Que ce soit en train, en métro, en bus ou en tramway, les conditions d’accès pour voyager avec son animal varient selon les compagnies de transport. Certains réseaux acceptent les animaux sous réserve de certaines règles, tandis que d’autres les interdisent. Qu’en est-il pour un déplacement en taxi, en avion ou en bateau ? Nous allons explorer ci-après ce que la législation permet ou interdit lorsqu’il s’agit de circuler avec son fidèle compagnon à quatre pattes.
Est-il possible d’emmener son animal dans les transports en commun ?
Chaque opérateur de transport a ses propres dispositions pour permettre l’accès aux véhicules. La prise en charge des animaux dépend majoritairement de leur taille et s’accompagne souvent de conditions tarifaires spécifiques. Cependant, deux règles générales s’appliquent à tous les modes de transport collectif :
Les chiens d’assistance et de guide
Les chiens utilisés comme guides pour les personnes malvoyantes ou comme auxiliaires pour les personnes en situation de handicap (ainsi que ceux en apprentissage) peuvent voyager gratuitement dans tous les moyens de transport. Le porteur doit pouvoir présenter une attestation d’invalidité ou une carte de priorité. De leur côté, les éducateurs ou les familles d’accueil doivent fournir une preuve d’identification de l’animal. Ces chiens doivent être munis d’un harnais et d’une laisse d’au moins 80 cm. La muselière n’est pas obligatoire pour ces chiens-là. Les chiens de secours, appartenant aux unités cynophiles des forces de l’ordre ou des services pénitentiaires, disposent aussi de ce droit particulier.
Les chiens de catégorie
Conformément à l’article 211-5 du Code rural, l’accès à tous les modes de transport en commun est soumis à des restrictions pour certaines races de chiens, notamment :
- Les chiens de première catégorie (type American Staffordshire terrier, Tosa, Mastiff, etc.) sont interdits de voyager dans ces moyens à cause de leur statut de chien d’attaque ;
- Les chiens de deuxième catégorie (tels que Rottweiller, American Staffordshire terrier, Tosa) peuvent voyager uniquement s’ils sont sous la responsabilité d’une personne majeure.
À savoir : chaque compagnie ou réseau de transport applique ses propres règlements en complément de la législation générale.
Voyager avec son animal en bus, métro ou tramway
Les conditions d’admission des animaux dans ces transports dépendent des règles propres à chaque réseau. En métropole, notamment à Paris et dans d’autres grandes villes, il est impératif de veiller à ce que la présence de l’animal ne dérange ni ne pollue l’espace public ou les équipements.
Transport en commun à Paris
Gérée par la RATP, l’autorisation de voyager avec un animal de compagnie est encadrée de la façon suivante :
- Les petits animaux, comme les chiens ou chats, peuvent voyager gratuitement s’ils sont placés dans un panier ou un sac spécial d’une dimension maximale de 45 cm ;
- Depuis juin 2016, les chiens de taille moyenne à grande peuvent emprunter gratuitement le métro et le RER, à condition d’être tenus en laisse et muselés. Toutefois, leur passage dans les bus reste interdit.
Transport en commun à Lyon
Les petits Nac (nouvelles espèces d’animaux de compagnie) sont interdits sur l’ensemble de la zone des Transports en commun lyonnais (TCL), mais la compagnie permet :
- Les petits chiens dans des caisses de transport sécurisées ;
- Les chiens de plus de 6 kg, tenus en laisse et muselés, en présentant une attestation d’identification délivrée par la TCL. Un titre de transport est également requis : 1 € par jour, 5 € pour une semaine, 10 € pour un mois, ou 100 € pour une année.
Transport en commun à Marseille
Sur le réseau RTM, voyager avec un animal domestique se fait sous réserve des règles suivantes :
- Les petits animaux qui ne sont pas classés comme dangereux peuvent voyager dans une cage, un panier ou un sac, en étant posés sur les genoux ou dans un siège ; le tarif est de 1,70 € par animal dans le métro, et 2 € dans le bus ;
- Les autres animaux sont généralement interdits, sauf dans les cas des chiens de guide ou lorsque la réglementation locale le permet.
Pour les autres villes françaises, il est conseillé de consulter les modalités spécifiques auprès des régies locales via leurs canaux officiels.
Voyager en train avec son animal
En France, la SNCF autorise généralement la présence d’animaux domestiques (hors chiens de première et deuxième catégories) à bord, pour un prix de 7 € par animal, avec une limite de deux. Certains détails sont à respecter :
- Les petits animaux doivent être placés dans une cage ou un panier fermé, mesurant généralement au maximum 45 x 30 x 25 cm, et être tranquilles sur les genoux ou aux pieds du conducteur du wagon ;
- Les chiens de taille moyenne ou grande doivent être muselés, et voyager en restant aux pieds de leur propriétaire ;
- Les autres types d’animaux, comme hamsters ou cochons d’Inde, sont acceptés si leur présence ne dérange pas les autres voyageurs.
Voyager en taxi avec son animal
Le transport d’un animal en taxi dépend largement de la décision du chauffeur. Selon l’arrêté préfectoral n° 01-163856 du 31 juillet 2001, le conducteur peut légitimement refuser de prendre un animal, notamment en raison de préoccupations hygiéniques, de peur ou d’allergie. Si le chauffeur accepte, il peut demander un supplément à sa discrétion. Il est donc judicieux de vérifier à l’avance. La seule exception concerne les chiens d’assistance ou de guide, que le taxi doit prendre en charge sauf si le conducteur peut justifier d’un motif valable, notamment l’absence de documentation attestant le rôle de l’animal.
Voyager en avion avec son animal
Différents moyens existent pour faire voyager son animal par avion :
En cabine
De nombreuses compagnies acceptent les petits chiens ou chats en cabine si leur poids (cage comprise) n’excède pas environ 8 kg, dans une cage ou un sac ne dépassant pas 115 cm (L x l x H). Lors de la réservation, il est important de préciser la présence de l’animal, car la capacité d’accueil peut être limitée. Le coût supplémentaire en cabine oscille généralement entre 20 et 50 €. Certaines compagnies, en revanche, interdisent totalement la présence d’animaux en cabine.
En soute
Lorsque l’animal dépasse le poids maximal autorisé pour la cabine, il doit voyager en soute, dans un espace climatisé et pressurisé. La cage doit être stable et sécurisée. La prise en charge est payante, avec des tarifs variant entre 50 et 300 €.
Par fret
Les grands animaux, tels que ceux pesant plus de 75 kg, privilégient le fret, surtout si leur destination n’autorise pas leur déplacement en soute. Le transport en fret est réservé aux spécialistes, qui organisent le voyage en respectant toutes les réglementations vétérinaires et sanitaires.
Note importante : Certaines compagnies refusent d’embarquer des animaux à nez plat comme les Bulldogs ou Persans, en raison des risques respiratoires liés à l’altitude.
Voyager en bateau avec son animal
Les compagnies maritimes permettent la traversée avec un animal domestique, en appliquant des frais compris entre 17 € et 60 €, en fonction de la destination, du navire, et de la taille de l’animal. Compagnons à bord en cabine, en chenil ou dans leur propre véhicule, ils peuvent accéder à leur propriétaire pour des visites ou promenades pendant la traversée. Attention, certains documents et certificats de vaccination seront parfois exigés, il est donc essentiel de se renseigner à l’avance pour éviter tout problème lors de l’embarquement.