Lorsque vous croisez un animal décédé sur une voie publique, votre réaction peut varier : certains choisissent de continuer leur route sans y prêter attention, tandis que d’autres, surtout si l’animal est un gibier ou un animal domestique, peuvent être tentés d’intervenir, notamment pour le ramasser dans l’espoir de le consommer si le décès est récent et qu’il n’y a pas de risques sanitaires. La façon dont on réagit dépend souvent de la nature de l’animal, de nos valeurs et de notre éducation. Toutefois, connaissez-vous les règles légales encadrant cette situation ? Cet article vise à vous rappeler les principes fondamentaux pour réagir de manière appropriée.
Priorisez votre sécurité
Avant tout, veillez à garantir votre sécurité ainsi que celle des personnes qui vous accompagnent. Si vous remarquez un animal mort sur une route, prenez en compte le trafic pour évaluer si vous pouvez vous arrêter sans danger. Sur une autoroute, souvenez-vous que selon l’article R421-7 du code de la route, sauf cas de nécessité absolue, il est interdit de stationner ou d’arrêter un véhicule sur la chaussée ou les accotements, y compris dans les bandes d’arrêt d’urgence. La présence d’un animal décédé ne constitue généralement pas une raison valable d’arrêt, à l’exception de situations spécifiques telles que :
- Participer à un accident ou secourir une personne blessée ;
- Faire face à une panne gênant la progression ;
- Perdre une cargaison ou éviter qu’elle ne tombe ;
- Faire face à une urgence médicale nécessitant un arrêt.
Si vous souhaitez signaler la présence de l’animal parce qu’il pourrait perturber la circulation, plusieurs options s’offrent à vous :
- Utiliser l’application gratuite spécialisée dans la signalisation routière ;
- Recourir à la borne d’appel d’urgence située dans une aire de repos ;
- Composer le 112, numéro d’urgence européen, pour contacter les autorités compétentes.
En dehors des autoroutes, stationnez votre véhicule dans un endroit sûr, activez vos feux de détresse, portez un gilet réfléchissant, et placez un triangle de signalisation à une distance d’au moins 30 mètres en amont du corps.
Analysez la situation
Une fois en sécurité, procédez à une inspection prudente. Il est possible que l’animal soit simplement immobile mais pas réellement décédé. Approchez-vous avec précaution en observant à distance s’il présente des blessures visibles. Essayez aussi d’identifier s’il s’agit d’un animal domestique ou sauvage, ce qui pourra orienter la suite de la démarche.
Ces informations aideront les autorités à déterminer la réponse la plus adaptée à la situation.
Contactez les autorités compétentes
La prochaine étape consiste à prévenir les services concernés de la présence de l’animal mort ou blessé. Contactez la police ou la gendarmerie au 17. Ceux-ci pourront vous orienter vers les professionnels habilités pour gérer l’incident.
Informez la mairie
Il est également conseillé de prévenir la mairie de la commune où se trouve l’animal. Elle pourra organiser sa collecte et son élimination selon la réglementation en vigueur. Toutefois, la faisabilité dépend souvent de l’heure à laquelle vous faites cette déclaration, notamment en dehors des horaires d’ouverture habituels.
Ne pas toucher à l’animal
Votre instinct peut vous pousser à vouloir venir en aide à un animal blessé, mais il est crucial de ne pas agir impulsivement. Il est fortement déconseillé de manipuler ou de toucher le cadavre, car il pourrait être porteur de maladies. Maintenez les enfants et animaux domestiques à distance pour éviter tout risque. Si vous manipulez un matériel en contact avec la carcasse, assurez-vous de le désinfecter immédiatement avec un produit adapté ou de le jeter à la poubelle.
Même si vous envisagez de récupérer la carcasse, abstenez-vous, car en France, la gestion et l’élimination des cadavres d’animaux sauvages ou domestiques trouvés dans la voie publique sont de la responsabilité des autorités administratives.