perles en acrylique (en veillant à ce qu’elles ne soient pas ingérables). Toutefois, ils ont un véritable talent pour tout détruire, il est donc conseillé de leur dédier un espace spécifique pour leurs jouets et éviter qu’ils ne s’en prennent à la décoration ou aux meubles.
alimentation adaptée du cacatoès
Une alimentation équilibrée est essentielle pour leur santé, en évitant notamment de leur donner des graines en quantité excessive, car cela peut conduire à l’obésité. Environ deux tiers de leur ration peuvent être composés de boules commerciales adaptées, disponibles en animalerie. Ils ont aussi besoin de légumes et fruits frais, comme les haricots bien cuits, les épinards, le chou, la poire et la pomme. Attention à sélectionner soigneusement ces aliments : certains, comme l’avocat, la tomate, l’oignon, les champignons ou les haricots crus, sont toxiques pour eux.
Il est également crucial de retirer toute nourriture non consommée au bout de quelques heures pour éviter la prolifération de bactéries. L’eau doit toujours être propre et fraîche, renouvelée régulièrement.
Maladies spécifiques et précautions à prendre
En bénéficiant d’une alimentation de qualité et d’un bon cadre de vie, un cacatoès peut vivre plusieurs dizaines d’années en bonne santé. Toutefois, il reste vulnérable à certains troubles, dont certains transmissibles à l’homme, comme la chlamydiose ou psittacose. Sans traitement, cette infection peut évoluer vers de graves complications respiratoires ou neurologiques. D’autres maladies fréquentes incluent l’herpès (Pacheco), pouvant évoluer en hépatite, ou des troubles nerveux liés à des virus comme le paramyxovirus, pouvant mettre en danger leur vie. La mue française, causée par un polyomavirus, peut aussi entraîner des hémorragies internes chez les oiseaux fragiles.
Le picage, ou pétérotillomanie, est un comportement compulsif d’origine psychologique. Il se manifeste par l’automutilation, avec picotements ou déchirures de plumes et de la peau. Ce comportement peut aussi s’étendre aux autres oiseaux ou à leurs congénères. La nervosité, l’ennui ou la contrariété sont souvent à l’origine de cette pathologie. Le cacatoès est un animal sensible, qui supporte mal la solitude et la monotonie. Il a besoin d’être constamment occupé et sociabilisé pour préserver sa santé mentale. La socialisation et une attention régulière du maître sont donc indispensables pour éviter qu’il ne développe des comportements obsessifs ou destructeurs.
Ce compagnon à plumes, connu pour sa sensibilité extrême, a aussi une libido très développée. Il est conseillé d’élever un couple plutôt qu’un seul mâle, et d’acheter ses oiseaux auprès de professionnels sérieux, titulaires de toutes les autorisations nécessaires, pour assurer leur bien-être. Avec une attention adéquate et un environnement adapté, le cacatoès peut s’épanouir et devenir un partenaire fidèle et fascinant.