La Neophema splendida, communément appelée perruche splendide, est un petit oiseau originaire d’Australie, reconnu pour ses plumages aux couleurs vives. Si vous envisagez de vous lancer dans son élevage, il est essentiel d’être méthodique et vigilant, car cette espèce demeure délicate. Ce guide a pour vocation de vous présenter les recommandations clés pour une garde réussie, en insistant sur les éléments fondamentaux à respecter pour assurer leur bien-être.
Conseil n°1 : S’informer sur le mode de vie des perruches splendides en milieu naturel
Une meilleure connaissance de leur comportement à l’état sauvage permet d’adopter les soins appropriés.
Ces oiseaux évoluent principalement dans diverses régions australiennes, telles que le sud de la Nouvelle-Galles du Sud, le nord de l’Australie-Méridionale, les côtes de la grande baie et certaines zones intérieures de l’ouest du continent. Leur habitat se compose majoritairement de forêts mêlant acacias et eucalyptus, mais ils fréquentent aussi des zones plus arbustives, appelées fruticées, riches en arbustes et arbrisseaux.
Ils chassent principalement leur nourriture au sol, se regroupant en grands groupes hors saison de reproduction. Lorsqu’ils s’accouplent, ils spécifient leur territoire en formant un couple, souvent en construisant leur nid dans un arbre, à proximité d’autres couples.
Leur régime est essentiellement constitué de graines, qui leur apportent aussi une grande quantité d’eau, grâce à la consommation de plantes succulentes typiques des milieux arides australiens. Cependant, en cas de besoin, ils n’hésitent pas à se tourner vers des points d’eau.
Conseil n°2 : Éviter de stresser vos perruches splendides
Ces oiseaux sont très sensibles aux variations brusques de température, d’humidité ou de lumière, ce qui peut constituer leur point faible comparé à d’autres perruches.
Ils tolèrent des conditions froides, à condition que l’environnement reste stable, sans changements soudains. La clé réside dans la stabilité de leur habitat.
Investissez dans des outils de suivi comme un thermomètre et un hygromètre pour surveiller en permanence les conditions. Cela évitera des variations qui pourraient nuire à leur santé. Le statut de vulnérable de leur espèce selon certains spécialistes, ou la classe de préoccupation mineure selon l’IUCN, invite à la prudence et à la responsabilité. La reproduction ou l’achat de ces oiseaux via des plateformes en ligne est souvent déconseillé, car cela peut favoriser des pratiques de braconnage ou de commerce peu éthique. Leur fragile transport ne facilite pas non plus leur acclimatation.
Participer à des concours peut paraître attractif, mais cela comporte aussi des risques de stress et de pertes, surtout pour des oiseaux aussi sensibles. Il vaut mieux privilégier leur confort pour assurer leur longévité.
Conseil n°3 : Maintenir une température et une humidité adaptées
Le contrôle de la température constitue un aspect primordial dans l’élevage de ces animaux. Leur origine australienne implique que leur environnement doit rester relativement frais, étant donné leur incapacité à transpirer.
On recommande une plage comprise entre 25 et 27°C, à maintenir à l’ombre, notamment lors des épisodes de chaleur estivale. Lors de degrés excessivement élevés, une baignoire peu profonde, contenant moins de deux centimètres d’eau tiède, peut leur fournir une occasion de se rafraîchir et de jouer.
En termes d’humidité, leur tolérance à un environnement sec est essentielle, car ils évoluent dans des zones arides. Trop d’humidité pourrait nuire à leur santé rapidement, il faut donc veiller à maintenir un air plutôt sec.
Conseil n°4 : Offrir un logement adéquat à vos perruches
Avec une taille pouvant atteindre 21 cm, la perruche splendide nécessite de l’espace pour s’ébattre et voler, afin de réduire son stress. Une volière de 2 mètres de haut sur 1 mètre de large constitue un bon exemple d’aménagement optimal, mais si cela semble difficile à réaliser, il est crucial de maximiser leur espace pour leur épanouissement. Surpeupler cages ou volières doit absolument être évité, car cela peut nuire à leur bien-être.
Conseil n°5 : Gérer la cohabitation des perruches splendides
Il est conseillé de ne pas faire vivre plusieurs couples de perruches durant la période de reproduction pour limiter les conflits. Ces oiseaux, tout en étant généralement paisibles, ont un comportement plus agressif en captivité. Pendant leurs phases de repos, il est possible de les réunir en petits groupes reproducteurs.
Il est formellement déconseillé de faire cohabiter ces perruches avec des oiseaux au bec droit tels que canaris, diamants, rossignols ou moineaux, car leur bec puissant pourrait leur causer de sérieuses blessures, voire des mutilations.
En résumé, pour vous limiter à une seule paire, vous pourrez opter pour un couple mâle-femelle afin d’éventuelles repros, ou bien deux femelles si vous préférez éviter la reproduction.
Conseil n°6 : Assurer une alimentation équilibrée
Les perruches splendides se nourrissent principalement de graines. Optez pour des mélanges « spécial euphèmes », en vérifiant qu’ils soient pauvres en graines oléagineuses comme le tournesol, le chanvre ou le niger. Ces graines peuvent être présentes en petites quantités, mais sans excès. Les céréales privilégiées incluent le millet blanc, japonais ou jaune, l’alpiste et l’avoine pelée.
Pour prévenir toute carence en calcium, un bloc minéral ou une coquille d’os de seiche doit leur être accessible en permanence. Des compléments alimentaires, tels que des biscuits pour oiseaux ou des vers de farine, apportant protéines et diversité, peuvent être proposés ponctuellement. Évitez en revanche les aliments toxiques comme l’avocat, l’oignon ou le chocolat. Sur Internet, vous trouverez aisément une liste exhaustive.
Anticipez aussi la période de reproduction (généralement en décembre dans nos régions) en ajustant leur alimentation : augmenter la quantité d’alpiste et de chanvre, leur fournir davantage de fruits et légumes, et enrichir leur nourriture avec des vitamines, notamment de vitamine E, pour renforcer leur santé reproductive.
Étant semis au sol, leur fournir une nourriture propre et retirer toute nourriture non consommée en journée est indispensable pour éviter la propagation de parasites ou de maladies. Pensez aussi à renouveler l’eau régulièrement pour leur garantir une hygiène optimale.
Conseil n°7 : Favoriser la reproduction en toute sécurité
La reproduction chez ces oiseaux est généralement aisée. Il est conseillé d’attendre qu’un oiseau ait au moins un an, préférablement deux, avant de le voir se reproduire. La maturité sexuelle est moins critique pour le mâle.
Offrez-leur un nichoir adapté, comme une boîte en forme de bûche ou un petit modèle carré, avec des dimensions précises : 40 cm de haut, 20 cm de côté, avec un trou d’envol de 6 cm. Leur comportement, comme le ramassage de brindilles dans le plumage, est une réaction naturelle pour bâtir le nid.
Il faut prévoir une période d’incubation d’environ 19 jours pour une couvée de 3 à 6 œufs, et attendre qu’ils aient environ 4 semaines pour voir émerger les premiers plumules. Le plumage adulte peut nécessiter jusqu’à deux ans pour se développer pleinement.
Il est recommandé de maintenir l’harmonie du couple, car il forme souvent une union à vie et peut produire plusieurs nichées chaque année. Séparer ces partenaires en pleine harmonie pourrait nuire à leur reproduction et à leur bien-être.
Prendre soin d’une Neophema splendida requiert une attention particulière à ses conditions de vie, notamment en raison de sa sensibilité aux fluctuations de température. Bien que leur soin demande du temps, si vous respectez ces principes, vous pourrez profiter pleinement de leur compagnie durant plus de 12 ans, dans un environnement stable et adapté.